Par Abdel Karim Aidara
African citizen news : Farba Senghor et Pape Samba Mboup passent pour être parmi les plus fidèles défenseurs du président Abdoulaye Wade. Présentement, à travers des médias de la place, il est fait état des échos de leurs différends. L’on a même parlé de citation directe. A votre avis, qu’est-ce qui peut bien opposer ces deux là ?
M. Malick Guèye : A mon avis, il s’agit de deux personnes aux personnalités très différentes, et que des gens mal intentionnées tiennent à mêler. En un mot, entre messieurs Farba Senghor et Pape Samba Mboup, c’est comme on dit en langue Wolof ; ‘’ Yalla ak Yalli !’’. M. Farba Senghor, c’est quelqu’un qui veut, qui cherche et qui ne croit qu’au pouvoir. Pour ce qui s’agit de M. Pape Samba Mboup, il ne veut rien et ne croit en rien sinon au président Abdoulaye Wade. Pour vous dire que le sieur Farba Senghor ne vise que nomination et accroissement de ses pouvoirs au sein du parti démocratique sénégalais et de l’état. Raison pour laquelle, quand Farba Senghor est en face de vous, d’emblée, il vous jauge afin de quel bord. Or, M. Pape Samba Mboup ne se préoccupe que du seul président Abddoulaye Wade. Quand vous l’aimez, il vous aime. Quand vous le détestez, il vous déteste. La preuve, le président Abdoulaye Wade ne serait plus là, il le suivrait volontiers et sans état d’âme. Pour vous dire, qu’il n’a absolument rien à voir avec le sieur Farba Senghor qui a des ambitions politiques…
Acnews: Donc, à vous entendre, et à vous appréhender, le parti démocratique sénégalais va vers des problèmes sérieux avec les renouvellements ?
M. Malick Guèye. Quelle évidence ! Je prends l’exemple du fief du député Malick Guèye qui vous parle. Lors des dernières élections présidentielles, c’est trois mille huit cent trente et une (3831) voix qui sont données au président Abdoulaye Wade. Lors des élections législatives, c’est trois mille quatre vingt seize voix ( 3096). Pour les locales, c’est deux mille quatre cent trente voix ( 2430). Tout ce qui suit, pour faire remarquer qu’au sein de la Communauté rurale de Latmingué, grâce à ma modeste personne, le parti démocratique sénégalais est resté, malgré toutes les traîtrises à mon égard, majoritaire…
Acnews : Comment se déroule la vente des cartes au sein de votre fief politique ?
M.Malick Guèye : La vente des cartes n’y existe pas! Pour la bonne et simple raison que le responsable délégué par le parti démocratique sénégalais à ce sujet, est venu avec sa propre commission. Comprenez, des gens qui n’ont absolument rien à voir avec les habitants de la Communauté rurale de Latmingué. ( Rires). Par la suite, M. le ministre d’Etat, M. Ousmane Ngom m’a eu au téléphone. Nous nous sommes posés et avons discuté. Je lui ai dis que nous devions éviter d’imploser de parti. Que nous devions tout faire afin de gagner la confiance placée en nous par le président Abdoulaye Wade. Par la suite, nous avons abordé le sujet des placements des cartes au sein de la Communauté rurale de Latmingué. Mais, je puis vous dire que jusqu’à ce jour, cela ne marche pas comme cela devrait…
Acnews : Avant les élections locales, il y’a eu beaucoup de supputations, de rumeurs, autour des placements des cartes du Pds. Avec ces renouvellements, pour ce qui s’agit de ce compte bancaire ouvert par Farba Senghor, on ne sait où, et dans quelles conditions, cela s’est amplifié. Quel est votre avis à ce sujet ?
