Une sourde bataille s’est déclenchée à la mairie de Dakar. Une bagarre discrète engagée à 3 mois de l’élection du nouveau maire. La révocation du désormais ex-maire de Dakar, Barthélémy Dias, a installé un jeu d’alliances au sein du Conseil municipal. Chaque camp fourbit ses armes. L’enjeu est le contrôle du poste de maire de Dakar, à quelque vingt-deux mois des premiers Jeux olympiques de la Jeunesse. C’est, en effet, à l'été 2026, que la quatrième édition des Jeux olympiques de la Jeunesse se tiendra. Ils auront lieu à Dakar, Diamniadio et Saly. Il s'agit du premier événement olympique se tenant sur le continent africain. D’ici là, le Conseil municipal de Dakar devra trouver un maire.
Barthélémy Dias, élu en janvier 2022, sous la bannière de Yewwi Askan wi, dont Ousmane Sonko était la locomotive, a perdu son fauteuil. Barthélémy Dias, ancien allié du parti Pastef et de son chef Ousmane Sonko, mais devenu depuis son adversaire, a été condamné en 2017, à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour la mort d'une personne par balle en 2011, dans un contexte de violences politiques. Cette condamnation a été confirmée en appel en 2022 et validée par la Cour suprême en 2023.
Auparavant, l’ex-maire de Dakar avait été radié de l’Assemblée nationale. Le président du parlement avait invoqué la Constitution et le règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Un député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive, est radié de la liste des députés, sur demande du ministre de la Justice, selon la Constitution. M. Dias, élu député en 2022, avait conservé son siège dans l'ancienne Assemblée, sous une autre majorité. Le Conseil constitutionnel avait validé en octobre sa candidature aux Législatives de novembre 2025.
Sa radiation confirme la transformation du paysage politique depuis la présidentielle, où le chef du Pastef Ousmane Sonko, a fait élire son bras droit Bassirou Diomaye Faye, qui l'a ensuite nommé Premier ministre. Le Pastef s'est arrogé 130 des 165 sièges aux Législatives. L'opposition en est réduite aux miettes, il n’a pas été difficile de révoquer Dias politiquement très affaibli.
L’histoire semble se répéter, d'autant que le mentor de Barthélémy Dias, Khalifa Sall, avait été déchu de son poste de maire, par décret présidentiel en 2018, à la suite d'une condamnation pour des malversations. Juste après sa révocation de la mairie, Barthélémy Dias a essuyé un nouveau revers, son recours à la Cour d’appel ayant été rejeté le 31 décembre dernier. “La décision de la Cour d’appel a consisté au rejet de la requête de Barthélémy Dias. On a perdu une bataille, mais on n’a pas perdu la guerre”, a réagi Me Amadou Sall, à la sortie de l'audience.
Mais, la robe noire prévient : “Les avocats de Barthélémy Dias ont déjà préparé et probablement, il sera déposé aujourd’hui, ou le 2 janvier, un recours pour excès de pouvoir contre la décision du préfet”. Une dernière bataille sans illusion, sans doute, pour les différents camps présents au Conseil municipal. Dans cette instance chargée d’élire le futur remplaçant de Barthélémy Dias, les calculs ont commencé. Deux grandes factions politiques sont favorites sur quelque cinq familles en lice. Il s’agit de Pastef et de Taxawu. Mais davantage Taxawu que Pastef.
D'après le journal "Point Actu", le candidat pressenti de Khalifa Sall, Bira Kane, son ex Directeur de Cabinet, a la faveur des pronostics. Fort de 32 conseillers, Taxawu a toutes les chances de l’emporter. Un obstacle pourrait, à la dernière minute, se dresser sur le chemin du candidat de Khalifa. Faute de consensus au sein de Taxawu et autour de Bira Kane, repêché avec la radiation de Barthélémy Dias, Khalifa Sall pourrait voir son rêve brisé. Un autre mystère plane sur Taxawu, il s’agit de l’impact de la défection de deux de ses conseillers, dont le maire des HLM, Moustapha Diop.
Dans le camp de Taxawu, on prête à Khalifa Sall l’intention de présenter un candidat. Il faut également compter avec la volonté de Barthélémy Dias, lui-même affaibli par une vague de mécontents frustrés par sa gestion. Dans ce jeu d’influence, le PDS, le PUR et les partisans de Mme Soham Wardini, gardent intactes leurs intentions de vote. L’autre favori du scrutin est Pastef. Les conseillers de Pastef sont au nombre de 12, très en-deçà des 32 de Taxawu proches de Khalifa Sall et des 33 élus de Benno Bokk Yakaar. Le Pastef est un sérieux candidat à la mairie, en dépit de ses 12 conseillers.
Le parti présidentiel risque, en effet, de tirer profit des divisions au sein de Benno Bokk Yakaar. Dr. Malick Diop, vice-président de l'Assemblée nationale dans la XIVe législature et porte-parole de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP), est en conflit avec Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR). Cette situation divise BBY en deux camps opposés. A cela, s’ajoute le départ de l’ancien ministre Abdoulaye Diouf Sarr. “Seulement voilà, la crainte d’une délégation spéciale et la volonté de garder les privilèges jusque-là conquis, penchent lourdement en faveur de Pastef”, analyse cet observateur ayant requis l’anonymat. Là, il faudra surveiller le ministre du Travail, Abass Fall et le DG de la Sicap, Mouhamadou Moctar Magassouba, dont les candidatures sont agitées dans les coulisses du parti au pouvoir.
