A première vue, la peine infligée à ce moins que rien semble être un pas en avant dans la lutte contre l’impunité or la vérité en est tout autre. Au lieu d’être poursuivi pour avoir été le commanditaire d’un incendie criminel, l’affaire à été dépréciée, escamotée et travestie pour offrir une porte de sortie à un autre inconditionnel de Wade. En requalifiant les faits dont Massaly était poursuivi, la portée de sa responsabilité criminelle doublée d’une provocation a été encore banalisée et rabaissé à sa plus simple signification.
Le juge aura beau démontré sa volonté de dire la justice en allant au-delà du réquisitoire du procureur de la république, le fait est que nous avons été servi d’une farce de procès sur un plateau bleu du PDS ou PDSL, que sais-je ? Au finish, nous sommes en face d’un nouveau deal comme celui de Rebeuss qui permet aujourd’hui à Idrissa Seck de narguer le peuple ou encore le marché gagnant-gagnant ayant mis en liberté les vandales qui s’en sont pris à l’As et 24 heures chrono tout en offrant une impunité royale à Farba Senghor, le commanditaire de ces actes répulsifs.
Le cas Mohamed Lamine Massaly pose toutefois le vrai problème d’une certaine jeunesse que ce régime s’efforce vaille que vaille à travestir, à manipuler et à inculquer une fausse idée de la république et de ses institutions. Nombreux sont les jeunes militants du parti au pouvoir dont la conscience peine encore à sortir de l’immaturité et de l’emprise paternaliste d’un homme-chef qui n’a d’ambition que pour son fils et sa famille. Mohamed Lamine Massaly paie aujourd’hui les conséquences de son aveuglement, son consentement à cette tyrannie et son refus systématique de se délivrer de l’état d’hypnose et la force maléfique qu’inspire le manipulateur Abdoulaye Wade. Cet homme a toujours œuvré pour annihiler l’esprit citoyen et la posture civique qui a toujours animé et fondé le militantisme des jeunesses politique du pays. Wade corrompt, achète et fait transhumer des jeunes qui ne demandaient pourtant qu’à bénéficier d’un système adéquat d’encadrement à même de les faire rêver, d’encourager la réussite scolaire et universitaire et de promouvoir l’engagement républicain. Depuis son accession au pouvoir, le président Wade a par exemple fait abstraction totale de l’hymne de la jeunesse qui galvanisait le sentiment citoyen des jeunes que nous étions et nous rendait fiers d’appartenir à une entité forgée dans l’histoire par des femmes et des hommes de valeurs.
Le drame pour les jeunes « wadistes » d’aujourd’hui, c’est d’interpréter et de penser leur militantisme libéral sous une forme irrationnelle, qui se borne à la seule provocation, l’impertinence et l’arrogance histoire de se singulariser devant les autres et de montrer qu’ils font partie de la machine au pouvoir. Je suis libre de dire ce que je veux devient alors les imbécillités de comptoir que Farba Senghor, puis Mohamed Lamine Massaly et d’autres jeunes serviront au peuple sénégalais tant qu’Abdoulaye Wade est au pouvoir. Celui qui veut se distinguer à ses yeux le fait en affichant une opinion qu’il sait scandaleuse. Il faut pour cela rivaliser d’audace et prétendre penser davantage parce qu’on tourne en dérision les valeurs admises. Ce qui importe donc pour ces jeunes, c’est de se faire voir, de se faire remarquer et d’obtenir une reconnaissance par l’excentricité, par des opinions et des actes choquants.
Ont-ils vraiment d’autres choix quand on sait que ce sont de tels excès qui fondent aujourd’hui l’admiration et le respect qu’a Wade pour des énergumènes du genre Samuel Sarr, Farba Senghor ou même Bécaye Diop, ce nouveau zélé du régime qui menace de donner l’ordre de tirer à vue sur des élèves ? Ces jeunes préfèrent donc ce raccourci vers l’argent, le pouvoir et la reconnaissance sociale puisque chez Wade, c’est d’abord et avant tout l’exaltation et le triomphe manifeste de la médiocrité, de l’absurdité et de l’incurie avant le mérite admis par la morale et les systèmes conventionnels de récompense. Dommage pour Massaly dont l’audace au timing mal venu a coïncidé avec la mise au défi et à l’épreuve de Wade par le bâtonnier de l’ordre des avocats qui a eu le mérite de rappeler l’existence de la corruption, de la concussion et de plusieurs imperfections à plusieurs niveaux de la justice sénégalaise.