M.Malick Guèye : A mon avis, si, les cartes à placer sont multipliées, le sieur Farba Senghor est obligé d’ouvrir un compte pour se sauver !...Attention, je n’ai pas affirmé que c’est comme ça qu’il a eu à procéder !...Par là, je veux tout simplement attirer l’attention sur le fait qu’ouvrir un compte qui n’a rien à voir avec le compte du parti peut générer beaucoup d’argent…Le parti démocratique sénégalais (Pds) ayant déjà un compte, avec moi, beaucoup de militants et d’observateurs avertis de la chose politique s’interrogent à quoi bon ouvrir un compte parallèle ? A mon avis, et je ne suis pas le seul à y penser, cela ne fait qu’accroître les supputations !...Je vous le dis, et je le pense sincèrement, le parti démocratique sénégalais est à refonder dans les profondeurs. Et, ceci doit être fait sans état d’âme. Si rien fait en ce sens, le parti démocratique sénégalais risque de perdre beaucoup de ses parlementaires au sein de l’Assemblée nationale. Car, je vous le dis, il existe énormément de députés frustrés et qui guettent le moment propice pour faire éclater la porte de sortie du parti !...Ce qui suit, pour vous faire comprendre que je ne suis pas du lot de ces députés qui restent uniquement pour encaisser leurs émoluments de l’Assemblée nationale. Moi, pour ce qui me concerne, mes dépenses privées et politiques dépassent de très loin l’argent que je perçois ici !...C’est là qu’il faut trouver ce qui motive mon indépendance. A chaque fois que j’estime que le président Abdoulaye Wade ou le parti démocratique sénégalais ( Pds) ne sont pas sur la bonne voie, et, ou, qu’ils sont menacés, je parle !..A chaque fois que je juge que l’intérêt du Sénégal est menacé, je parle. Cette force, cette extraordinaire liberté d’expression, me permettent d’entretenir des rapports sains avec tous les serviteurs du parti démocratique sénégalais (Pds) et de l’état. Parce que je ne suis redevable à personne !...
Acnews : Nous sommes en pleine campagne anticipée de l’élection présidentielle de 2012. Si, vous aviez un conseil à donner au président Abdoulaye Wade, que lui prodiguerez-vous ?
M.Malick Guèye : Tout d’a bord, je lui demanderai de faire revenir le sieur Idrissa Seck au sein du parti démocratique sénégalais. Que son fils Robert Karim Meïssa Wade accepte de cheminer et de travailler avec lui. Cela nous assurerait une majorité confortable. Et, je suggère que si ces deux personnalités n’acceptent de faire leur introspection, leur auto critique, l’un et l’autre, et l’un envers l’autre, que le président Abdoulaye Wade prend sur lui la responsabilité de casser leurs organisations. Parce que l’un ( R.Karim M. Wade) a la force a de l’état qu’il sert avec lui. L’autre ( Idrissa Seck) a la force de ses militants. Prenez le cas du sieur Idrissa Seck venu en deuxième position lors de la dernière élection présidentielle, qui peut s’aventurer à avancer qu’il ne représente rien politiquement au Sénégal ? Donc, pour ce qui s’agit de ces deux-là, je pense qu’il est très urgent de les réconcilier. Sur un autre plan, et toujours à ce qui concerne l’urgente refondation du parti démocratique sénégalais, si on n’y prend très vite garde, la saignée de très grosses pointures va se poursuivre d’ici l’élection présidentielle de 2012. Pour vous dire que le syndrome Macky Sall, n’est pas près de s’estomper. N’oubliez pas aussi le cas Cheikh Tidiane Gadio. Pour vous dire que certains ne sont au Pds que parce qu’ils sont au cœur du pouvoir, et, ou, dans l’attente d’en être…
Acnews: Est-ce la raison pour laquelle vous disiez qu’il ne faut pas du tout confondre être ministre ou responsable politique au sein du Pds ?
