Le centre d’intérêt, c’est le palais de la République et ses dépendances : l’actuel hôte, après douze ans de séjour, devra –t-il commencer à remballer ses meubles, tandis que l’autre s’agrippe déjà aux grilles du palais, espérant franchir à nouveau (après huit ans de compagnonnage avec le premier) le perron familier de cette mythique bâtisse ? La réponse, pour bientôt, par les Sénégalais…
Choisir c’est perdre.
Pour nous autres des villages lointains et enclavés, pour nous autres que les bandes FM et les télés batterie essaient d’intéresser à cette joute politique, le choix sera difficile entre le sortant et le prétendant. Notre choix, en allant voter avec peu de conviction et malheureusement par suivisme pour beaucoup, c’est de pouvoir exiger que l’on prenne en compte nos préoccupations quotidiennes. Alors quel candidat pour nous autres de la brousse ? Pour ce village impuissant devant le tarissement quotidien de ses puits trop sollicités, pour ce bled rocailleux dont le forage est en panne depuis plus de trois ans et dont les cris de détresse s’estompent dans la torpeur des excavations que nous a laissées en héritage la Société des phosphates de Thiès. Quel candidat est prêt à réentendre la longue litanie de doléances, inutilement débitées à chaque échéance électorale ? L’un comme l’autre connaissent nos problèmes, l’angoisse existentielle du monde rural, pour avoir été aux affaires depuis…
Et la horde des politiciens est passée par ici, nous promettant monts et merveilles, et à l’occasion, nous aspergeant de petits billets de banque, le strict minimum pour chauffer les esprits lors du partage, juste assez pour raviver les frustrations longtemps étouffées de cette clientèle qui ignore son poids dans cette bourse des valeurs politiciennes.
Entre le connu et le moins connu, il y a place nette à l’indécis, au brouillard, à la vanité de notre citoyenneté, à l’insignifiance de notre patriotisme. En effet, faisons-nous réellement partie de ce pays ? Ah si ! comme bétail politique à entretenir, à gaver en espèces sonnantes et trébuchantes le temps d’une échéance électorale ; nous sommes alors abêtis par tant d’égards subits, par tant de sollicitude, par tant de courbettes…nous devenons une nouvelle attraction, on se rappelle à notre bon souvenir. Le changement, nous l’avons célébré depuis fort longtemps mais aujourd’hui qu’est-ce qui a vraiment changé dans notre routine villageoise ? « Gorgui doliniou » (on en redemande !) clament les partisans du candidat sortant ; que peut-on attendre de plus là où rien n’a changé depuis douze ans ? Pas même une case de santé, pas même de l’eau, pas même de l’électricité, pas même…
Que peut-on également attendre de l’autre aux alléchantes promesses de changement ? L’ex disciple ferait-il mieux que son maître ? Son expérience politique à ses côtés est-il un gage suffisant ? Face à cette peur de l’inconnu, la peur qu’on nous serve ceci : élisez-moi d’abord, débarrassez-nous du Vieux, après on verra quel ordre de priorités dans la résolution des multiples doléances du peuple…Alors saisissez-vous le dilemme dans lequel nous sommes ? Certains vous diront qu’il n’y a pas photo entre les deux candidats et que le choix est limpide comme l’eau de roche ! Nous de la brousse caniculaire et poussiéreuse, nous aimerions être à leur place, nous aimerions pouvoir miser gros, avec notre carte d’électeur, sans risque de nous faire gruger, de nous faire oublier après la proclamation des résultats…Nous aimerions avoir la conviction que tel candidat se mettra ou se remettra au service exclusif du peuple, qu’il l’écoutera et qu’il s’engagera à travailler à son épanouissement.
Il ne reste que quelques jours aux candidats pour atteindre le bout du tunnel, quelques interminables heures pour nous convaincre, pour bénéficier de nos suffrages ; aidez-nous à choisir mais faites-le avec des arguments solides et réalistes ; épargnez-nous la démagogie, l’hypocrisie et le mensonge. Eloignez de nous ces mallettes d’argent que l’on dit circuler nuitamment …c’est une forme déshonorante d’achat de consciences, un acte banalisé sous nos tropiques et qui mériterait une pénalisation ! En attendant l’heure du choix dans l’isoloir, l’heure du choix LIBRE et LUCIDE entre deux candidats, il est un troisième bulletin qui doit faire l’unanimité : le bulletin blanc de la PAIX.
