Le document transmis à cette commission a été le procès verbal dressé par le procureur de la République de Thiès qui se résume à son réquisitoire présenté au point de presse du 23 Avril 2012, avant l’audition du Guide mouride.
D’aucuns s’interrogent sur cette omission que les avocats du Guide considèrent comme une confirmation de la volonté manifeste du parquet d’outrepasser la Loi en dissimulant des éléments essentiels du dossier et en jouant sur le temps pour prolonger déloyalement la détention d’un homme arrêté sur la base de simples allégations rocambolesques.
Le résultat connu de la reconstitution des faits à Madinatou Salam reste troublant, sachant que la charnière centrale de l’accusation reposait sur « l’impossibilité pour M. Thioune de ne pas entendre le vacarme de la bagarre et la détonation des quatre coups de feu émis » ; ni le procureur, ni le juge d’instruction, ni les avocats et encore moins les gendarmes présents à l’intérieur de la demeure du Cheikh (sept hectares abritant quatre bâtiments morcelés à leur tour en appartements), n’ ont pu entendre les coups de feu simulés lors de la reconstitution des faits.
Le Procureur a également « omis » de révéler qu’il connaissait personnellement
l’une des victimes, pour l’avoir condamné en 2011 pour « entrée par effraction dans le domicile du Cheikh, violence sur personnes et destruction de biens appartenant à autrui ». Il semble aussi, avoir « omis » de mentionner l’existence de blessés du côté des personnes arrêtées.
Comment peut-on, après plus de trois mois d’enquête, « omettre » de transmettre l’état d’avancée de l’enquête, à une commission décisionnelle attitrée aussi attendue que celle qui devait se prononcer sur un recours judiciaire ? La réponse saute à l’oeil : les membres de cette commission _qui ont d’ailleurs demandé un « complément du dossier »_ partent en vacances pour 45 jours !
Plusieurs sources proches du dossier pensent, en effet, que ces omissions empilées répondent à une seule exigence, celle de se conformer aux consignes d’une autorité étatique qui parlait ainsi, au lendemain de l’arrestation de Cheikh
Béthio Thioune : « Dans ce dossier, il faut prendre tout son temps, tout le temps nécessaire. »
Enfin, nous avons failli « omettre » de rajouter ceci : dans la gestion d’un dossier dont la totalité des avocats déclare que « pas la moindre preuve matérielle n’est obtenue par l’accusation », le temps peut s’avérer être un « dangereux complice », un couteau à double tranchant.
Pape.M.MBAO
D’aucuns s’interrogent sur cette omission que les avocats du Guide considèrent comme une confirmation de la volonté manifeste du parquet d’outrepasser la Loi en dissimulant des éléments essentiels du dossier et en jouant sur le temps pour prolonger déloyalement la détention d’un homme arrêté sur la base de simples allégations rocambolesques.
Le résultat connu de la reconstitution des faits à Madinatou Salam reste troublant, sachant que la charnière centrale de l’accusation reposait sur « l’impossibilité pour M. Thioune de ne pas entendre le vacarme de la bagarre et la détonation des quatre coups de feu émis » ; ni le procureur, ni le juge d’instruction, ni les avocats et encore moins les gendarmes présents à l’intérieur de la demeure du Cheikh (sept hectares abritant quatre bâtiments morcelés à leur tour en appartements), n’ ont pu entendre les coups de feu simulés lors de la reconstitution des faits.
Le Procureur a également « omis » de révéler qu’il connaissait personnellement
l’une des victimes, pour l’avoir condamné en 2011 pour « entrée par effraction dans le domicile du Cheikh, violence sur personnes et destruction de biens appartenant à autrui ». Il semble aussi, avoir « omis » de mentionner l’existence de blessés du côté des personnes arrêtées.
Comment peut-on, après plus de trois mois d’enquête, « omettre » de transmettre l’état d’avancée de l’enquête, à une commission décisionnelle attitrée aussi attendue que celle qui devait se prononcer sur un recours judiciaire ? La réponse saute à l’oeil : les membres de cette commission _qui ont d’ailleurs demandé un « complément du dossier »_ partent en vacances pour 45 jours !
Plusieurs sources proches du dossier pensent, en effet, que ces omissions empilées répondent à une seule exigence, celle de se conformer aux consignes d’une autorité étatique qui parlait ainsi, au lendemain de l’arrestation de Cheikh
Béthio Thioune : « Dans ce dossier, il faut prendre tout son temps, tout le temps nécessaire. »
Enfin, nous avons failli « omettre » de rajouter ceci : dans la gestion d’un dossier dont la totalité des avocats déclare que « pas la moindre preuve matérielle n’est obtenue par l’accusation », le temps peut s’avérer être un « dangereux complice », un couteau à double tranchant.
Pape.M.MBAO