M.Malick Guèye : C’est évident que c’est loin d’être la même chose. Un ministre de la république n’a pas le temps de faire de la politique. S’il s’y lance, c’est grâce à l’argent à sa portée dans la mesure où, il n’a que ça. Un ministre n’a pas le temps d’être constamment auprès de ses militants à l’intérieur du Sénégal. Pour dire que l’argent qu’il distribue à tort et à travers, c’est très exactement comme les grains de mil offerts à des oiseaux posément hasardeusement sur votre balcon. Il y’a aussi le fait, que dès qu’un ministre de la république s’échine à faire de la politique, il est obligé de puiser dans le budget de l’état mis à sa disposition pour d’autres objectifs. Seulement, le paradoxe dans nos états tropicaux, c’est qu’un ministre sans une base politique n’est pas du tout assuré de conserver son portefeuille. En vérité, ce que l’on ne sait pas, c’est que ce n’est pas un portefeuille ministériel qui assure une base politique. Pour avoir une base politique, le responsable doit être en contact permanent avec les militants. Il se doit de vivre au jour le jour leur quotidien. En vérité, un ministre de la république a fondamentalement besoin d’un responsable. C’est lui s’occupe de toutes les ingrates tâches à sa place. Ils ont besoin l’un de l’autre. En vérité, il faut qu’on évite au sein du parti de donner des responsabilités politiques à un ministre de la république. Ce n’est ni servir le parti, ni servir le parti, dans la mesure où, on fait le lit de tous les scandales politiques et financiers décriés au cours de toutes ces dernières décennies. D’ailleurs, voilà ce qui explique au sein de nos partis, que dès d’une personne est nommée ministre, elle pense que tous les autres doivent se ranger derrière elle ! Si, je dois schématiser, je dirai qu’un parti c’est comme un train qui ne peut rouler que sur une seule voie au risque de dérailler. Le responsable politique est tenu d’être dedans qu’il pleuve ou qu’il neige. C’est loin d’être le cas du ministre qui peut emprunter toutes les voies qu’il veut. Encore une fois, c’est pour dire que le responsable politique n’a absolument rien à voir avec le ministre. C’est aussi pour faire remarquer qu’un militant politique ne se gère point avec de l’argent seulement. Il y’a la méthode, et elle est importante. Tout ce qui suit, pour vous dire qu’en politique, un plus un ne fait toujours pas deux. Il n’existe pas de logique en politique. Donc, là, il n’existe guère de logique, les diplômes n’y ont pas leur place ! Pour conclure sur ce sujet, je pense qu’un ministre de la république devrait plutôt s’occuper des tâches gouvernementales afin que les dossiers d’état avancent. Si cela est fait, cela facilite la tâche au politique. Sinon, absolument rien ne va ! C’est toujours la même cacophonie ! Les mêmes scandales politiques et financiers. Toujours à ce sujet, je puis vous révéler que de nos jours, tous les ministres, tous les directeurs de sociétés nationales qui sont en politiques sont susceptibles d’être épinglés pour détournement de deniers publics. Encore une fois, et en vérité, il faut qu’on rende la politique au véritable politique. Savez-vous qui devrait siéger au sein d’un Comité directeur de parti ? Pardi, ce sont les gens qui ont mis en place des secteurs, des sous sections, des sections, et des fédérations…Telle devrait être la voie royale menant au sein d’un Comité directeur de parti politique !
Acnews : Mais, votre parti, le Pds n’est plus ainsi structuré. Qu’est-ce qui s’est passé ?
M.Malick Guèye : Hélas, oui ! Auparavant, il était structuré tel qu’un vrai parti. Ce n’est plus le cas aujourd’hui !..Le président Abdoulaye Wade croit à la gloire. Au trophée. Or, tel n’est pas le cas de quatre vingt pour cent (80)% des gens qui tournoient autour de lui. ?J’ai eu à le dire très récemment à l’Assemblée nationale. Qu’il faut que les authentiques militants du parti démocratique sénégalais (Pds) essaient de suivre la cadence du président Abdoulaye Wade. A mon avis, d’ici mille ( 1000) ans, on aura plus un leader un leader politique, un président de la république de la trempe de M. Abdoulaye Wade. C’est pourquoi j’estime qu’un politique de la trempe de M. Moustapha Niasse est à l’image d’un oiseau qui n’a plus d’aile. Vous savez entre un oiseau volant et son contraire, le chant n’est plus le même !...
Acnews : Ces temps derniers, M.Macky Sall n’est pas du tout tendre dans ses critiques envers le président Abdoulaye Wade. Récemment, il a affirmé que si, on avait audité M. Karim Wade et sa gestion de l’Anoci, on n’aurait pas vécu le scandale de Sudatel. Qu’en pensez-vous ?
