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Marche des licenciés de GCO: 62 travailleurs de l’entreprise crient à l’injustice

Les 62 travailleurs, licenciés de la société Grande Côte opération (GCO) de Diogo, ne sont pas au bout de leurs peines. Car, après moult médiations et plaintes auprès du tribunal et de l’Inspection du travail, où ils ont obtenu gain de cause, ils ne sont toujours pas réintégrés dans leur travail. Ils ont donc marché pour décrier cette «injustice».


Rédigé par leral.net le Mardi 15 Décembre 2020 à 09:14 | | 0 commentaire(s)|

Marche des licenciés de GCO: 62 travailleurs de l’entreprise crient à l’injustice
La direction de la société Grande Côte opération (GCO), qui exploite le zircon à Diogo, à travers son Directeur de ressources humaines, a licencié 62 travailleurs. Cela, dit-elle, parce qu’ils ont «organisé un rassemblement à l’intérieur de l’usine, alors qu’ils étaient confinés ».

Des allégations battues en brèche par ces travailleurs, qui ont trouvé la décision de la direction «illégale» et «sans raison». Ainsi, pour se faire entendre, ils ont organisé une marche de protestation, samedi dernier, contre la décision jugée «injuste» prise par GCO de licencier ces 62 travailleurs.

En chômage technique depuis quatre mois, ces travailleurs, en compagnie de leurs familles, amis voisins et même populations des villages environnants de Diogo, dans le département de Tivaouane, ont marché de Darou Fall à Diogo, contre cette «injustice».

D’après Gormack Faye, coordonnateur du Collectif des licenciés de la GCO, «l’entreprise a continué à les tenir confinés même après le déconfinement annoncé par l’Etat. Ce qui a été très difficile pour eux. Car, non seulement ils ne pouvaient plus voir leurs familles, mais ne mangeaient pas bien. On nous a remis du ships comme déjeuner».

Le paradoxe d’un licenciement abusif

«Nous vous informons de la réouverture du restaurant et les repas seront disponibles aux heures habituelles de service, ainsi que toutes les cantines satellites», avait informé la direction. Pour ces travailleurs, la raison de leur licenciement est abusive, alors que la direction a reconnu les avoir privés de nourriture pendant trois jours (15, 16 et 17 juillets 2020). Un temps dur pour ces pères et mères de familles, qui se soucient de l’avenir de leurs enfants qui ne se sont pas inscrits jusqu’à présent à l’école.

«Nos enfants ne sont pas allés à l’école. Nous ne pouvons plus aller faire des bons à la boutique, d’autant plus que les boutiquiers ne veulent plus nous voir à cause des dettes que nous avons. Le malheur, c’est que nous ne pouvons plus cultiver, car nos champs sont partis avec la mise en place de l’entreprise. Nous sommes surpris du mutisme de l’Etat», a fait savoir M. Faye.

Les travailleurs appellent le président de la République à réagir. Car, disent-ils, «c’est lui-même qui avait demandé à ce qu’on ne renvoie personne de son lieu de travail pendant le confinement».






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