Les organisations pro-putschistes qui tenaient les 21 et 22 mai ce qu’elles ont appelé « une convention souveraine », n’en démordent pas. Pour elles, en dépit de l’accord signé le week-end dernier par la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et les putschistes, (au terme duquel le président par intérim doit diriger le pays pendant un an, jusqu'aux prochaines élections), Dionconda Traoré ne peut aller au-delà du délai de 40 jours prévu par la Constitution.
Amadou Guindo, président de la coordination des organisations patriotiques du Mali, l’une de ces entités qui organisaient cette convention : « Nous demandons d’abord le respect du délai constitutionnel c’est-à-dire aujourd’hui mardi 22 mai à minuit. Dionconda Traoré n’est plus président. Nous n’entendons pas qu’il continue à gérer au nom de la Cédéao cette transition ».
Les organisations pro-putschistes demandent la démission de Dionconda Traoré et par la suite la convocation d’une nouvelle convention plus élargie qui serait, disent-ils, chargée de désigner son successeur. Et à l’issue de ces deux jours, ces organisations sont en mesure de proposer un nom, comme l’explique Me Mamadou Gakou : « La commission d’investiture a dégagé des critères puis a proposé un nom pour assurer la présidence de la transition, le nom du capitaine Amadou Sanogo ».
La fin de cette convention nationale de deux jours aura été marquée par des éclats de voix, des incompréhensions, et une relative confusion. Certains participants ne comprenaient pas que le nom proposé ne figure pas dans la déclaration finale. Les responsables de la convention ont dû poursuivre les discussions après la clôture pour clarifier les choses.
Avant même la clôture de la conférence de ces organisations pro-putsch (et donc avant que ses résultats n'en soient connus), le président de la Commission ouest-africaine, Kadré Désiré Ouedraogo a déclaré sur RFI que quiconque remettrait en cause la transition, sera immédiatement passible de sanctions, y compris individuelles.
Ouverture d'une enquête
Après l'agression du président par intérim Dioncounda Traoré, le gouvernement malien a annoncé hier avoir ouvert une enquête « pour situer les manquements au niveau sécuritaire ». Dans son communiqué, le gouvernement condamne cette agression, perpétrée, « par une foule de manifestants incontrôlés ». Le texte évoque des actes «inacceptables (...) qui dénotent des dérives inqualifiables».
Pour le Front du refus, la coalition des partis opposés au coup d'Etat : « Cest un pas dans la bonne direction mais ce n'est pas trop tôt ». Le front anti-putsch s'interroge sur le silence du Premier ministre le soir de l'agression. Maître Kassoum Tapo, porte parole du Front uni pour la démocratie et la république pointe carrément du doigt les services chargés de la sécurité du président Dioncounda Traoré.
Des nouvelles de Dioncounda Traoré
Le président de la transition a travaillé une bonne partie de la matinée le mardi, dans un bâtiment officiel, à Bamako. Son état de santé est plutôt satisfaisant, Il a en tout cas, marché tout seul, devant des témoins. Il a également reçu quelques élus, trois amis, et plusieurs personnalités. Notamment le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra, et le Médiateur de la République du Mali, Django Cissoko.
L’ambiance était sereine, des dossiers de l’Etat auraient été discutés. Le déjeuner a été frugal. Le président Dioncounda pourrait rapidement s’adresser à la nation. Autour de l’endroit où il habite, le dispositif de sécurité a été renforcé maintenant,
En discutant avec plusieurs personnes qui l’ont rencontré, on retrace le film de l’agression dont il a été victime :
Dioncounda Traoré était à son bureau quand des manifestants ont quasiment pris le contrôle des lieux. Il reçoit un premier groupe qui manifeste contre les décisions de la Cédéao sur la période de transition. Mais un second groupe de manifestants embusqués dans la cour des bureaux, surgit et enfonce littéralement la porte de la pièce où il était. Du fait des manifestants, le président a été notamment blessé à l’arcade sourcilière.
Par RFI
Amadou Guindo, président de la coordination des organisations patriotiques du Mali, l’une de ces entités qui organisaient cette convention : « Nous demandons d’abord le respect du délai constitutionnel c’est-à-dire aujourd’hui mardi 22 mai à minuit. Dionconda Traoré n’est plus président. Nous n’entendons pas qu’il continue à gérer au nom de la Cédéao cette transition ».
Les organisations pro-putschistes demandent la démission de Dionconda Traoré et par la suite la convocation d’une nouvelle convention plus élargie qui serait, disent-ils, chargée de désigner son successeur. Et à l’issue de ces deux jours, ces organisations sont en mesure de proposer un nom, comme l’explique Me Mamadou Gakou : « La commission d’investiture a dégagé des critères puis a proposé un nom pour assurer la présidence de la transition, le nom du capitaine Amadou Sanogo ».
La fin de cette convention nationale de deux jours aura été marquée par des éclats de voix, des incompréhensions, et une relative confusion. Certains participants ne comprenaient pas que le nom proposé ne figure pas dans la déclaration finale. Les responsables de la convention ont dû poursuivre les discussions après la clôture pour clarifier les choses.
Avant même la clôture de la conférence de ces organisations pro-putsch (et donc avant que ses résultats n'en soient connus), le président de la Commission ouest-africaine, Kadré Désiré Ouedraogo a déclaré sur RFI que quiconque remettrait en cause la transition, sera immédiatement passible de sanctions, y compris individuelles.
Ouverture d'une enquête
Après l'agression du président par intérim Dioncounda Traoré, le gouvernement malien a annoncé hier avoir ouvert une enquête « pour situer les manquements au niveau sécuritaire ». Dans son communiqué, le gouvernement condamne cette agression, perpétrée, « par une foule de manifestants incontrôlés ». Le texte évoque des actes «inacceptables (...) qui dénotent des dérives inqualifiables».
Pour le Front du refus, la coalition des partis opposés au coup d'Etat : « Cest un pas dans la bonne direction mais ce n'est pas trop tôt ». Le front anti-putsch s'interroge sur le silence du Premier ministre le soir de l'agression. Maître Kassoum Tapo, porte parole du Front uni pour la démocratie et la république pointe carrément du doigt les services chargés de la sécurité du président Dioncounda Traoré.
Des nouvelles de Dioncounda Traoré
Le président de la transition a travaillé une bonne partie de la matinée le mardi, dans un bâtiment officiel, à Bamako. Son état de santé est plutôt satisfaisant, Il a en tout cas, marché tout seul, devant des témoins. Il a également reçu quelques élus, trois amis, et plusieurs personnalités. Notamment le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra, et le Médiateur de la République du Mali, Django Cissoko.
L’ambiance était sereine, des dossiers de l’Etat auraient été discutés. Le déjeuner a été frugal. Le président Dioncounda pourrait rapidement s’adresser à la nation. Autour de l’endroit où il habite, le dispositif de sécurité a été renforcé maintenant,
En discutant avec plusieurs personnes qui l’ont rencontré, on retrace le film de l’agression dont il a été victime :
Dioncounda Traoré était à son bureau quand des manifestants ont quasiment pris le contrôle des lieux. Il reçoit un premier groupe qui manifeste contre les décisions de la Cédéao sur la période de transition. Mais un second groupe de manifestants embusqués dans la cour des bureaux, surgit et enfonce littéralement la porte de la pièce où il était. Du fait des manifestants, le président a été notamment blessé à l’arcade sourcilière.
Par RFI