M.Malick Guèye : Tout simplement, je peux dire que si, ça épilogue autant sans répondant au sein du parti démocratique sénégalais (Pds), c’est parce qu’on n’a pas mis en avant les vrais responsables politiques qui savent porter la juste réplique politique. Pour vous dire, que ce n’est pas n’importe quelle personne qui peut travailler et servir efficacement un état. C’est encore pour dire que je ne sous estime le sieur Macky Sall. Seulement, je ne peux cautionner ses digressions envers le président Abdoulaye Wade et le parti démocratique sénégalais (Pds). Comment peut-il feindre ignorer qu’il a été son numéro dans le parti démocratique sénégalais et dans l’état du Sénégal ?
Acnews : Mais, de récents sondages l’ont donné comme étant le leader politique devançant tous les autres ?
M.Malick Guèye : Quelle crédibilité accorder à ces sondages ? Nul ne sait les paramètres de leur établissement, de leur création, de leur évolution !...Sans oublier, bien entendu, leur commanditaire !...Enfin, le sieur Macky Sall n’est pas n’importe qui. Cependant, j’estime qu’il n’est pas encore à même d’inquiéter politiquement le président Abdoulaye Wade !...
Acnews : L’on a dit que son parti, l’Apr vous a contacté à des fins de débauchage. Est-ce vrai ?
M.Malick Guèye : Il est vrai que j’ai vécu toute sorte d’humiliation au sein du parti démocratique sénégalais (Pds). Pourtant, j’ai tout fait pour ce parti. Pour lui, j’ai construit des routes, des mosquées. J’ai fait ériger des forages. J’ai convoyé maints militant à la Mecque. J’ai vécu toute sorte de gymnastique. Je ne saurais tout énumérer. Mais, à ce jour, le parti démocratique sénégalais (Pds) ne m’a rien donné. Enfin, pour dire encore vrai, cela m’importe peu ! Pour moi, si, mon leader politique, le président Abdoulaye Wade réussit au niveau de ses réalisations, j’ai réussi ! Aussi, je peux vous révéler que je ne quitterai jamais le parti démocratique sénégalais tant que le président Abdoulaye Wade est à sa tête !...
Acnews : Parlons de la guéguerre politique inter libérale à Kaolack. Il paraît que vous y figurez parmi les dindons des farces ?
M.Malick Guèye : Je peux vous avouer que jusqu’à ce jour, cela continue de faire pleurer beaucoup d’authentiques militants. Cette guéguerre inter libérale à Kaolack a fait beaucoup. Pas seulement à moi. Mais, d’abord, au président abdoulaye Wade. C’est vrai que si cela a pu avoir certains impacts, c’est à cause du redéploiement de mes moyens vers certains investissements. Il est vrai que le parti démocratique sénégalais éprouve des difficultés à Kaolack. C’est tout simplement parce qu’on a responsabilisé des gens venus d’ailleurs. Dans la tradition Wolof, cette parole empreinte de sagesse ; ‘’ton parent n’est pas seulement ton parent, il es toi-même !...Ton fils n’est pas seulement ton fils, il est toi-même !’’
Dans le domaine politique, par souci d’efficacité, il faut toujours qu’on veille à responsabiliser les natifs d’un terroir. Sur ce plan, j’estime que le Saloum n’a pas été assez pourvu ! J’estime qu’on n’a pas assez fait pour le Saloum ! Il faut qu’on accorde la parole aux Saloum Saloum ! Est-il utile de faire remarquer que ce n’est pas maintenant que j’ai entamé mon œuvre politique dans le Saloum ? Voilà, pourquoi, j’estime que nul ministre ne peut m’y créer des problèmes !...Pour ce qui s’agit toujours de ces difficultés du parti démocratique sénégalais ( Pds) au Saloum, il faut qu’on sache que cela découle du fait qu’on n’a pas responsabilisé les Saloum Saloum. Plutôt, on a responsabilisé des gens venus d’ailleurs et étrangers aux Saloum Saloum !...Pour remporter les prochaines échéances électorales, il faut nécessairement changer de stratégie politique en intégrant les indications que je viens de donner…
via politicosn.com
African citizen news : Farba Senghor et Pape Samba Mboup passent pour être parmi les plus fidèles défenseurs du président Abdoulaye Wade. Présentement, à travers des médias de la place, il est fait état des échos de leurs différends. L’on a même parlé de citation directe. A votre avis, qu’est-ce qui peut bien opposer ces deux là ?
