Peu avant la publication de ce décret, le président malien Dioncounda Traoré avait annoncé qu’il avait accepté la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra et nommerait son remplaçant « dans les 24 heures », indiquant que le nouveau gouvernement serait connu « d’ici à la fin de la semaine ».
Ce nouveau coup de force des ex-putschistes survient alors que le gouvernement malien et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont demandé au Conseil de sécurité de l’Onu d’autoriser rapidement le déploiement d’une force internationale d’environ 3 300 hommes afin de reconquérir le nord du Mali. La région est occupée, depuis huit mois, par des groupes armés islamistes, après un coup d’Etat militaire du 22 mars, à Bamako, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré.
La France, « préoccupée par la situation à Bamako », a condamné « les circonstances » de la démission du Premier ministre et appelé le président Dioncounda Traoré à désigner « très rapidement » un nouveau gouvernement « qui soit représentatif et qui ait le plus large soutien de la population malienne », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.
Et bien que les ex-putschistes soient hostiles à une intervention militaire étrangère au nord du Mali, celle-ci n’est pas du tout remise en cause, a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay.
L’Union européenne a également condamné les « agissements » des militaires et appelé à la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre « consensuel ». Même condamnation de la part de la Cédéao qui a réclamé la mise en place d’un gouvernement « représentatif » et « inclusif ». De son côté, l’ONU a condamné l’arrestation du Premier ministre Diarra et a renouvelé ses menaces de « sanctions ciblées » contre les ex-putschistes.
Cheikh Modibo Diarra isolé au sein de la classe politique
Cheikh Modibo Diarra n’est donc plus le chef du gouvernement malien et son départ forcé ne provoque, visiblement, que peu de regrets au Mali. Nommé en avril dernier, le Premier ministre s'est retrouvé isolé au sein de la classe politique. Ses ambitions présidentielles lui ont même valu de solides inimitiés.
C’est le constat que dressent aujourd’hui les dirigeants de la Copam - la coalition qui a soutenu le putsch du 22 mars - qui estiment que le départ forcé du Premier ministre est un moindre mal. Cheikh Modibo Diarra « changeait trop souvent d'avis », souligne-t-on à Bamako ; il manquait « de savoir faire » assure, de son côté, un chef religieux.
Du côté du front anti-putsch, on réclamait, au plus vite, un nouveau Premier ministre consensuel, une façon de tourner la page et de fermer la parenthèse Diarra. Un leader du Front du refus (FDR) l’accuse même d'être à l'origine de tous les blocages qui ont empêché le Mali d'avancer ces derniers mois. Cependant, c’est surtout son ambition présidentielle qui est pointée par les acteurs politiques.
Bien que la Cédéao ait demandé aux acteurs de la transition de s'exclure des futures élections, manifestement Cheikh Modibo Diarra ne se sentait pas concerné. « Il ne cachait plus son ambition », grince l'entourage du président Diocounda Traoré. C'est sans doute ce qui lui a valu « la méfiance généralisée », conclut, pour sa part, un diplomate de l'Union africaine.
Joint par RFI, Mamadou Ladji Cissé, porte-parole du Front du refus, affirme que la conduite du gouvernement ne répondait pas aux attentes de son mouvement.
Ce nouveau coup de force des ex-putschistes survient alors que le gouvernement malien et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont demandé au Conseil de sécurité de l’Onu d’autoriser rapidement le déploiement d’une force internationale d’environ 3 300 hommes afin de reconquérir le nord du Mali. La région est occupée, depuis huit mois, par des groupes armés islamistes, après un coup d’Etat militaire du 22 mars, à Bamako, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré.
La France, « préoccupée par la situation à Bamako », a condamné « les circonstances » de la démission du Premier ministre et appelé le président Dioncounda Traoré à désigner « très rapidement » un nouveau gouvernement « qui soit représentatif et qui ait le plus large soutien de la population malienne », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.
Et bien que les ex-putschistes soient hostiles à une intervention militaire étrangère au nord du Mali, celle-ci n’est pas du tout remise en cause, a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay.
L’Union européenne a également condamné les « agissements » des militaires et appelé à la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre « consensuel ». Même condamnation de la part de la Cédéao qui a réclamé la mise en place d’un gouvernement « représentatif » et « inclusif ». De son côté, l’ONU a condamné l’arrestation du Premier ministre Diarra et a renouvelé ses menaces de « sanctions ciblées » contre les ex-putschistes.
Cheikh Modibo Diarra isolé au sein de la classe politique
Cheikh Modibo Diarra n’est donc plus le chef du gouvernement malien et son départ forcé ne provoque, visiblement, que peu de regrets au Mali. Nommé en avril dernier, le Premier ministre s'est retrouvé isolé au sein de la classe politique. Ses ambitions présidentielles lui ont même valu de solides inimitiés.
C’est le constat que dressent aujourd’hui les dirigeants de la Copam - la coalition qui a soutenu le putsch du 22 mars - qui estiment que le départ forcé du Premier ministre est un moindre mal. Cheikh Modibo Diarra « changeait trop souvent d'avis », souligne-t-on à Bamako ; il manquait « de savoir faire » assure, de son côté, un chef religieux.
Du côté du front anti-putsch, on réclamait, au plus vite, un nouveau Premier ministre consensuel, une façon de tourner la page et de fermer la parenthèse Diarra. Un leader du Front du refus (FDR) l’accuse même d'être à l'origine de tous les blocages qui ont empêché le Mali d'avancer ces derniers mois. Cependant, c’est surtout son ambition présidentielle qui est pointée par les acteurs politiques.
Bien que la Cédéao ait demandé aux acteurs de la transition de s'exclure des futures élections, manifestement Cheikh Modibo Diarra ne se sentait pas concerné. « Il ne cachait plus son ambition », grince l'entourage du président Diocounda Traoré. C'est sans doute ce qui lui a valu « la méfiance généralisée », conclut, pour sa part, un diplomate de l'Union africaine.
Joint par RFI, Mamadou Ladji Cissé, porte-parole du Front du refus, affirme que la conduite du gouvernement ne répondait pas aux attentes de son mouvement.