Karim Wade sera-t-il auditionné à l’Assemblée nationale sur la situation énergétique, à l’instar de son prédécesseur Samuel Sarr ? Des sources autorisées croient savoir que plusieurs manœuvres dans ce sens sont en cours à la Chambre basse, dont le bureau devrait se réunir cette semaine pour se pencher sur une demande de la députée Ndèye Fatou Touré. Dans la missive arrivée au Secrétariat du président de l’Assemblée nationale, vendredi dernier, la parlementaire demande que Karim Wade soit entendu sur les délestages qui étouffent le pays. « Le bureau doit se réunir pour trancher », renseignent des sources autorisées. Qui signalent qu’avant cette démarche de Ndèye Fatou Touré, le Ministère de l’Energie avait sollicité l’Assemblée pour lui présenter les conclusions de l’audit tant décrié du Cabinet Mc Kenzy.
« Si le bureau donne une suite favorable à la saisine de Ndèye Fatou Touré, on espère seulement que ce sera exclusivement pour une audition objective qui tiendra compte des attentes de la population », soutient une source proche de cette affaire. Il reste que la députée a proposé une audition sur la situation globale du secteur, et non sur l’audit tant décrié.
Hier seulement, le bureau national du Syndicat des travailleurs de Senelec (Sutelec), après les cadres, a sorti une déclaration incendiaire pour tourner en dérision le « plan Takkal » de Karim Wade, ainsi que l’audit de Mc Kenzy. Mademba Sock et Cie affirment que « Takkal reprend le plan d’urgence né des travaux du Comité de restructuration et de relance du Secteur de l’énergie. Ces plans et les recommandations nées des missions « d’audits » ne constituent que de pâles recopies de travaux déjà effectués dans le cadre des études accomplies, ces trois dernières années, à la Senelec. C’est dire qu’en lieu et place d’actes concrets, les Sénégalais ne savent pas, de façon précise et simple, quand est-ce qu’ils sortiront de cette dramatique situation. Inutile de le répéter, la meilleure communication, c’est le retour d’une distribution de l’électricité en quantité et en qualité ».
Sutelec « éteint » le Plan « Takkal »
Pour Sutelec, « ces solutions envisagées ne prennent pas en compte le problème majeur de la Senelec, que constitue le manque de combustible qui entraine les délestages. Cette dimension n’est pas prise en compte dans le cadre des locations de groupes, d’où l’arrêt probable de nos Unités de production disponibles au profit des barges ». Ainsi, pour la journée du jeudi, révèlent Mademba Sock et Cie, « nous avons délesté 90 mw avec une indisponibilité de 153 mw du fait de l’absence de combustible. Ce qui veut dire que nous avions la possibilité d’alimenter tous les clients et il resterait une réserve tournante de 63 mw ».
Les frais journaliers de consultance des agents Edf se chiffrent à 819.000 Frs Cfa par personne
Enfonçant le clou, les syndicalistes affirment : « au titre des bizarreries dans le sous-secteur de l’électricité, il faut noter la curieuse passivité de la Senelec et de la tutelle pour ne pas exiger de Kounoune Power la construction du pipeline Sar-Cap des Biches, qui fait partie des termes du contrat, alors que cet outil aiderait beaucoup à minorer les coûts du poste combustible. Les frais de location prévus en 2011 se chiffrent rien que sur le variable, à 65,02 milliards. Les frais journaliers de consultance des agents Edf se chiffrent à 1.250 euros par personne (819.000 Frs Cfa), au moment où les travailleurs de Senelec et leurs familles n’arrivent plus à se soigner. Autant d’éléments qui défient la logique. L’Apix, qui s’approprie le travail des cadres de Senelec sur les appels d’offres de puissances additionnelles locatives, ne s’est pas privée de signer, gré à gré, sous le prétexte de l’urgence, l’achat des nouvelles Unités à installer sur les sites de Bel Air et de Kahone, soit 2x30 Mw pour chaque site. Comment expliquer les blocages sur les projets de « l’Omvs – Gouina », du fait, semble-t-il, des agissements de Sénégalais tapis dans l’ombre, qui veulent se sucrer, alors que l’hydraulique est le seul moyen de sortir de la tyrannie du pétrole ? À croire que la crise de l’énergie peut être un fonds de commerce pour certains ». En résumé, Sutelec a éteint le plan « Takkal » !
