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Maodo Malick Mbaye, président du Gima, expert en médiation internationale : « La courtoisie épistolaire des « 40 recalés », peut ouvrir les portes d’un dialogue fécond et inclusif »

C’est une utopie d’espérer que le président qui va remplacer Macky Sall, va aussitôt libérer Ousmane Sonko, selon le président du Groupe initiative pour une médiation à l'africaine (GIMA). Maodo Malick Mbaye était l’invité de "La Matinale" de TFM. Les Sénégalais, en particulier les militants d'Ousmane Sonko, disent souvent que le prochain président va le sortir de prison. Mais ce que les gens ignorent selon Maodo Malick Mbaye, « c’est quand on s’installe sur le fauteuil présidentiel et qu’ensuite, on prend l’avion présidentiel, on ne s’empresse pas de libérer un opposant qui peut vous être fatal ».


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Janvier 2024 à 11:01 | | 0 commentaire(s)|

Maodo Malick Mbaye, président du Gima, expert en médiation internationale : « La courtoisie épistolaire des « 40 recalés », peut ouvrir les portes d’un dialogue fécond et inclusif »
C’est pour cette raison que le président du Groupe initiative pour une médiation à l’Africaine (GIMA) estime que « ce n’est pas le leader de Pastef qui doit refuser la concertation, mais surtout, les discussions autour du processus électoral demandé par le collectif des 40 recalés au Chef de l’Etat ».

D'après le journal "Point Actu, Invité sur "La Matinale" de la Télévision futur médias, M. Mbaye explique « qu'il ne s’agit pas de régler un problème entre deux hommes. On ne peut pas individualiser ces discussions. Ce qui importe, c’est de poser les règles sur la table, même si on ne peut pas discuter à tous les coups, mais il faut une concorde sur le processus électoral et sur les principaux éléments qui le composent ».

Selon lui, discuter ne rime pas avec reporter les élections et prolonger le mandat du président. Quand on convoque un dialogue et que tu refuses, tu en subis les conclusions, dit-il. Pour lui, « ceux qui sont avec Ousmane Sonko, évitent de le pousser jusqu’au bout. Quand il a eu des démêlés avec la justice, on avait dit qu’il ne serait pas convoqué. Il a été convoqué, entendu et surtout, condamné. Son parti est aujourd’hui destitué, il ne figure plus dans le fichier électoral, ce n’est pas lui qui doit refuser des discussions.

Sans doute, il est dans sa logique, mais je pense que cela ne gâche en rien ce que les 40 recalés ont entamé. Ils ont fait un effort pour écrire cette lettre
».

Interpellé sur la double nationalité de Karim Wade, il dira que c’est un sujet sensible et complexe. On fait son histoire, mais on subit sa géographie. Il affirme tout de même qu’il faut parfois choisir, surtout quand on doit diriger un pays, on doit savoir prendre des responsabilités et se conformer à la constitution. Connaissant Thierno Alassane Sall, je dirais qu’il n’est pas vrai qu’il agit sous la dictée.

« Karim est sénégalais, mais la question se pose au niveau de sa nationalité. Le timing pose problème, mais comme l’on écrit les recalés et Alioune Tine, il faut une discussion autour du sujet .» Concernant l’actualité de la Coupe d’Afrique des nations, il a signifié que le sport doit être source de cohésion de la société. « Le sport doit être un vecteur de paix et de cohésion, mais aussi un renforcement de la démocratie. Tout de même, on ne doit pas oublier les questions de démocratie, de développement, entre autres

Selon lui, « il y a une politique derrière. On ne peut pas gagner la coupe et que cela se résume entre l’aéroport, Dakar et le palais de la République. C’est vrai que les "Lions" étaient là pendant deux ou trois jours, mais ensuite, ils sont partis. Ce qui veut dire que quand le trophée a fait le tour du pays, l’engouement n’était plus là. Il faut qu’on comprenne que le loisir fait partie de la vie…Je ne pense pas que les Sénégalais aient profité de la coupe d ‘Afrique que nous avons remportée. Il est vrai que les jeunes ont besoin de travail et de formation, mais ils ont aussi besoin de s’épanouir, Il y a des pays qui ne sont pas aussi développés, mais qui ont une cohésion totale grâce au sport et surtout, au football », conclut-il.

Ousmane Wade