Mohamed Lamine Massaly peut bien vite recouvrer la liberté et son avocat Maître Pape Jean Sèye a déjà annoncé la couleur. Il suffit pour lui d’évoquer un vice de procédure ou encore un manque de preuve dans son prochain recours en appel, son client n’ayant pas été pris en flagrant délit de pyromane. En attendant, sa condamnation aura la vertu de calmer momentanément les ardeurs d’autres nombreux aventuriers autour de Wade qui n’attendent qu’une occasion pour se montrer.
fredcikaw@gmail.com
Le juge aura beau démontré sa volonté de dire la justice en allant au-delà du réquisitoire du procureur de la république, le fait est que nous avons été servi d’une farce de procès sur un plateau bleu du PDS ou PDSL, que sais-je ? Au finish, nous sommes en face d’un nouveau deal comme celui de Rebeuss qui permet aujourd’hui à Idrissa Seck de narguer le peuple ou encore le marché gagnant-gagnant ayant mis en liberté les vandales qui s’en sont pris à l’As et 24 heures chrono tout en offrant une impunité royale à Farba Senghor, le commanditaire de ces actes répulsifs.
Le cas Mohamed Lamine Massaly pose toutefois le vrai problème d’une certaine jeunesse que ce régime s’efforce vaille que vaille à travestir, à manipuler et à inculquer une fausse idée de la république et de ses institutions. Nombreux sont les jeunes militants du parti au pouvoir dont la conscience peine encore à sortir de l’immaturité et de l’emprise paternaliste d’un homme-chef qui n’a d’ambition que pour son fils et sa famille. Mohamed Lamine Massaly paie aujourd’hui les conséquences de son aveuglement, son consentement à cette tyrannie et son refus systématique de se délivrer de l’état d’hypnose et la force maléfique qu’inspire le manipulateur Abdoulaye Wade. Cet homme a toujours œuvré pour annihiler l’esprit citoyen et la posture civique qui a toujours animé et fondé le militantisme des jeunesses politique du pays. Wade corrompt, achète et fait transhumer des jeunes qui ne demandaient pourtant qu’à bénéficier d’un système adéquat d’encadrement à même de les faire rêver, d’encourager la réussite scolaire et universitaire et de promouvoir l’engagement républicain. Depuis son accession au pouvoir, le président Wade a par exemple fait abstraction totale de l’hymne de la jeunesse qui galvanisait le sentiment citoyen des jeunes que nous étions et nous rendait fiers d’appartenir à une entité forgée dans l’histoire par des femmes et des hommes de valeurs.
Le drame pour les jeunes « wadistes » d’aujourd’hui, c’est d’interpréter et de penser leur militantisme libéral sous une forme irrationnelle, qui se borne à la seule provocation, l’impertinence et l’arrogance histoire de se singulariser devant les autres et de montrer qu’ils font partie de la machine au pouvoir. Je suis libre de dire ce que je veux devient alors les imbécillités de comptoir que Farba Senghor, puis Mohamed Lamine Massaly et d’autres jeunes serviront au peuple sénégalais tant qu’Abdoulaye Wade est au pouvoir. Celui qui veut se distinguer à ses yeux le fait en affichant une opinion qu’il sait scandaleuse. Il faut pour cela rivaliser d’audace et prétendre penser davantage parce qu’on tourne en dérision les valeurs admises. Ce qui importe donc pour ces jeunes, c’est de se faire voir, de se faire remarquer et d’obtenir une reconnaissance par l’excentricité, par des opinions et des actes choquants.
Ont-ils vraiment d’autres choix quand on sait que ce sont de tels excès qui fondent aujourd’hui l’admiration et le respect qu’a Wade pour des énergumènes du genre Samuel Sarr, Farba Senghor ou même Bécaye Diop, ce nouveau zélé du régime qui menace de donner l’ordre de tirer à vue sur des élèves ? Ces jeunes préfèrent donc ce raccourci vers l’argent, le pouvoir et la reconnaissance sociale puisque chez Wade, c’est d’abord et avant tout l’exaltation et le triomphe manifeste de la médiocrité, de l’absurdité et de l’incurie avant le mérite admis par la morale et les systèmes conventionnels de récompense. Dommage pour Massaly dont l’audace au timing mal venu a coïncidé avec la mise au défi et à l’épreuve de Wade par le bâtonnier de l’ordre des avocats qui a eu le mérite de rappeler l’existence de la corruption, de la concussion et de plusieurs imperfections à plusieurs niveaux de la justice sénégalaise.
Mohamed Lamine Massaly peut bien vite recouvrer la liberté et son avocat Maître Pape Jean Sèye a déjà annoncé la couleur. Il suffit pour lui d’évoquer un vice de procédure ou encore un manque de preuve dans son prochain recours en appel, son client n’ayant pas été pris en flagrant délit de pyromane. En attendant, sa condamnation aura la vertu de calmer momentanément les ardeurs d’autres nombreux aventuriers autour de Wade qui n’attendent qu’une occasion pour se montrer.
fredcikaw@gmail.com