"C’est avec une grande surprise et un réel pincement au cœur que nous avons suivi la sortie du Chef de l’Etat relatif aux programmes de la RTS. A l’entendre cette boite ne distille que de la musique et de la danse. Ce qui signifie pour le Président de la République une grave hérésie. Cette sortie que nous jugeons inopportune nous a obligés à réagir.
Cependant nous reconnaissons au Chef de l’Etat sa liberté d’exprimer son avis sur tous les sujets mais nous ne saurions cautionner cette sortie qui ressemble à une attaque en règle contre les acteurs culturels que nous sommes.
Je dois avec toute la déférence qui sied rappeler au Chef de l’Etat qui est aussi le Protecteur des Arts que la danse et la musique sont des secteurs vitaux de notre industrie qui génère énormément de ressources. Ce n’est pas pour rien que le sénégalais le plus connu au monde se nomme Youssou Ndour. Le ballet la Linguére et Mudra Afrique ont fait briller le nom du Sénégal aux quatre coins du monde. Si on ajoute à cela l’apport des ballets privés, on peut se rendre compte que cette stigmatisation ne peut pas nous agréer. I
l faut retenir que chaque chanteur de ce pays est à la tète d’une véritable équipe qui fait travailler entre 20 et 50 personnes selon la notoriété et le standing du leader. Pourtant tous les hommes politiques du monde font plus ou moins appel à des chanteurs en période de campagne électorale.
Les chanteurs sont les premiers sollicités en cas de catastrophe. Ils sont les premiers à répondre pour défendre les grandes causes nationales. Ils voyagent partout pour faire rayonner notre culture et notre pays. Il faut noter que l’on ne chante et ne danse que dans un pays où règne la paix . Les artistes ont grandement contribué à assurer cet équilibre social.
C’est pour toutes ces raisons que nous refusons d’être les agneaux du sacrifice. Nous n’acceptons pas d’être jetés à la vindicte populaire.
La musique et la danse sont des métiers nobles qui ont fini de faire leurs preuves. Ce n’est pas pour rien que les chaines de télévision de la place se bousculent au portillon pour diffuser nos œuvres (sans nous payer) Nous pensons humblement que le Président de la République qui a posé des jalons avec l’émergence de la nouvelle société de gestion collective devait avoir plus de considération pour ces valeureux ambassadeurs de la culture sénégalaise.
Nous ne nous amusons pas mais nous travaillons pour le développement de notre pays.
Encore une fois il est temps que l’artiste soit mieux considéré dans ce pays. Et cela doit commencer par ces autorités qui doivent nous soutenir un peu plus. Il ne s’agit pas d’engager une polémique stérile mais juste de tirer la sonnette d’alarme pour que pareille situation ne se répète plus. C’est le sens du combat de notre mouvement qui ambitionne de défendre à chaque fois que de besoin la dignité et les intérêts de ses différents membres.
Très respectueusement"
Mame Ngor Diazaka
Secrétaire Général et porte parole du Mouvement Dooleel Caada Bagne Gaacee
Cependant nous reconnaissons au Chef de l’Etat sa liberté d’exprimer son avis sur tous les sujets mais nous ne saurions cautionner cette sortie qui ressemble à une attaque en règle contre les acteurs culturels que nous sommes.
Je dois avec toute la déférence qui sied rappeler au Chef de l’Etat qui est aussi le Protecteur des Arts que la danse et la musique sont des secteurs vitaux de notre industrie qui génère énormément de ressources. Ce n’est pas pour rien que le sénégalais le plus connu au monde se nomme Youssou Ndour. Le ballet la Linguére et Mudra Afrique ont fait briller le nom du Sénégal aux quatre coins du monde. Si on ajoute à cela l’apport des ballets privés, on peut se rendre compte que cette stigmatisation ne peut pas nous agréer. I
l faut retenir que chaque chanteur de ce pays est à la tète d’une véritable équipe qui fait travailler entre 20 et 50 personnes selon la notoriété et le standing du leader. Pourtant tous les hommes politiques du monde font plus ou moins appel à des chanteurs en période de campagne électorale.
Les chanteurs sont les premiers sollicités en cas de catastrophe. Ils sont les premiers à répondre pour défendre les grandes causes nationales. Ils voyagent partout pour faire rayonner notre culture et notre pays. Il faut noter que l’on ne chante et ne danse que dans un pays où règne la paix . Les artistes ont grandement contribué à assurer cet équilibre social.
C’est pour toutes ces raisons que nous refusons d’être les agneaux du sacrifice. Nous n’acceptons pas d’être jetés à la vindicte populaire.
La musique et la danse sont des métiers nobles qui ont fini de faire leurs preuves. Ce n’est pas pour rien que les chaines de télévision de la place se bousculent au portillon pour diffuser nos œuvres (sans nous payer) Nous pensons humblement que le Président de la République qui a posé des jalons avec l’émergence de la nouvelle société de gestion collective devait avoir plus de considération pour ces valeureux ambassadeurs de la culture sénégalaise.
Nous ne nous amusons pas mais nous travaillons pour le développement de notre pays.
Encore une fois il est temps que l’artiste soit mieux considéré dans ce pays. Et cela doit commencer par ces autorités qui doivent nous soutenir un peu plus. Il ne s’agit pas d’engager une polémique stérile mais juste de tirer la sonnette d’alarme pour que pareille situation ne se répète plus. C’est le sens du combat de notre mouvement qui ambitionne de défendre à chaque fois que de besoin la dignité et les intérêts de ses différents membres.
Très respectueusement"
Mame Ngor Diazaka
Secrétaire Général et porte parole du Mouvement Dooleel Caada Bagne Gaacee