Moustapha Niasse peut ravaler ses jurons. Sa jeunesse semble bel et bien s’arc-boutée dans le bras de fer. L’Alliance des forces de progrès (Afp) peut et doit avoir un candidat. Malick Guèye n’en démord pas. Malgré l’épée de Damoclès qui plane sur lui et celle qui l’a déjà étêté au poste de Conseiller technique de l’Assemblée nationale, le Secrétaire général du Mouvement des jeunes progressistes est déterminé à porter le combat de la souveraineté d’un parti dont le patron a fait allégeance au parti présidentiel. «Qu’on se ressaisisse ! On ne peut pas être derrière un parti qui a trois ans d’existence alors qu’on en a seize. Ce n’est même pas logique», s’est-il exclamé, à la fin de son audition par le Comité de discipline de l’Afp.
Malick Guèye risque l’exclusion pour une telle déclaration. Il le sait et ne s’en inquiète outre mesure parce qu’en politique, les vérités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui, encore moins celles de demain. D’autant plus que le jeune progressiste en chef est convaincu d’avoir la majorité de sa faction avec lui. Une majorité de jeunes qui, à l’en croire, ne sont pas disposés à pérenniser l’étiquette de «faiseur de roi» qui colle à l’Afp. Planté devant la permanence de Sacré-Cœur, il avertit. «En réalité, c’est aux militants de déterminer l’orientation du parti. Il ne s’agit pas là d’un groupuscule, mais bien de la majorité des jeunes qui portent ce projet d’une candidature.» A-t-il été entendu par les sages du parti ? Lui qui attend des lendemains meilleurs pour les jeunes progressistes, y croit fortement. D’autant plus qu’ils n’ont cessé de porter leur combat à l’intérieur des structures du parti. «Les jeunes de l’Afp ont le droit de dire qu’ils veulent un avenir. Ceux qui veulent arrêter et qui sont des militants de la fin peuvent s’arrêter et nous laisser continuer.» L’élève aurait-il dépassé le maître ? Ce sera au Bureau politique de trancher entre Niasse et ses jeunes qui demandent à reprendre le flambeau.
L'Obs
Malick Guèye risque l’exclusion pour une telle déclaration. Il le sait et ne s’en inquiète outre mesure parce qu’en politique, les vérités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui, encore moins celles de demain. D’autant plus que le jeune progressiste en chef est convaincu d’avoir la majorité de sa faction avec lui. Une majorité de jeunes qui, à l’en croire, ne sont pas disposés à pérenniser l’étiquette de «faiseur de roi» qui colle à l’Afp. Planté devant la permanence de Sacré-Cœur, il avertit. «En réalité, c’est aux militants de déterminer l’orientation du parti. Il ne s’agit pas là d’un groupuscule, mais bien de la majorité des jeunes qui portent ce projet d’une candidature.» A-t-il été entendu par les sages du parti ? Lui qui attend des lendemains meilleurs pour les jeunes progressistes, y croit fortement. D’autant plus qu’ils n’ont cessé de porter leur combat à l’intérieur des structures du parti. «Les jeunes de l’Afp ont le droit de dire qu’ils veulent un avenir. Ceux qui veulent arrêter et qui sont des militants de la fin peuvent s’arrêter et nous laisser continuer.» L’élève aurait-il dépassé le maître ? Ce sera au Bureau politique de trancher entre Niasse et ses jeunes qui demandent à reprendre le flambeau.
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