Quel est votre sentiment après la défaite du président Wade ?
Merci. Moi, je dirai que c’est depuis 2009 que les Sénégalais ont cessé de soutenir le régime du président Wade. Le peuple en avait assez de certains comportements des libéraux. L’arrogance des libéraux avait irrité le bas peuple, les électeurs non militants des partis. Or ce sont eux qui font la différence au cours des élections. A cette arrogance s’ajoute la paresse des responsables qui n’ont pas travaillé à la base. Tous étaient à Dakar jusqu’à la veille du premier tour. Certains responsables de la Coalition des FAL2012 ne s’étaient rendus à la base que lorsque le candidat Wade y tenait un meeting. Ils ont tous laissé le président Wade seul. Tous pensaient que le candidat des FAL2012 allait battre Macky Sall sans problème. Et c’est le président de l’Assemblée Nationale, Mamadou Seck, qui a bien expliqué cette défaite. Il a déclaré que lors du premier tour, chacun pensait que le président Wade allait être réélu, donc inutile de descendre sur le terrain parce que les Sénégalais ne commettront jamais l’erreur d’élire une autre personne à la place de Wade. Certains n’ont même pas voté parce que dans leur entendement une carte de moins n’empêchera pas à leur candidat de passer. Et sont nombreux les responsables qui n’ont pas bougé. C’est au second tour qu’ils se sont levés pour battre campagne. C’était trop tard. Il ne faut pas, non plus, oublier le parti de la demande sociale comme on dit. La situation économique du pays n’a pas facilité les choses. Les prix des denrées ont grimpé. En pleine campagne électorale, on a connu une rupture dans la fourniture du riz brisé moins cher. Seul le riz parfumé très cher et qui coûte 25.000 FCFA le sac était disponible sur le marché. Le gaz est vendu plus de 4.000 FCFA et un chef de famille en achète trois ou quatre bouteilles par mois. Le gasoil et l’essence dépassent 820FCFA le litre. Aux mêmes moments, la presse disait que des milliards de FCFA et des voitures étaient distribués à la présidence de la République. Tout ce que le président Wade fait la nuit, on le retrouve dans la presse le lendemain. Même si on prend les fonds des mains de Pape Diop pour les confier à Mansour Cissé. La presse a parlé de 2 milliards envoyés à Touba, d’un milliard à Médina Baye, des mallettes envoyées à Tivaouane, de 600 millions de FCFAà Sédhiou, des millions des voitures 4X4 aux marchands ambulants, des millions à des musiciens etc... Ces folies ont crée un sentiment de dégoût et de rejet du régime de Wade chez les populations. Et dans sa communication, l’opposition a fortement utilisé cette politique basée sur la corruption contre le président sortant. En plus, le candidat Wade avait commis trop de maladresses dans sa communication au premier et au second tour. La stratégie de communication des FAL n’était pas offensive. Les libéraux ne faisaient que réagir face aux attaques du M23. La dernière explication de la défaite de Wade, c’est le cas de son fils Karim Wade. Les opposants ont réussi à faire croire aux Sénégalais que voter Wade, c’est élire Karim à la magistrature suprême.
Quelle lecture faites-vous de l’élection de Macky Sall ?
Non. Comprenez que ce sont les facteurs qui ont conduit à la défaite de Me Wade qui ont occasionné la victoire du président Macky Sall. Toutefois, il faut préciser que l’actuel président de la République n’a pas plus de mérite que les autres candidats comme Idrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng ou Moustapha Niasse. Macky a bénéficié, sans effort aucun, de l’excellent travail politique du M23 pour gagner le scrutin. Il a récolté plus qu’il n’a semé. La remarque faite est que Macky Sall n’a jamais été un allié franc du M23. Maintenant, je n’irai pas loin. Laissons-le tenir ses promesses parce qu’il est fortement attendu sur la baisse des denrées de première nécessité comme il l’avait promise. La précision à faire est que les Sénégalais ne l’ont pas élu pour qu’il enlève 10 ou 15FCFA sur le prix du sac de riz ou du litre d’essence. Ils s’attendent à des baisses considérables.
Comment appréciez-vous la nomination d’Abdoul Mbaye ?
