Quoiqu’elle évolue en dents de scie pour les cas confirmés, la pandémie du Covid prend sérieusement de l’envol au Mali avec plus de 500 cas, la semaine dernière.
Notre pays figure ainsi parmi les nations les plus touchées de la sous-région par son nombre de décès, une singularité ayant sans doute un lien avec la façon dont les mesures préventives ont été appliquées au monde religieux. Et comme par hasard, les religieux figurent justement au nombre des catégories qui en paient le plus fort prix.
Depuis le décès d’un certain imam atteint de la maladie à Banankabougou, les cas se multiplient discrètement mais très effroyablement dans les mosquées, probablement devenues des foyers de contamination les plus menaçants. Elles commencent à payer en tout cas un tribut à la pandémie et d’en être en même temps, un vecteur de propagation.
Et pour cause, c’est dans la commune résidentielle de cette première victime qu’on recense le plus de cas dans la capitale et même, sur l’échelle nationale. Une situation similaire était peut-être en passe de se produire en Commune à partir des 300 Logements à Garantiguibougou, où un autre imam, également atteint, s’est vu contraint d’arrêter temporairement d’officier, de fermer le lieu de culte et de disparaître des radars, vraisemblablement pour cause d’isolement dû au Covid.
A Lafiablougou également, l’alitement d'un autre imam, selon nos sources, a entraîné la mise en quarantaine de nombre de ses collaborateurs sans que sa mosquée soit fermée aux fidèles. En cause, le refus de certains leaders religieux de s’adapter à la réalité et l’hésitation des hautes autorités à les y contraindre.
Dans le sillage de Koulouba, l’administration malienne sur le point de passer au virtuel
Depuis le test négatif du ministre de l’Administration territoriale, Boubacar Alpha Bah, le Conseil des ministres au Mali est passé en mode visioconférence. Exit donc les bousculades au portillon de Koulouba, les détails protocolaires chers à IBK.
Les échanges et débats entre membres du gouvernement se font désormais à distance, de façon virtuelle et il en sort des décisions qui n’ont rien à envier à l’ancienne formule, surtout que les ministres se sentent beaucoup plus à l’aise de ne pas être soumis à des épreuves de grammaire. Déjà abonné aux ajournements de ses rencontres hebdomadaires, Koulouba devrait logiquement s’en délecter comme alternative aux pénibles déplacements.
En tout cas, la Présidence ne voit aucun inconvénient à ce que la méthode soit étendue au reste de l’administration. Au détour de protéger les agents contre le risque de contagion au Covid-19, beaucoup de services sont déjà passés au système virtuel. Leurs réunions ne se tiennent plus que par visioconférence, si bien qu’il n’est point évident qu’ils puissent revenir facilement au système traditionnel de fonctionnement de l’administration.
Le couvre-feu va-t-il résister à la tradition de Ramadan ?
Instauré pour cause de pandémie du Coronavirus, le couvre-feu coïncide avec le mois de Ramadan, qui en a d’ailleurs bravé certains restrictions pour ce qui est notamment des habitudes alimentaires des jeûneurs maliens. Peu d’entre eux pouvaient se passer en effet de prolonger leur ration aux niveaux des gargotes, faute de pouvoir s’approvisionner convenablement à domicile.
Une autre coutume en rapport avec le mois de Ramadan pourrait également ne pas s’accommoder des exigences du couvre-feu. Il s’agit cette fois d’une tradition bien ancrée dans les sociétés maliennes et à laquelle toutes les générations ont sacrifié à l’âge indiqué. Il s’agit des promenades en groupe d’âge que font les enfants à partir du dixième jour du mois sacré. Ils vadrouillent d’habitude de porte-à-porte et ramassent des fortunes contre des chants et autres prestations artistiques. Si le couvre-feu était maintenu dans toute sa rigueur, ce sera la première fois depuis des siècles voire peut-être des millénaires, que les circonstances vont empêcher cette tradition de se perpétrer.
La Rédaction
Notre pays figure ainsi parmi les nations les plus touchées de la sous-région par son nombre de décès, une singularité ayant sans doute un lien avec la façon dont les mesures préventives ont été appliquées au monde religieux. Et comme par hasard, les religieux figurent justement au nombre des catégories qui en paient le plus fort prix.
Depuis le décès d’un certain imam atteint de la maladie à Banankabougou, les cas se multiplient discrètement mais très effroyablement dans les mosquées, probablement devenues des foyers de contamination les plus menaçants. Elles commencent à payer en tout cas un tribut à la pandémie et d’en être en même temps, un vecteur de propagation.
Et pour cause, c’est dans la commune résidentielle de cette première victime qu’on recense le plus de cas dans la capitale et même, sur l’échelle nationale. Une situation similaire était peut-être en passe de se produire en Commune à partir des 300 Logements à Garantiguibougou, où un autre imam, également atteint, s’est vu contraint d’arrêter temporairement d’officier, de fermer le lieu de culte et de disparaître des radars, vraisemblablement pour cause d’isolement dû au Covid.
A Lafiablougou également, l’alitement d'un autre imam, selon nos sources, a entraîné la mise en quarantaine de nombre de ses collaborateurs sans que sa mosquée soit fermée aux fidèles. En cause, le refus de certains leaders religieux de s’adapter à la réalité et l’hésitation des hautes autorités à les y contraindre.
Dans le sillage de Koulouba, l’administration malienne sur le point de passer au virtuel
Depuis le test négatif du ministre de l’Administration territoriale, Boubacar Alpha Bah, le Conseil des ministres au Mali est passé en mode visioconférence. Exit donc les bousculades au portillon de Koulouba, les détails protocolaires chers à IBK.
Les échanges et débats entre membres du gouvernement se font désormais à distance, de façon virtuelle et il en sort des décisions qui n’ont rien à envier à l’ancienne formule, surtout que les ministres se sentent beaucoup plus à l’aise de ne pas être soumis à des épreuves de grammaire. Déjà abonné aux ajournements de ses rencontres hebdomadaires, Koulouba devrait logiquement s’en délecter comme alternative aux pénibles déplacements.
En tout cas, la Présidence ne voit aucun inconvénient à ce que la méthode soit étendue au reste de l’administration. Au détour de protéger les agents contre le risque de contagion au Covid-19, beaucoup de services sont déjà passés au système virtuel. Leurs réunions ne se tiennent plus que par visioconférence, si bien qu’il n’est point évident qu’ils puissent revenir facilement au système traditionnel de fonctionnement de l’administration.
Le couvre-feu va-t-il résister à la tradition de Ramadan ?
Instauré pour cause de pandémie du Coronavirus, le couvre-feu coïncide avec le mois de Ramadan, qui en a d’ailleurs bravé certains restrictions pour ce qui est notamment des habitudes alimentaires des jeûneurs maliens. Peu d’entre eux pouvaient se passer en effet de prolonger leur ration aux niveaux des gargotes, faute de pouvoir s’approvisionner convenablement à domicile.
Une autre coutume en rapport avec le mois de Ramadan pourrait également ne pas s’accommoder des exigences du couvre-feu. Il s’agit cette fois d’une tradition bien ancrée dans les sociétés maliennes et à laquelle toutes les générations ont sacrifié à l’âge indiqué. Il s’agit des promenades en groupe d’âge que font les enfants à partir du dixième jour du mois sacré. Ils vadrouillent d’habitude de porte-à-porte et ramassent des fortunes contre des chants et autres prestations artistiques. Si le couvre-feu était maintenu dans toute sa rigueur, ce sera la première fois depuis des siècles voire peut-être des millénaires, que les circonstances vont empêcher cette tradition de se perpétrer.
La Rédaction