Barthélémy Dias, élu en janvier 2022, sous la bannière de Yewwi Askan wi, dont Ousmane Sonko était la locomotive, a perdu son fauteuil. Barthélémy Dias, ancien allié du parti Pastef et de son chef Ousmane Sonko, mais devenu depuis son adversaire, a été condamné en 2017, à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour la mort d'une personne par balle en 2011, dans un contexte de violences politiques. Cette condamnation a été confirmée en appel en 2022 et validée par la Cour suprême en 2023.
Auparavant, l’ex-maire de Dakar avait été radié de l’Assemblée nationale. Le président du parlement avait invoqué la Constitution et le règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Un député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive, est radié de la liste des députés, sur demande du ministre de la Justice, selon la Constitution. M. Dias, élu député en 2022, avait conservé son siège dans l'ancienne Assemblée, sous une autre majorité. Le Conseil constitutionnel avait validé en octobre sa candidature aux Législatives de novembre 2025.
Sa radiation confirme la transformation du paysage politique depuis la présidentielle, où le chef du Pastef Ousmane Sonko, a fait élire son bras droit Bassirou Diomaye Faye, qui l'a ensuite nommé Premier ministre. Le Pastef s'est arrogé 130 des 165 sièges aux Législatives. L'opposition en est réduite aux miettes, il n’a pas été difficile de révoquer Dias politiquement très affaibli.
L’histoire semble se répéter, d'autant que le mentor de Barthélémy Dias, Khalifa Sall, avait été déchu de son poste de maire, par décret présidentiel en 2018, à la suite d'une condamnation pour des malversations. Juste après sa révocation de la mairie, Barthélémy Dias a essuyé un nouveau revers, son recours à la Cour d’appel ayant été rejeté le 31 décembre dernier. “La décision de la Cour d’appel a consisté au rejet de la requête de Barthélémy Dias. On a perdu une bataille, mais on n’a pas perdu la guerre”, a réagi Me Amadou Sall, à la sortie de l'audience.
Mais, la robe noire prévient : “Les avocats de Barthélémy Dias ont déjà préparé et probablement, il sera déposé aujourd’hui, ou le 2 janvier, un recours pour excès de pouvoir contre la décision du préfet”. Une dernière bataille sans illusion, sans doute, pour les différents camps présents au Conseil municipal. Dans cette instance chargée d’élire le futur remplaçant de Barthélémy Dias, les calculs ont commencé. Deux grandes factions politiques sont favorites sur quelque cinq familles en lice. Il s’agit de Pastef et de Taxawu. Mais davantage Taxawu que Pastef.
D'après le journal "Point Actu", le candidat pressenti de Khalifa Sall, Bira Kane, son ex Directeur de Cabinet, a la faveur des pronostics. Fort de 32 conseillers, Taxawu a toutes les chances de l’emporter. Un obstacle pourrait, à la dernière minute, se dresser sur le chemin du candidat de Khalifa. Faute de consensus au sein de Taxawu et autour de Bira Kane, repêché avec la radiation de Barthélémy Dias, Khalifa Sall pourrait voir son rêve brisé. Un autre mystère plane sur Taxawu, il s’agit de l’impact de la défection de deux de ses conseillers, dont le maire des HLM, Moustapha Diop.
Dans le camp de Taxawu, on prête à Khalifa Sall l’intention de présenter un candidat. Il faut également compter avec la volonté de Barthélémy Dias, lui-même affaibli par une vague de mécontents frustrés par sa gestion. Dans ce jeu d’influence, le PDS, le PUR et les partisans de Mme Soham Wardini, gardent intactes leurs intentions de vote. L’autre favori du scrutin est Pastef. Les conseillers de Pastef sont au nombre de 12, très en-deçà des 32 de Taxawu proches de Khalifa Sall et des 33 élus de Benno Bokk Yakaar. Le Pastef est un sérieux candidat à la mairie, en dépit de ses 12 conseillers.
Le parti présidentiel risque, en effet, de tirer profit des divisions au sein de Benno Bokk Yakaar. Dr. Malick Diop, vice-président de l'Assemblée nationale dans la XIVe législature et porte-parole de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP), est en conflit avec Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR). Cette situation divise BBY en deux camps opposés. A cela, s’ajoute le départ de l’ancien ministre Abdoulaye Diouf Sarr. “Seulement voilà, la crainte d’une délégation spéciale et la volonté de garder les privilèges jusque-là conquis, penchent lourdement en faveur de Pastef”, analyse cet observateur ayant requis l’anonymat. Là, il faudra surveiller le ministre du Travail, Abass Fall et le DG de la Sicap, Mouhamadou Moctar Magassouba, dont les candidatures sont agitées dans les coulisses du parti au pouvoir.