M. Malick Guèye : A mon avis, il s’agit de deux personnes aux personnalités très différentes, et que des gens mal intentionnées tiennent à mêler. En un mot, entre messieurs Farba Senghor et Pape Samba Mboup, c’est comme on dit en langue Wolof ; ‘’ Yalla ak Yalli !’’. M. Farba Senghor, c’est quelqu’un qui veut, qui cherche et qui ne croit qu’au pouvoir. Pour ce qui s’agit de M. Pape Samba Mboup, il ne veut rien et ne croit en rien sinon au président Abdoulaye Wade. Pour vous dire que le sieur Farba Senghor ne vise que nomination et accroissement de ses pouvoirs au sein du parti démocratique sénégalais et de l’état. Raison pour laquelle, quand Farba Senghor est en face de vous, d’emblée, il vous jauge afin de quel bord. Or, M. Pape Samba Mboup ne se préoccupe que du seul président Abddoulaye Wade. Quand vous l’aimez, il vous aime. Quand vous le détestez, il vous déteste. La preuve, le président Abdoulaye Wade ne serait plus là, il le suivrait volontiers et sans état d’âme. Pour vous dire, qu’il n’a absolument rien à voir avec le sieur Farba Senghor qui a des ambitions politiques…
Acnews: Donc, à vous entendre, et à vous appréhender, le parti démocratique sénégalais va vers des problèmes sérieux avec les renouvellements ?
M. Malick Guèye. Quelle évidence ! Je prends l’exemple du fief du député Malick Guèye qui vous parle. Lors des dernières élections présidentielles, c’est trois mille huit cent trente et une (3831) voix qui sont données au président Abdoulaye Wade. Lors des élections législatives, c’est trois mille quatre vingt seize voix ( 3096). Pour les locales, c’est deux mille quatre cent trente voix ( 2430). Tout ce qui suit, pour faire remarquer qu’au sein de la Communauté rurale de Latmingué, grâce à ma modeste personne, le parti démocratique sénégalais est resté, malgré toutes les traîtrises à mon égard, majoritaire…
Acnews : Comment se déroule la vente des cartes au sein de votre fief politique ?
M.Malick Guèye : La vente des cartes n’y existe pas! Pour la bonne et simple raison que le responsable délégué par le parti démocratique sénégalais à ce sujet, est venu avec sa propre commission. Comprenez, des gens qui n’ont absolument rien à voir avec les habitants de la Communauté rurale de Latmingué. ( Rires). Par la suite, M. le ministre d’Etat, M. Ousmane Ngom m’a eu au téléphone. Nous nous sommes posés et avons discuté. Je lui ai dis que nous devions éviter d’imploser de parti. Que nous devions tout faire afin de gagner la confiance placée en nous par le président Abdoulaye Wade. Par la suite, nous avons abordé le sujet des placements des cartes au sein de la Communauté rurale de Latmingué. Mais, je puis vous dire que jusqu’à ce jour, cela ne marche pas comme cela devrait…
Acnews : Avant les élections locales, il y’a eu beaucoup de supputations, de rumeurs, autour des placements des cartes du Pds. Avec ces renouvellements, pour ce qui s’agit de ce compte bancaire ouvert par Farba Senghor, on ne sait où, et dans quelles conditions, cela s’est amplifié. Quel est votre avis à ce sujet ?
