Béatrice Stockly est toujours entre les mains de ses bourreaux. Les autorités maliennes restent sans nouvelles de la Suissesse. Mais on note tout de même quelques avancées significatives. A l’analyse du mode opératoire des ravisseurs, les forces de Défense et de Sécurité locales pointent du doigt AQMI, la branche d’Al-Qaïda dans la région.
Selon les dires d’un haut responsable de l’appareil sécuritaire malien qui a préféré gardé l’anonymat : « L’enlèvement de la ressortissante suisse a été minutieusement préparé. Nous savons maintenant que, dans un premier temps, ce sont des sous-traitants d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui ont mené l’opération. C’est fort probable que l’otage soit restée la nuit un moment à Tombouctou, avant d’être sortie habilement de Tombouctou le matin. »
Le Procureur de la République, Boubacar Sidiki Samaké fait des précisions sur l’état d’avancement de la procédure en cours et préfère aller pas à pas. C’était le samedi 9 janvier dernier sur les antennes de l’ORTM, la télévision publique : « On n’a pas de nouvelle depuis l’enlèvement. Nous avons déjà ouvert au parquet une enquête sous le fait d’enlèvement de personne, en attendant que tous ces éléments soient assez précis et que nous puissions confirmer qu’il s’agit d’un enlèvement de personne ou d’une prise d’otage en relation avec une entreprise terroriste. »
AQMI a revendiqué à demi-mot ce rapt par la voix de l’un de ses porte-paroles qui a affirmé : « La seule condition que nous avons posée est qu’elle ne revienne plus chez nous. Elle profite de la pauvreté et de l’ignorance de nos enfants. »
Rappelons que Béatrice Stockly avait déjà été enlevée en avril 2012 par les islamistes d’Ansar Dine puis libérée quelques jours plus tard grâce à la médiation burkinabè. L »enlèvement de plusieurs ressortissants étrangers met constamment le Mali sous les feux des projecteurs.
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