« Jésus cria d’une voix forte : “Lazare, sors !” Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : “Déliez-le, et laissez-le aller.” » Et c’est ainsi que Lazare, mort depuis quatre jours, fut ramené à la vie. Ce passage de l’Évangile selon saint Jean, Lazarus Chakwera le connaît depuis l’enfance, lui, l’ancien pasteur évangélique dont la naissance suivit le décès de deux frères, qui fut déclaré perdant puis vainqueur de l’élection présidentielle du Malawi.
Est-il, à 65 ans, promis à la résurrection ? En mai 2019, Lazarus Chakwera avait rejeté les résultats officiels qui, avec à peine 160 000 voix d’écart, donnaient la victoire au président sortant, Peter Mutharika. Neuf mois plus tard, il parvenait à faire annuler le scrutin en raison de « fraudes massives ». Le 23 juin, il a finalement pu prendre sa revanche en remportant 58,57 % des suffrages au terme d’une séquence inédite en Afrique subsaharienne – seul le Kenya avait jusqu’alors connu une élection ainsi rejouée, en 2017, mais sans changement d’issue.
Investi le 6 juillet dernier, le nouveau chef de l’État n’a pas manqué de rappeler le défi qu’avait constitué cette réussite. « Nous ne serions pas là aujourd’hui sans le courage des cinq juges de la Cour constitutionnelle, qui ont fait leur travail en dépit des tentatives de corruption, [ni] sans le courage de la Cour suprême, qui a confirmé leur verdict », a-t-il déclaré. Une victoire des magistrats qui précède celle des urnes, voilà qui a de quoi faire rêver tous ces opposants candidats dont les recours n’ont jamais mené à une invalidation des résultats...
JeuneAfrique
Est-il, à 65 ans, promis à la résurrection ? En mai 2019, Lazarus Chakwera avait rejeté les résultats officiels qui, avec à peine 160 000 voix d’écart, donnaient la victoire au président sortant, Peter Mutharika. Neuf mois plus tard, il parvenait à faire annuler le scrutin en raison de « fraudes massives ». Le 23 juin, il a finalement pu prendre sa revanche en remportant 58,57 % des suffrages au terme d’une séquence inédite en Afrique subsaharienne – seul le Kenya avait jusqu’alors connu une élection ainsi rejouée, en 2017, mais sans changement d’issue.
Investi le 6 juillet dernier, le nouveau chef de l’État n’a pas manqué de rappeler le défi qu’avait constitué cette réussite. « Nous ne serions pas là aujourd’hui sans le courage des cinq juges de la Cour constitutionnelle, qui ont fait leur travail en dépit des tentatives de corruption, [ni] sans le courage de la Cour suprême, qui a confirmé leur verdict », a-t-il déclaré. Une victoire des magistrats qui précède celle des urnes, voilà qui a de quoi faire rêver tous ces opposants candidats dont les recours n’ont jamais mené à une invalidation des résultats...
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