C’est la grosse déception. La nomination d’Abdoul Mbaye confirme que la présidence de la République n’a pas commandité des enquêtes de moralité avant la nomination des membres du Gouvernement. Le président Macky Sall ne devrait pas ignorer que son Premier ministre est sous inculpation dans une affaire d’escroquerie. La presse en avait parlé lorsque la justice avait pris cette décision. Pourquoi, maintenant, le président Macky nomme un Premier ministre qui a un dossier pendant devant la Justice. Sans nul doute, Abdoul Mbaye a été nommé avec beaucoup de légèreté. Les sénégalais ont parlé de rupture. Mais avec ce Chef de Gouvernement trempé dans une affaire d’escroquerie, les Sénégalais ne peuvent pas s’attendre à grand-chose. Macky Sall a nommé un Premier ministre sous inculpation. Or, inculpé par le Juge d’Instruction, le Premier ministre et son Gouvernement doivent démissionner. Nommé ministre des Finances, Mamadou Seck avait démissionné lorsqu’on a rappelé une affaire dans laquelle il était cité. C’était le cas avec l’ancien ministre de la Santé Aminata Diallo citée à l’époque dans une affaire d’avortement clandestin. Aux Usa, un candidat républicain a démissionné lorsque la presse a parlé de son enfant hors mariage. C’est cette culture d’éthique qu’il faut inculquer aux Sénégalais. Les bailleurs de fonds, comme les Usa et l’Union européenne, sont très regardants sur les faits de corruption, de concussion et d’escroquerie dans nos pays sous-développés. C’est le combat d’Aid Transparency International. Le Sénégal qui sollicite une rallonge du MCA devrait éviter des amateurismes dans le choix des hommes qui nous gouvernement. La situation économique du Sénégal est telle qu’on ne peut pas tolérer des cafouillages et des atermoiements dans la formation du Gouvernement. Abdoul Mbaye est le premier Chef de Gouvernement au Sénégal qui n’a jamais été ministre. Abdou Diouf, Habib Thiam, Mamadou Lamine Loum, Moustapha Niasse, Mame Madior Boye, Idrissa Seck, Macky Sall, Haguibou Soumaré et Souleymane Ndéné Ndiaye ont tous été ministres avant d’être Premiers ministres. Or ce fils de Kéba Mbaye n’a aucune expérience dans la gestion des affaires publiques. Il ignore tout de l’administration centrale.
SOURCE EXPRESS NEWS
Merci. Moi, je dirai que c’est depuis 2009 que les Sénégalais ont cessé de soutenir le régime du président Wade. Le peuple en avait assez de certains comportements des libéraux. L’arrogance des libéraux avait irrité le bas peuple, les électeurs non militants des partis. Or ce sont eux qui font la différence au cours des élections. A cette arrogance s’ajoute la paresse des responsables qui n’ont pas travaillé à la base. Tous étaient à Dakar jusqu’à la veille du premier tour. Certains responsables de la Coalition des FAL2012 ne s’étaient rendus à la base que lorsque le candidat Wade y tenait un meeting. Ils ont tous laissé le président Wade seul. Tous pensaient que le candidat des FAL2012 allait battre Macky Sall sans problème. Et c’est le président de l’Assemblée Nationale, Mamadou Seck, qui a bien expliqué cette défaite. Il a déclaré que lors du premier tour, chacun pensait que le président Wade allait être réélu, donc inutile de descendre sur le terrain parce que les Sénégalais ne commettront jamais l’erreur d’élire une autre personne à la place de Wade. Certains n’ont même pas voté parce que dans leur entendement une carte de moins n’empêchera pas à leur candidat de passer. Et sont nombreux les responsables qui n’ont pas bougé. C’est au second tour qu’ils se sont levés pour battre campagne. C’était trop tard. Il ne faut pas, non plus, oublier le parti de la demande sociale comme on dit. La situation économique du pays n’a pas facilité les choses. Les prix des denrées ont grimpé. En pleine campagne électorale, on a connu une rupture dans la fourniture du riz brisé moins cher. Seul le riz parfumé très cher et qui coûte 25.000 FCFA le sac était disponible sur le marché. Le gaz est vendu plus de 4.000 FCFA et un chef de famille en achète trois ou quatre bouteilles par mois. Le gasoil et l’essence dépassent 820FCFA le litre. Aux mêmes moments, la presse disait que des milliards de FCFA et des voitures étaient distribués à la présidence de la République. Tout ce que le président Wade fait la nuit, on le retrouve dans la presse le lendemain. Même si on prend les fonds des mains de Pape Diop pour les confier à Mansour Cissé. La presse a parlé de 2 milliards envoyés à Touba, d’un milliard à Médina Baye, des mallettes envoyées à Tivaouane, de 600 millions de FCFAà Sédhiou, des millions des voitures 4X4 aux marchands ambulants, des millions à des musiciens etc... Ces folies ont crée un sentiment de dégoût et de rejet du régime de Wade chez les populations. Et dans sa communication, l’opposition a fortement utilisé cette politique basée sur la corruption contre le président sortant. En plus, le candidat Wade avait commis trop de maladresses dans sa communication au premier et au second tour. La stratégie de communication des FAL n’était pas offensive. Les libéraux ne faisaient que réagir face aux attaques du M23. La dernière explication de la défaite de Wade, c’est le cas de son fils Karim Wade. Les opposants ont réussi à faire croire aux Sénégalais que voter Wade, c’est élire Karim à la magistrature suprême.
