Human Rights Watch l'affirme dans son dernier rapport mondial sur les droits humains: il y a une répression croissante des libertés de réunion et d'expression en 2019 en Guinée. En juillet dernier, l’Assemblée nationale a adopté une loi sur l’usage de la force par la gendarmerie. Un pas de plus envers l'impunité des forces de l'ordre, selon Jim Wormington, chercheur pour Human Rights Watch : « L’impunité pour les actes commis par les forces de sécurité en Guinée, surtout pendant les manifestations, est prioritaire pour le gouvernement. Donc on n’a presque pas d’espoir, si l’on est manifestant blessé ou tué, qu’il y aura des enquêtes crédibles et que les forces de sécurité responsables soient punis. Il y a un seul cas d’un policier ou gendarme, qui a été condamné pour la mort d’un manifestant en avril 2019. Donc, on voit un contexte qui risque de continuer à paralyser le pays et à mettre en danger de plus en plus la vie des Guinéens ».
« Un enjeu très important à déterminer les violences »
De son côté, Damantang Albert Camara, le ministre guinéen de la Sécurité et de la Protection civile, s'étonne de certains éléments de ce rapport. Il affirme notamment que le droit de manifester est respecté en Guinée. « Lorsqu’en début de rapport, Human Rights Watch dit que les manifestations sont systématiquement interdites, cela jette un doute sur le sérieux qui a été fait. Que certaines manifestations, dans certaines circonstances, aient été redirigées ou réaménagées, oui. Parfois interdites, oui. Mais le principe en Guinée, nous l’avons respecté - le droit de manifester -, et il y en a eu plus de 530 en moins de huit ans. Donc cela nous interpelle un peu. Pour le reste, nous sommes conscients qu’il y a un enjeu très important à déterminer les violences qui se déroulent pendant les manifestations, à rechercher les auteurs des crimes qui font aussi mal au gouvernement. (…) Cette volonté, nous la partageons, à condition que cela se passe dans la sérénité et qu’il n’y ait pas, des fois, des prises de position qui ne se justifient pas ».
Jean-Yves le Drian inquiet
Alors que la mobilisation de l’opposition se poursuit contre la réforme de la constitution, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a donné mercredi à l’assemblée nationale son sentiment sur ce projet de réforme. Interrogé par la Commission des affaires étrangères, le chef de la diplomatie française n’a pas caché son inquiétude sur le processus en cours.
« Un enjeu très important à déterminer les violences »
De son côté, Damantang Albert Camara, le ministre guinéen de la Sécurité et de la Protection civile, s'étonne de certains éléments de ce rapport. Il affirme notamment que le droit de manifester est respecté en Guinée. « Lorsqu’en début de rapport, Human Rights Watch dit que les manifestations sont systématiquement interdites, cela jette un doute sur le sérieux qui a été fait. Que certaines manifestations, dans certaines circonstances, aient été redirigées ou réaménagées, oui. Parfois interdites, oui. Mais le principe en Guinée, nous l’avons respecté - le droit de manifester -, et il y en a eu plus de 530 en moins de huit ans. Donc cela nous interpelle un peu. Pour le reste, nous sommes conscients qu’il y a un enjeu très important à déterminer les violences qui se déroulent pendant les manifestations, à rechercher les auteurs des crimes qui font aussi mal au gouvernement. (…) Cette volonté, nous la partageons, à condition que cela se passe dans la sérénité et qu’il n’y ait pas, des fois, des prises de position qui ne se justifient pas ».
Jean-Yves le Drian inquiet
Alors que la mobilisation de l’opposition se poursuit contre la réforme de la constitution, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a donné mercredi à l’assemblée nationale son sentiment sur ce projet de réforme. Interrogé par la Commission des affaires étrangères, le chef de la diplomatie française n’a pas caché son inquiétude sur le processus en cours.
Par ailleurs, la direction générale de la police nationale indique, dans une circulaire, avoir constaté le « comportement désobligeant » de certains de ses agents, à travers les réseaux sociaux. Le directeur général de la police nationale affirme qu'il met en place une commission d'enquête spéciale pour rechercher et identifier les auteurs.