C'est dans la plus grande confusion que le président Dioncouda Traoré a officiellement pris la tête de la transition au Mali, après que l'intérim de 40 jours prévu par la Constitution s'est achevé mardi 22 mai. Son agression lundi à Bamako par des manifestants pro-junte va faire l’objet d’une enquête de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), a annoncé mardi 22 mai, Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de l'institution régionale.
« La Cedeao s'étonne qu'une foule de manifestants puisse accéder aussi facilement au président et l'agresser physiquement » en dépit de dispositifs de sécurité, a déclaré Kadré Désiré Ouédraogo.
L’organisation ouest-africaine « condamne énergiquement cette agression qu'elle considère comme un défi à ses décisions », et « appliquera les sanctions qui s'imposent », a-t-il ajouté. « La fréquence de telles manifestations suite aux décisions de la Cedeao en faveur du retour à l'ordre constitutionnel confirme qu'elles sont orchestrées par des personnes décidées à entraver le déroulement normal du processus de transition », a-t-il accusé, sans citer de noms.
« La Cedeao reste déterminée à poursuivre les efforts nécessaires pour la restauration de l'ordre constitutionnel et réaffirme son soutien indéfectible aux autorités de la transition » au Mali, a-t-il tout de même conclu.
Quid de l'accord de transition ?
Il ne fait pourtant aucun doute, aux yeux de nombreux observateurs de la crise malienne, que les événements de lundi mettent à mal l’accord signé dimanche. « Il nous a semblé que les efforts diplomatiques conduits par la Cedeao ont été mis considérablement en danger par ces derniers développements. Il faudrait peut-être considérer maintenant d’autres voies », a ainsi déclaré lundi soir à RFI l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud.
L'agression « remet en cause tous les acquis qui allaient dans le sens de la normalisation », a affirmé à Radio France Internationale (RFI) Djibrill Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè et médiateur de la Cedeao. « Il est évident que les entraves que l’on enregistre vont très certainement nous amener à envisager d’autres mesures beaucoup plus fermes ».
Le travail de la médiation ouest-africaine est rendu d'autant plus délicat que le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Adama Bictogo, qui était en charge du dossier pour le président Alassane Ouattara a été limogé mardi 22 mai, suite au nouveau scandale des déchêts toxiques, révélé par Jeune Afrique.
(Avec Agences)
Lu sur Jeuneafrique.com
« La Cedeao s'étonne qu'une foule de manifestants puisse accéder aussi facilement au président et l'agresser physiquement » en dépit de dispositifs de sécurité, a déclaré Kadré Désiré Ouédraogo.
L’organisation ouest-africaine « condamne énergiquement cette agression qu'elle considère comme un défi à ses décisions », et « appliquera les sanctions qui s'imposent », a-t-il ajouté. « La fréquence de telles manifestations suite aux décisions de la Cedeao en faveur du retour à l'ordre constitutionnel confirme qu'elles sont orchestrées par des personnes décidées à entraver le déroulement normal du processus de transition », a-t-il accusé, sans citer de noms.
« La Cedeao reste déterminée à poursuivre les efforts nécessaires pour la restauration de l'ordre constitutionnel et réaffirme son soutien indéfectible aux autorités de la transition » au Mali, a-t-il tout de même conclu.
Quid de l'accord de transition ?
Il ne fait pourtant aucun doute, aux yeux de nombreux observateurs de la crise malienne, que les événements de lundi mettent à mal l’accord signé dimanche. « Il nous a semblé que les efforts diplomatiques conduits par la Cedeao ont été mis considérablement en danger par ces derniers développements. Il faudrait peut-être considérer maintenant d’autres voies », a ainsi déclaré lundi soir à RFI l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud.
L'agression « remet en cause tous les acquis qui allaient dans le sens de la normalisation », a affirmé à Radio France Internationale (RFI) Djibrill Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè et médiateur de la Cedeao. « Il est évident que les entraves que l’on enregistre vont très certainement nous amener à envisager d’autres mesures beaucoup plus fermes ».
Le travail de la médiation ouest-africaine est rendu d'autant plus délicat que le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Adama Bictogo, qui était en charge du dossier pour le président Alassane Ouattara a été limogé mardi 22 mai, suite au nouveau scandale des déchêts toxiques, révélé par Jeune Afrique.
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