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Malgré ses 6000 habitants, le village de Ngolar de la Commune de Notto ne dispose que d’une seule case de santé


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Novembre 2018 à 14:39 | | 0 commentaire(s)|

Ngolar, un village de la commune rurale de Notto Diobass, figure dans le lot de ces nombreuses localités du pays qui souffrent d’un déficit réel de couverture sanitaire.

Consciente de ce triste état de fait, la commune française de Compiègne a jugé nécessaire de voler au chevet de ces populations délaissées à tort.

Que de difficultés aux quelles les 6000 âmes de Ngolar font face !

La seule case de santé dont dispose le village n’arrive pas à prendre charge les populations compte non tenu des hameaux de son environnement et des compétences très limitées de ces infrastructures sanitaires qui ne sont dotées d’aucun personnel qualifié pour le traitement des patients. Les postes de santé les plus proches se trouvent respectivement à Notto, distant de 4 kilomètres et à Pout Diack, à quelque 3 kilomètres.

Des distances que les patients parcourent avec difficulté sur des routes latéritiques des plus cahoteuses.

Une existence délétère qui explique toute la satisfaction de ces «opprimés» qui perçoivent la réhabilitation et l’équipement de leur case santé par la Fédération Léo Lagrange en relation avec de jeunes volontaires français de la région ile de France, comme une grosse épine enlevée de leur pied.

En effet après la réhabilitation l’année dernière de l’école maternelle du village de Koudiadiene, dans le département de Thiès, la commune de Compiègne en France a pris l’initiative d’organiser un autre chantier de même nature cette année dans le village de Ngolar.

Il s’agit de la rénovation de la case de santé de ce gros village dont la population est estimée à 6 000 habitants. Les travaux ont été exécutés parla Fédération Léo Lagrange Sénégal, un mouvement d’éducation populaire, indépendant et laïc, créé en Octobre 2001 et membre de la Fédération internationale Léo Lagrange dont le siège est à Paris.

Dans le cadre de ses activités, elle organise des chantiers, depuis une vingtaine d’années,en partenariat avec la Fédération internationale Léo Lagrange, par le biais de ses structures régionales. Ces chantiers sont financés parles collectivités territoriales françaises qui envoient les jeunes volontaires avec le soutien de l’Etat français. I

l s’agit de chantiers d’échanges interculturels et de solidarité entre des jeunes Français et des jeunes Sénégalais.

Outre les jeunes volontaires au nombre de 10, il y a eu quatre accompagnateurs, qui ont été très présents au cours de ce chantier.Léo Lagrange ile de France Région ile de France et Léo Lagrange Sénégal et étaient chargés de la préparation et de la mise en œuvre du chantier au Sénégal. Les jeunes Français et leurs binômes sénégalais ont, eux, participé quotidiennement aux travaux de rénovation aux côtés des ouvriers qui dirigeaient les travaux.

Aussi les populations du village de Ngolar ont apporté leur soutien multiforme au chantier. en plus des travaux de réhabilitation de la case de santé, l’adjoint au maire de Compiègne, M. Oumar Bâ, a profité de la cérémonie d’inauguration pour, au nom de sa commune, remettre aux populations de Ngolar, des dons de médicaments d’une valeur d’un million (1 000 000) de Fcfa et d’un ordinateur flambant neuf pour les besoins d’informatisation des données.

Au-delà de ces dons, l’équipe médicale qui accompagnait ladite délégation n’a pas manqué de mettre à profit son séjour pour accompagner les populations avec des journées de consultations gratuites qui ont permis, en deux jours, de voir quelque 1500 patients.

Sur le plan purement culturel, les jeunes de Ngolar et leurs homologues français ont eu à organiser des activités culturelles avant de visiter des localités de la petite Côte,la Ville de saint Louis, l’ile de Gorée.

L’équipe française a également mis à profit son séjour pour visiter le Musée national des armées, le Cimetière de Thiaroye pour s’imprégner quelque peu de l’histoire coloniale du Sénégal.




Cheikh Camara, correspondant permanent à Thiès (Le Temoin)

la rédaction