Quelle lecture faites-vous de l’élection de Macky Sall ?
Non. Comprenez que ce sont les facteurs qui ont conduit à la défaite de Me Wade qui ont occasionné la victoire du président Macky Sall. Toutefois, il faut préciser que l’actuel président de la République n’a pas plus de mérite que les autres candidats comme Idrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng ou Moustapha Niasse. Macky a bénéficié, sans effort aucun, de l’excellent travail politique du M23 pour gagner le scrutin. Il a récolté plus qu’il n’a semé. La remarque faite est que Macky Sall n’a jamais été un allié franc du M23. Maintenant, je n’irai pas loin. Laissons-le tenir ses promesses parce qu’il est fortement attendu sur la baisse des denrées de première nécessité comme il l’avait promise. La précision à faire est que les Sénégalais ne l’ont pas élu pour qu’il enlève 10 ou 15FCFA sur le prix du sac de riz ou du litre d’essence. Ils s’attendent à des baisses considérables.
Comment appréciez-vous la nomination d’Abdoul Mbaye ?
C’est la grosse déception. La nomination d’Abdoul Mbaye confirme que la présidence de la République n’a pas commandité des enquêtes de moralité avant la nomination des membres du Gouvernement. Le président Macky Sall ne devrait pas ignorer que son Premier ministre est sous inculpation dans une affaire d’escroquerie. La presse en avait parlé lorsque la justice avait pris cette décision. Pourquoi, maintenant, le président Macky nomme un Premier ministre qui a un dossier pendant devant la Justice. Sans nul doute, Abdoul Mbaye a été nommé avec beaucoup de légèreté. Les sénégalais ont parlé de rupture. Mais avec ce Chef de Gouvernement trempé dans une affaire d’escroquerie, les Sénégalais ne peuvent pas s’attendre à grand-chose. Macky Sall a nommé un Premier ministre sous inculpation. Or, inculpé par le Juge d’Instruction, le Premier ministre et son Gouvernement doivent démissionner. Nommé ministre des Finances, Mamadou Seck avait démissionné lorsqu’on a rappelé une affaire dans laquelle il était cité. C’était le cas avec l’ancien ministre de la Santé Aminata Diallo citée à l’époque dans une affaire d’avortement clandestin. Aux Usa, un candidat républicain a démissionné lorsque la presse a parlé de son enfant hors mariage. C’est cette culture d’éthique qu’il faut inculquer aux Sénégalais. Les bailleurs de fonds, comme les Usa et l’Union européenne, sont très regardants sur les faits de corruption, de concussion et d’escroquerie dans nos pays sous-développés. C’est le combat d’Aid Transparency International. Le Sénégal qui sollicite une rallonge du MCA devrait éviter des amateurismes dans le choix des hommes qui nous gouvernement. La situation économique du Sénégal est telle qu’on ne peut pas tolérer des cafouillages et des atermoiements dans la formation du Gouvernement. Abdoul Mbaye est le premier Chef de Gouvernement au Sénégal qui n’a jamais été ministre. Abdou Diouf, Habib Thiam, Mamadou Lamine Loum, Moustapha Niasse, Mame Madior Boye, Idrissa Seck, Macky Sall, Haguibou Soumaré et Souleymane Ndéné Ndiaye ont tous été ministres avant d’être Premiers ministres. Or ce fils de Kéba Mbaye n’a aucune expérience dans la gestion des affaires publiques. Il ignore tout de l’administration centrale.
SOURCE EXPRESS NEWS