Albert FAYE Thiès
Alfa592000@yahoo.fr
Choisir c’est perdre.
Pour nous autres des villages lointains et enclavés, pour nous autres que les bandes FM et les télés batterie essaient d’intéresser à cette joute politique, le choix sera difficile entre le sortant et le prétendant. Notre choix, en allant voter avec peu de conviction et malheureusement par suivisme pour beaucoup, c’est de pouvoir exiger que l’on prenne en compte nos préoccupations quotidiennes. Alors quel candidat pour nous autres de la brousse ? Pour ce village impuissant devant le tarissement quotidien de ses puits trop sollicités, pour ce bled rocailleux dont le forage est en panne depuis plus de trois ans et dont les cris de détresse s’estompent dans la torpeur des excavations que nous a laissées en héritage la Société des phosphates de Thiès. Quel candidat est prêt à réentendre la longue litanie de doléances, inutilement débitées à chaque échéance électorale ? L’un comme l’autre connaissent nos problèmes, l’angoisse existentielle du monde rural, pour avoir été aux affaires depuis…
Et la horde des politiciens est passée par ici, nous promettant monts et merveilles, et à l’occasion, nous aspergeant de petits billets de banque, le strict minimum pour chauffer les esprits lors du partage, juste assez pour raviver les frustrations longtemps étouffées de cette clientèle qui ignore son poids dans cette bourse des valeurs politiciennes.
Entre le connu et le moins connu, il y a place nette à l’indécis, au brouillard, à la vanité de notre citoyenneté, à l’insignifiance de notre patriotisme. En effet, faisons-nous réellement partie de ce pays ? Ah si ! comme bétail politique à entretenir, à gaver en espèces sonnantes et trébuchantes le temps d’une échéance électorale ; nous sommes alors abêtis par tant d’égards subits, par tant de sollicitude, par tant de courbettes…nous devenons une nouvelle attraction, on se rappelle à notre bon souvenir. Le changement, nous l’avons célébré depuis fort longtemps mais aujourd’hui qu’est-ce qui a vraiment changé dans notre routine villageoise ? « Gorgui doliniou » (on en redemande !) clament les partisans du candidat sortant ; que peut-on attendre de plus là où rien n’a changé depuis douze ans ? Pas même une case de santé, pas même de l’eau, pas même de l’électricité, pas même…
Que peut-on également attendre de l’autre aux alléchantes promesses de changement ? L’ex disciple ferait-il mieux que son maître ? Son expérience politique à ses côtés est-il un gage suffisant ? Face à cette peur de l’inconnu, la peur qu’on nous serve ceci : élisez-moi d’abord, débarrassez-nous du Vieux, après on verra quel ordre de priorités dans la résolution des multiples doléances du peuple…Alors saisissez-vous le dilemme dans lequel nous sommes ? Certains vous diront qu’il n’y a pas photo entre les deux candidats et que le choix est limpide comme l’eau de roche ! Nous de la brousse caniculaire et poussiéreuse, nous aimerions être à leur place, nous aimerions pouvoir miser gros, avec notre carte d’électeur, sans risque de nous faire gruger, de nous faire oublier après la proclamation des résultats…Nous aimerions avoir la conviction que tel candidat se mettra ou se remettra au service exclusif du peuple, qu’il l’écoutera et qu’il s’engagera à travailler à son épanouissement.
Il ne reste que quelques jours aux candidats pour atteindre le bout du tunnel, quelques interminables heures pour nous convaincre, pour bénéficier de nos suffrages ; aidez-nous à choisir mais faites-le avec des arguments solides et réalistes ; épargnez-nous la démagogie, l’hypocrisie et le mensonge. Eloignez de nous ces mallettes d’argent que l’on dit circuler nuitamment …c’est une forme déshonorante d’achat de consciences, un acte banalisé sous nos tropiques et qui mériterait une pénalisation ! En attendant l’heure du choix dans l’isoloir, l’heure du choix LIBRE et LUCIDE entre deux candidats, il est un troisième bulletin qui doit faire l’unanimité : le bulletin blanc de la PAIX.
Albert FAYE Thiès
Alfa592000@yahoo.fr