Selon le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, la justice malienne a ouvert une enquête à la suite des événements de Moura. « Aucun ressortissant civil de Moura n'a perdu la vie pendant l'opération militaire », a t-il affirmé dans un communiqué lu à la télévision d'État. « Parmi les morts, il n'y avait que des combattants terroristes », a-t-il ajouté.
Pour le gouvernement malien de transition, ce rapport « biaisé » repose sur « un récit fictif et ne répondant pas aux normes internationales établies ». Il appelle donc les Maliens à rester « vigilants » face à ce qu'il qualifie de « tentative de désinformation, (...) et de déstabilisation ».
En cause, selon lui, la méthodologie ayant guidé la rédaction du rapport du Haut-Commissariat pour les droits de l'homme des Nations unies. Bamako dit avoir appris « avec stupeur » qu'il avait utilisé des satellites au-dessus de Moura pour obtenir des images, sans son autorisation. Il s'agit d'une « manœuvre clandestine contre la sécurité du Mali », prévient-il, avant d'annoncer l'ouverture « immédiate » d'une enquête judiciaire contre la mission qui a établi le rapport onusien et ceux qu'il appelle ses complices, sans plus de précisions.
Il les accuse « d'espionnage, atteinte à la sureté extérieure de l'État », qui sont réprimés par le code pénal, mais aussi de « complot militaire », un crime prévu par le code de justice militaire. Les coupables sont passibles de la peine de mort dans les deux cas, selon ces textes.
Le gouvernement de transition, qui ne dit rien dans son communiqué sur le récit glaçant fait par les enquêteurs de l'ONU sur les tirs aériens sur la population et quatre jours successifs d'exécutions des habitants de Moura, assure qu'il a ouvert une enquête judiciaire et parle d' « une opération aéroportée réussie des vaillantes forces armées » à Moura à l'époque.
Les déclarations du gouvernement malien de transition sont une réponse à un rapport d'enquête de l'ONU publié le 12 mai affirmant que plus de 500 personnes ont été sommairement exécutées par l'armée et ses supplétifs à Moura, dans le centre du pays, en mars 2022. Tels que documentés dans le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, les évènements de Moura, objets de versions contradictoires depuis un an, sont les pires du genre dans un pays pourtant familier des atrocités des jihadistes et d'autres groupes armés depuis 2012. Le rapport constitue le document le plus accusateur produit contre les forces maliennes mises en cause à de multiples reprises par le passé.
L'armée malienne avait mené dans cette localité une opération anti-terroriste et indiqué un bilan officiel de 203 morts, tous jihadistes. Un bilan battu en brèche par le rapport onusien, basé sur une enquête de la division des droits de l'Homme de la mission de Casques bleus déployée au Mali depuis 2013 (Minusma), 157 entretiens individuels et 11 entretiens de groupes.
Avec Rfi
Pour le gouvernement malien de transition, ce rapport « biaisé » repose sur « un récit fictif et ne répondant pas aux normes internationales établies ». Il appelle donc les Maliens à rester « vigilants » face à ce qu'il qualifie de « tentative de désinformation, (...) et de déstabilisation ».
En cause, selon lui, la méthodologie ayant guidé la rédaction du rapport du Haut-Commissariat pour les droits de l'homme des Nations unies. Bamako dit avoir appris « avec stupeur » qu'il avait utilisé des satellites au-dessus de Moura pour obtenir des images, sans son autorisation. Il s'agit d'une « manœuvre clandestine contre la sécurité du Mali », prévient-il, avant d'annoncer l'ouverture « immédiate » d'une enquête judiciaire contre la mission qui a établi le rapport onusien et ceux qu'il appelle ses complices, sans plus de précisions.
Il les accuse « d'espionnage, atteinte à la sureté extérieure de l'État », qui sont réprimés par le code pénal, mais aussi de « complot militaire », un crime prévu par le code de justice militaire. Les coupables sont passibles de la peine de mort dans les deux cas, selon ces textes.
Le gouvernement de transition, qui ne dit rien dans son communiqué sur le récit glaçant fait par les enquêteurs de l'ONU sur les tirs aériens sur la population et quatre jours successifs d'exécutions des habitants de Moura, assure qu'il a ouvert une enquête judiciaire et parle d' « une opération aéroportée réussie des vaillantes forces armées » à Moura à l'époque.
Les déclarations du gouvernement malien de transition sont une réponse à un rapport d'enquête de l'ONU publié le 12 mai affirmant que plus de 500 personnes ont été sommairement exécutées par l'armée et ses supplétifs à Moura, dans le centre du pays, en mars 2022. Tels que documentés dans le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, les évènements de Moura, objets de versions contradictoires depuis un an, sont les pires du genre dans un pays pourtant familier des atrocités des jihadistes et d'autres groupes armés depuis 2012. Le rapport constitue le document le plus accusateur produit contre les forces maliennes mises en cause à de multiples reprises par le passé.
L'armée malienne avait mené dans cette localité une opération anti-terroriste et indiqué un bilan officiel de 203 morts, tous jihadistes. Un bilan battu en brèche par le rapport onusien, basé sur une enquête de la division des droits de l'Homme de la mission de Casques bleus déployée au Mali depuis 2013 (Minusma), 157 entretiens individuels et 11 entretiens de groupes.
Avec Rfi