Cheikh Mbacké GUISSE
L'As
« Si le bureau donne une suite favorable à la saisine de Ndèye Fatou Touré, on espère seulement que ce sera exclusivement pour une audition objective qui tiendra compte des attentes de la population », soutient une source proche de cette affaire. Il reste que la députée a proposé une audition sur la situation globale du secteur, et non sur l’audit tant décrié.
Hier seulement, le bureau national du Syndicat des travailleurs de Senelec (Sutelec), après les cadres, a sorti une déclaration incendiaire pour tourner en dérision le « plan Takkal » de Karim Wade, ainsi que l’audit de Mc Kenzy. Mademba Sock et Cie affirment que « Takkal reprend le plan d’urgence né des travaux du Comité de restructuration et de relance du Secteur de l’énergie. Ces plans et les recommandations nées des missions « d’audits » ne constituent que de pâles recopies de travaux déjà effectués dans le cadre des études accomplies, ces trois dernières années, à la Senelec. C’est dire qu’en lieu et place d’actes concrets, les Sénégalais ne savent pas, de façon précise et simple, quand est-ce qu’ils sortiront de cette dramatique situation. Inutile de le répéter, la meilleure communication, c’est le retour d’une distribution de l’électricité en quantité et en qualité ».
Sutelec « éteint » le Plan « Takkal »
Pour Sutelec, « ces solutions envisagées ne prennent pas en compte le problème majeur de la Senelec, que constitue le manque de combustible qui entraine les délestages. Cette dimension n’est pas prise en compte dans le cadre des locations de groupes, d’où l’arrêt probable de nos Unités de production disponibles au profit des barges ». Ainsi, pour la journée du jeudi, révèlent Mademba Sock et Cie, « nous avons délesté 90 mw avec une indisponibilité de 153 mw du fait de l’absence de combustible. Ce qui veut dire que nous avions la possibilité d’alimenter tous les clients et il resterait une réserve tournante de 63 mw ».
Les frais journaliers de consultance des agents Edf se chiffrent à 819.000 Frs Cfa par personne
Enfonçant le clou, les syndicalistes affirment : « au titre des bizarreries dans le sous-secteur de l’électricité, il faut noter la curieuse passivité de la Senelec et de la tutelle pour ne pas exiger de Kounoune Power la construction du pipeline Sar-Cap des Biches, qui fait partie des termes du contrat, alors que cet outil aiderait beaucoup à minorer les coûts du poste combustible. Les frais de location prévus en 2011 se chiffrent rien que sur le variable, à 65,02 milliards. Les frais journaliers de consultance des agents Edf se chiffrent à 1.250 euros par personne (819.000 Frs Cfa), au moment où les travailleurs de Senelec et leurs familles n’arrivent plus à se soigner. Autant d’éléments qui défient la logique. L’Apix, qui s’approprie le travail des cadres de Senelec sur les appels d’offres de puissances additionnelles locatives, ne s’est pas privée de signer, gré à gré, sous le prétexte de l’urgence, l’achat des nouvelles Unités à installer sur les sites de Bel Air et de Kahone, soit 2x30 Mw pour chaque site. Comment expliquer les blocages sur les projets de « l’Omvs – Gouina », du fait, semble-t-il, des agissements de Sénégalais tapis dans l’ombre, qui veulent se sucrer, alors que l’hydraulique est le seul moyen de sortir de la tyrannie du pétrole ? À croire que la crise de l’énergie peut être un fonds de commerce pour certains ». En résumé, Sutelec a éteint le plan « Takkal » !
Cheikh Mbacké GUISSE
L'As