M.Malick Guèye : A mon avis, si, les cartes à placer sont multipliées, le sieur Farba Senghor est obligé d’ouvrir un compte pour se sauver !...Attention, je n’ai pas affirmé que c’est comme ça qu’il a eu à procéder !...Par là, je veux tout simplement attirer l’attention sur le fait qu’ouvrir un compte qui n’a rien à voir avec le compte du parti peut générer beaucoup d’argent…Le parti démocratique sénégalais (Pds) ayant déjà un compte, avec moi, beaucoup de militants et d’observateurs avertis de la chose politique s’interrogent à quoi bon ouvrir un compte parallèle ? A mon avis, et je ne suis pas le seul à y penser, cela ne fait qu’accroître les supputations !...Je vous le dis, et je le pense sincèrement, le parti démocratique sénégalais est à refonder dans les profondeurs. Et, ceci doit être fait sans état d’âme. Si rien fait en ce sens, le parti démocratique sénégalais risque de perdre beaucoup de ses parlementaires au sein de l’Assemblée nationale. Car, je vous le dis, il existe énormément de députés frustrés et qui guettent le moment propice pour faire éclater la porte de sortie du parti !...Ce qui suit, pour vous faire comprendre que je ne suis pas du lot de ces députés qui restent uniquement pour encaisser leurs émoluments de l’Assemblée nationale. Moi, pour ce qui me concerne, mes dépenses privées et politiques dépassent de très loin l’argent que je perçois ici !...C’est là qu’il faut trouver ce qui motive mon indépendance. A chaque fois que j’estime que le président Abdoulaye Wade ou le parti démocratique sénégalais ( Pds) ne sont pas sur la bonne voie, et, ou, qu’ils sont menacés, je parle !..A chaque fois que je juge que l’intérêt du Sénégal est menacé, je parle. Cette force, cette extraordinaire liberté d’expression, me permettent d’entretenir des rapports sains avec tous les serviteurs du parti démocratique sénégalais (Pds) et de l’état. Parce que je ne suis redevable à personne !...
Acnews : Nous sommes en pleine campagne anticipée de l’élection présidentielle de 2012. Si, vous aviez un conseil à donner au président Abdoulaye Wade, que lui prodiguerez-vous ?
M.Malick Guèye : Tout d’a bord, je lui demanderai de faire revenir le sieur Idrissa Seck au sein du parti démocratique sénégalais. Que son fils Robert Karim Meïssa Wade accepte de cheminer et de travailler avec lui. Cela nous assurerait une majorité confortable. Et, je suggère que si ces deux personnalités n’acceptent de faire leur introspection, leur auto critique, l’un et l’autre, et l’un envers l’autre, que le président Abdoulaye Wade prend sur lui la responsabilité de casser leurs organisations. Parce que l’un ( R.Karim M. Wade) a la force a de l’état qu’il sert avec lui. L’autre ( Idrissa Seck) a la force de ses militants. Prenez le cas du sieur Idrissa Seck venu en deuxième position lors de la dernière élection présidentielle, qui peut s’aventurer à avancer qu’il ne représente rien politiquement au Sénégal ? Donc, pour ce qui s’agit de ces deux-là, je pense qu’il est très urgent de les réconcilier. Sur un autre plan, et toujours à ce qui concerne l’urgente refondation du parti démocratique sénégalais, si on n’y prend très vite garde, la saignée de très grosses pointures va se poursuivre d’ici l’élection présidentielle de 2012. Pour vous dire que le syndrome Macky Sall, n’est pas près de s’estomper. N’oubliez pas aussi le cas Cheikh Tidiane Gadio. Pour vous dire que certains ne sont au Pds que parce qu’ils sont au cœur du pouvoir, et, ou, dans l’attente d’en être…
Acnews: Est-ce la raison pour laquelle vous disiez qu’il ne faut pas du tout confondre être ministre ou responsable politique au sein du Pds ?
