Mamadou Niang est l’un des rares joueurs sénégalais à évoluer dans un grand club en Europe, l’Olympique de Marseille où il est le vice-capitaine. Depuis son arrivée dans la sélection sénégalaise, il n’y a pas un seul attaquant qui a marqué plus de buts que lui. L’enfant de Thiemping a même effacé le grand Jules François Bocandé détenteur du petit record de nombre de buts inscrits dans une phase finale de Coupe d’Afrique des nations. L’ancienne vedette des Lions s’était arrêtée à trois buts dont deux en 1986 et un en 1992, contre quatre pour Mamadou Niang (deux en 2004 et deux 2006).
Au niveau du club également, il reste l’attaquant le plus prolixe comparé aux autres attaquants sénégalais évoluant dans les différents championnats d’élites européens. Il est d’ailleurs le seul à atteindre deux chiffres pour le nombre de buts inscrits. 12 pour la saison 2004-2005 avec Strasbourg et une Coupe de la Ligue à la clé ; 10 en 2005-2006 ; 12 en 2006-2007 et 18 buts pour la saison 2007-2008 avec l’Olympique de Marseille où il a joué deux Coupes de l’Uefa et une Ligue des champions et deux finales de Coupe de France.
Toutes ces statistiques indiquent aujourd’hui que le deuxième meilleur buteur de la Ligue derrière Karim Benzéma (20 réalisations) est le meilleur joueur sénégalais comme le lui a reconnu l’Association nationale de la presse sportive (Anps).
Malheureusement, la déroute des « Lions » à Tamale est en train de l’éloigner de la tanière. Pour avoir essuyé les critiques les plus acerbes venant surtout de l’ex-sélectionneur du Sénégal, Niang avait décidé de prendre du recul. « Je refuse d’endosser la responsabilité tout seul », déclare-t-il dans la presse avant de décliner « poliment » l’offre d’une sélection faite par Lamine Ndiaye dans le cadre des éliminatoires combinées de la Can et du Mondial 2010.
Mais visiblement, l’ancien meneur de jeu des « Lions » semble y voir un affront fait au maillot national. Il s’ensuit une guerre par presse interposée. « L’équipe nationale n’est pas un marché où on va et vient comme on veut », tranche Lamine Ndiaye répondant à une question sur les absences de Mamadou Niang et Souleymane Diawara après la publication de la liste des 20 « Lions » pour affronter la Libye (0-0). Mamadou Niang lui estime simplement qu’il est « incompris » et refuse de « s’agenouiller » ou d’écrire une lettre d’excuses auprès de qui que ce soit.
La sortie d’El Hadji Diouf n’est pas non plus pour arranger les choses. Chacun semble être dans son bon droit et toutes les trois parties en pâtissent. D’abord la sélection nationale qui a besoin d’un attaquant comme Mamadou Niang. Ensuite le sélectionneur national qui est assis sur un siège éjectable et dont une défaite à Algérie, le 5 septembre prochain, pourrait précipiter la descente aux enfers. Et enfin Mamadou Niang lui-même qui a besoin de la sélection nationale pour une bonne visibilité et une meilleure reconnaissance.Mais avec Lamine Ndiaye aux commandes, il est peu probable que le vice-capitaine de l’OM regagne la tanière.
Une situation qui rappelle celle qu’a vécu un David Trézéguet avec les Bleus.
L’attaquant de la Juventus à beau faire trembler les filets chaque week-end dans un Calcio connu pour sa rigueur et son catenaccio, voire affoler les statistiques, mais Raymond Domenech n’en avait cure. Le résultat, c’est l’annonce d’un arrêt de carrière internationale. Gageons que Lamine Ndiaye n’en arrivera pas là avec Mamadou Niang. D’autant plus que c’est lui qui a déclaré dans le journal « Stades » d’hier, que « les attaquants n’ont pas été étincelants » face à la Libye.
Deux poids, deux mesures
L’affaire Mamadou Niang suscite par ailleurs plusieurs interrogations sur le traitement des joueurs dans la sélection. Jusqu’à aujourd’hui, l’enfant de Thiemping n’a pas encore dit qu’il renonçait totalement à la sélection nationale contrairement à d’autres joueurs.
El Hadji Diouf par exemple à déclarer urbi et orbi qu’il mettait fin à sa carrière internationale. La suite est connue de tous. La deuxième personnalité de l’Etat, Pape Diop, est allée jusqu’à Londres pour ramener le « bad boy » à la raison. Ses injures contre les membres de l’encadrement technique et de la délégation sénégalaise raisonnent encore dans nos oreilles. Mais tout à été rangé dans les oubliettes parce qu’il s’agit de Diouf qui peut tout se permettre dans la tanière sans que l’on pipe mot. Et pour moins que cela, Niang est en train de faire les frais des humeurs d’un entraîneur qui semble oublier les vrais intérêts du pays.
Même le patriotisme brandi par Lamine Ndiaye pose problème. N’est-ce pas que le sélectionneur national - qui est payé à plusieurs millions F Cfa par les contribuables Sénégalais - verse ses impôts en France ? Ce qui avait d’ailleurs irrité Daouda Faye, alors ministre des Sports.
Le département des Sports, pour des raisons d’efficacité ou de résultats, lui reproche d’être entouré de gens qui n’ont aucune expérience. Mory Paye, même s’il est détenteur d’un diplôme d’entraîneur, n’exerce plus ce métier depuis belle lurette. Il est dans les affaires, notamment le gazon synthétique et autre marque de sport.
Quid d’Aliou Kandji ? Du Diaraf à la Douane, en passant par la sélection cadette, le résultat est connu.
