D’autres sources rapportent que ces évacuations se déroulent sans distinction des migrants légaux et illégaux. Une centaine de ces migrants à majorité subsaharienne se sont réfugiés dans un bois à l’extérieur de la ville de Tanger, et d’autres ont élu domicile dans une église espagnole qui essaie de leur apporter protection et assistance. Régulièrement installé au Maroc, un ressortissant camerounais soutient avoir été évacué de force de chez lui, alors qu’il détient sa carte de séjour et son contrat de bail. « Ils sont venus me voir. Ils ont dit : "Tous les Noirs doivent être délogés". Et moi, j’étais surpris. Je leur fais comprendre que j’ai mon contrat et ma carte de séjour. Pourquoi vais-je être délogé ? », s’est-il lamenté.
Promiscuité et insalubrité
Faute de places et de moyens, l’église ne peut assurer leur prise en charge effective. Ce qui fait que les migrants sont confrontés au problème de promiscuité. Ils n’ont pas de douche, ni d’eau encore moins de nourriture. Pour le moment, seules les femmes enceintes et celles accompagnées de leurs enfants bénéficient d’une assistance minimale.
Les autorités marocaines affirment de leur côté, avoir saisi, lors de perquisition des appartements des migrants, des canots pneumatiques, de moteurs et des rames qui servaient à des opérations clandestines permettant aux candidats à l’émigration en provenance des côtés africaines de traverser la Méditerranée.
Critiqué par les organisations de défense des droits de l’Homme pour sa gestion du flux migratoire, le Maroc a régularisé, en 2014, 20 000 migrants se trouvant sur son territoire.
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