M.Malick Guèye : C’est évident que c’est loin d’être la même chose. Un ministre de la république n’a pas le temps de faire de la politique. S’il s’y lance, c’est grâce à l’argent à sa portée dans la mesure où, il n’a que ça. Un ministre n’a pas le temps d’être constamment auprès de ses militants à l’intérieur du Sénégal. Pour dire que l’argent qu’il distribue à tort et à travers, c’est très exactement comme les grains de mil offerts à des oiseaux posément hasardeusement sur votre balcon. Il y’a aussi le fait, que dès qu’un ministre de la république s’échine à faire de la politique, il est obligé de puiser dans le budget de l’état mis à sa disposition pour d’autres objectifs. Seulement, le paradoxe dans nos états tropicaux, c’est qu’un ministre sans une base politique n’est pas du tout assuré de conserver son portefeuille. En vérité, ce que l’on ne sait pas, c’est que ce n’est pas un portefeuille ministériel qui assure une base politique. Pour avoir une base politique, le responsable doit être en contact permanent avec les militants. Il se doit de vivre au jour le jour leur quotidien. En vérité, un ministre de la république a fondamentalement besoin d’un responsable. C’est lui s’occupe de toutes les ingrates tâches à sa place. Ils ont besoin l’un de l’autre. En vérité, il faut qu’on évite au sein du parti de donner des responsabilités politiques à un ministre de la république. Ce n’est ni servir le parti, ni servir le parti, dans la mesure où, on fait le lit de tous les scandales politiques et financiers décriés au cours de toutes ces dernières décennies. D’ailleurs, voilà ce qui explique au sein de nos partis, que dès d’une personne est nommée ministre, elle pense que tous les autres doivent se ranger derrière elle ! Si, je dois schématiser, je dirai qu’un parti c’est comme un train qui ne peut rouler que sur une seule voie au risque de dérailler. Le responsable politique est tenu d’être dedans qu’il pleuve ou qu’il neige. C’est loin d’être le cas du ministre qui peut emprunter toutes les voies qu’il veut. Encore une fois, c’est pour dire que le responsable politique n’a absolument rien à voir avec le ministre. C’est aussi pour faire remarquer qu’un militant politique ne se gère point avec de l’argent seulement. Il y’a la méthode, et elle est importante. Tout ce qui suit, pour vous dire qu’en politique, un plus un ne fait toujours pas deux. Il n’existe pas de logique en politique. Donc, là, il n’existe guère de logique, les diplômes n’y ont pas leur place ! Pour conclure sur ce sujet, je pense qu’un ministre de la république devrait plutôt s’occuper des tâches gouvernementales afin que les dossiers d’état avancent. Si cela est fait, cela facilite la tâche au politique. Sinon, absolument rien ne va ! C’est toujours la même cacophonie ! Les mêmes scandales politiques et financiers. Toujours à ce sujet, je puis vous révéler que de nos jours, tous les ministres, tous les directeurs de sociétés nationales qui sont en politiques sont susceptibles d’être épinglés pour détournement de deniers publics. Encore une fois, et en vérité, il faut qu’on rende la politique au véritable politique. Savez-vous qui devrait siéger au sein d’un Comité directeur de parti ? Pardi, ce sont les gens qui ont mis en place des secteurs, des sous sections, des sections, et des fédérations…Telle devrait être la voie royale menant au sein d’un Comité directeur de parti politique !
Acnews : Mais, votre parti, le Pds n’est plus ainsi structuré. Qu’est-ce qui s’est passé ?
M.Malick Guèye : Hélas, oui ! Auparavant, il était structuré tel qu’un vrai parti. Ce n’est plus le cas aujourd’hui !..Le président Abdoulaye Wade croit à la gloire. Au trophée. Or, tel n’est pas le cas de quatre vingt pour cent (80)% des gens qui tournoient autour de lui. ?J’ai eu à le dire très récemment à l’Assemblée nationale. Qu’il faut que les authentiques militants du parti démocratique sénégalais (Pds) essaient de suivre la cadence du président Abdoulaye Wade. A mon avis, d’ici mille ( 1000) ans, on aura plus un leader un leader politique, un président de la république de la trempe de M. Abdoulaye Wade. C’est pourquoi j’estime qu’un politique de la trempe de M. Moustapha Niasse est à l’image d’un oiseau qui n’a plus d’aile. Vous savez entre un oiseau volant et son contraire, le chant n’est plus le même !...
Acnews : Ces temps derniers, M.Macky Sall n’est pas du tout tendre dans ses critiques envers le président Abdoulaye Wade. Récemment, il a affirmé que si, on avait audité M. Karim Wade et sa gestion de l’Anoci, on n’aurait pas vécu le scandale de Sudatel. Qu’en pensez-vous ?