Mais tout laisse croire que Lamine Ndiaye souhaite s’entourer des adjoints qu’il contrôle mieux que d’autres (comme Amara Traoré) qui pourraient lui faire de l’ombre. Et c’est l’équipe nationale qui risque d’en pâtir.
Le Sénégal réclame Mamadou Niang pour une raison simple : c’est le meilleur joueur Sénégalais du moment.
Au niveau du club également, il reste l’attaquant le plus prolixe comparé aux autres attaquants sénégalais évoluant dans les différents championnats d’élites européens. Il est d’ailleurs le seul à atteindre deux chiffres pour le nombre de buts inscrits. 12 pour la saison 2004-2005 avec Strasbourg et une Coupe de la Ligue à la clé ; 10 en 2005-2006 ; 12 en 2006-2007 et 18 buts pour la saison 2007-2008 avec l’Olympique de Marseille où il a joué deux Coupes de l’Uefa et une Ligue des champions et deux finales de Coupe de France.
Toutes ces statistiques indiquent aujourd’hui que le deuxième meilleur buteur de la Ligue derrière Karim Benzéma (20 réalisations) est le meilleur joueur sénégalais comme le lui a reconnu l’Association nationale de la presse sportive (Anps).
Malheureusement, la déroute des « Lions » à Tamale est en train de l’éloigner de la tanière. Pour avoir essuyé les critiques les plus acerbes venant surtout de l’ex-sélectionneur du Sénégal, Niang avait décidé de prendre du recul. « Je refuse d’endosser la responsabilité tout seul », déclare-t-il dans la presse avant de décliner « poliment » l’offre d’une sélection faite par Lamine Ndiaye dans le cadre des éliminatoires combinées de la Can et du Mondial 2010.
Mais visiblement, l’ancien meneur de jeu des « Lions » semble y voir un affront fait au maillot national. Il s’ensuit une guerre par presse interposée. « L’équipe nationale n’est pas un marché où on va et vient comme on veut », tranche Lamine Ndiaye répondant à une question sur les absences de Mamadou Niang et Souleymane Diawara après la publication de la liste des 20 « Lions » pour affronter la Libye (0-0). Mamadou Niang lui estime simplement qu’il est « incompris » et refuse de « s’agenouiller » ou d’écrire une lettre d’excuses auprès de qui que ce soit.
La sortie d’El Hadji Diouf n’est pas non plus pour arranger les choses. Chacun semble être dans son bon droit et toutes les trois parties en pâtissent. D’abord la sélection nationale qui a besoin d’un attaquant comme Mamadou Niang. Ensuite le sélectionneur national qui est assis sur un siège éjectable et dont une défaite à Algérie, le 5 septembre prochain, pourrait précipiter la descente aux enfers. Et enfin Mamadou Niang lui-même qui a besoin de la sélection nationale pour une bonne visibilité et une meilleure reconnaissance.Mais avec Lamine Ndiaye aux commandes, il est peu probable que le vice-capitaine de l’OM regagne la tanière.
Une situation qui rappelle celle qu’a vécu un David Trézéguet avec les Bleus.
L’attaquant de la Juventus à beau faire trembler les filets chaque week-end dans un Calcio connu pour sa rigueur et son catenaccio, voire affoler les statistiques, mais Raymond Domenech n’en avait cure. Le résultat, c’est l’annonce d’un arrêt de carrière internationale. Gageons que Lamine Ndiaye n’en arrivera pas là avec Mamadou Niang. D’autant plus que c’est lui qui a déclaré dans le journal « Stades » d’hier, que « les attaquants n’ont pas été étincelants » face à la Libye.
Deux poids, deux mesures
L’affaire Mamadou Niang suscite par ailleurs plusieurs interrogations sur le traitement des joueurs dans la sélection. Jusqu’à aujourd’hui, l’enfant de Thiemping n’a pas encore dit qu’il renonçait totalement à la sélection nationale contrairement à d’autres joueurs.
El Hadji Diouf par exemple à déclarer urbi et orbi qu’il mettait fin à sa carrière internationale. La suite est connue de tous. La deuxième personnalité de l’Etat, Pape Diop, est allée jusqu’à Londres pour ramener le « bad boy » à la raison. Ses injures contre les membres de l’encadrement technique et de la délégation sénégalaise raisonnent encore dans nos oreilles. Mais tout à été rangé dans les oubliettes parce qu’il s’agit de Diouf qui peut tout se permettre dans la tanière sans que l’on pipe mot. Et pour moins que cela, Niang est en train de faire les frais des humeurs d’un entraîneur qui semble oublier les vrais intérêts du pays.
Même le patriotisme brandi par Lamine Ndiaye pose problème. N’est-ce pas que le sélectionneur national - qui est payé à plusieurs millions F Cfa par les contribuables Sénégalais - verse ses impôts en France ? Ce qui avait d’ailleurs irrité Daouda Faye, alors ministre des Sports.
Le département des Sports, pour des raisons d’efficacité ou de résultats, lui reproche d’être entouré de gens qui n’ont aucune expérience. Mory Paye, même s’il est détenteur d’un diplôme d’entraîneur, n’exerce plus ce métier depuis belle lurette. Il est dans les affaires, notamment le gazon synthétique et autre marque de sport.
Quid d’Aliou Kandji ? Du Diaraf à la Douane, en passant par la sélection cadette, le résultat est connu.
Mais tout laisse croire que Lamine Ndiaye souhaite s’entourer des adjoints qu’il contrôle mieux que d’autres (comme Amara Traoré) qui pourraient lui faire de l’ombre. Et c’est l’équipe nationale qui risque d’en pâtir.
Le Sénégal réclame Mamadou Niang pour une raison simple : c’est le meilleur joueur Sénégalais du moment.