M.Malick Guèye : Tout simplement, je peux dire que si, ça épilogue autant sans répondant au sein du parti démocratique sénégalais (Pds), c’est parce qu’on n’a pas mis en avant les vrais responsables politiques qui savent porter la juste réplique politique. Pour vous dire, que ce n’est pas n’importe quelle personne qui peut travailler et servir efficacement un état. C’est encore pour dire que je ne sous estime le sieur Macky Sall. Seulement, je ne peux cautionner ses digressions envers le président Abdoulaye Wade et le parti démocratique sénégalais (Pds). Comment peut-il feindre ignorer qu’il a été son numéro dans le parti démocratique sénégalais et dans l’état du Sénégal ?
Acnews : Mais, de récents sondages l’ont donné comme étant le leader politique devançant tous les autres ?
M.Malick Guèye : Quelle crédibilité accorder à ces sondages ? Nul ne sait les paramètres de leur établissement, de leur création, de leur évolution !...Sans oublier, bien entendu, leur commanditaire !...Enfin, le sieur Macky Sall n’est pas n’importe qui. Cependant, j’estime qu’il n’est pas encore à même d’inquiéter politiquement le président Abdoulaye Wade !...
Acnews : L’on a dit que son parti, l’Apr vous a contacté à des fins de débauchage. Est-ce vrai ?
M.Malick Guèye : Il est vrai que j’ai vécu toute sorte d’humiliation au sein du parti démocratique sénégalais (Pds). Pourtant, j’ai tout fait pour ce parti. Pour lui, j’ai construit des routes, des mosquées. J’ai fait ériger des forages. J’ai convoyé maints militant à la Mecque. J’ai vécu toute sorte de gymnastique. Je ne saurais tout énumérer. Mais, à ce jour, le parti démocratique sénégalais (Pds) ne m’a rien donné. Enfin, pour dire encore vrai, cela m’importe peu ! Pour moi, si, mon leader politique, le président Abdoulaye Wade réussit au niveau de ses réalisations, j’ai réussi ! Aussi, je peux vous révéler que je ne quitterai jamais le parti démocratique sénégalais tant que le président Abdoulaye Wade est à sa tête !...
Acnews : Parlons de la guéguerre politique inter libérale à Kaolack. Il paraît que vous y figurez parmi les dindons des farces ?
M.Malick Guèye : Je peux vous avouer que jusqu’à ce jour, cela continue de faire pleurer beaucoup d’authentiques militants. Cette guéguerre inter libérale à Kaolack a fait beaucoup. Pas seulement à moi. Mais, d’abord, au président abdoulaye Wade. C’est vrai que si cela a pu avoir certains impacts, c’est à cause du redéploiement de mes moyens vers certains investissements. Il est vrai que le parti démocratique sénégalais éprouve des difficultés à Kaolack. C’est tout simplement parce qu’on a responsabilisé des gens venus d’ailleurs. Dans la tradition Wolof, cette parole empreinte de sagesse ; ‘’ton parent n’est pas seulement ton parent, il es toi-même !...Ton fils n’est pas seulement ton fils, il est toi-même !’’
Dans le domaine politique, par souci d’efficacité, il faut toujours qu’on veille à responsabiliser les natifs d’un terroir. Sur ce plan, j’estime que le Saloum n’a pas été assez pourvu ! J’estime qu’on n’a pas assez fait pour le Saloum ! Il faut qu’on accorde la parole aux Saloum Saloum ! Est-il utile de faire remarquer que ce n’est pas maintenant que j’ai entamé mon œuvre politique dans le Saloum ? Voilà, pourquoi, j’estime que nul ministre ne peut m’y créer des problèmes !...Pour ce qui s’agit toujours de ces difficultés du parti démocratique sénégalais ( Pds) au Saloum, il faut qu’on sache que cela découle du fait qu’on n’a pas responsabilisé les Saloum Saloum. Plutôt, on a responsabilisé des gens venus d’ailleurs et étrangers aux Saloum Saloum !...Pour remporter les prochaines échéances électorales, il faut nécessairement changer de stratégie politique en intégrant les indications que je viens de donner…
via politicosn.com