L’audience s’est déroulée dans une salle pratiquement vide, les sympathisants de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) n’ont pas pu accéder au procès puisque l’accès à la salle a été bloquée par les forces de l’ordre. Pugnaces, certains ont pu tout de même pénétrer dans la salle et assister à l’audience aux côtés de journalistes et observateurs.
Cependant le box des accusés était vide. Djiby Sow est actuellement soigné en Europe, Biram ould Abeïd et Brahim ould Bilal n’ont pas souhaité se rendre à l’audience dénonçant une parodie de justice. La loi mauritanienne ne prévoit aucune disposition pour obliger les prévenus à comparaître. A leur demande, leurs avocat ont boycotté la séance.
Arrêtés en novembre 2014 à Rosso dans le sud du pays alors qu’ils participaient à une caravane de sensibilisation contre l’esclavage, Biram ould Dah ould Abeïd, président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), une ONG de défense des droits civiques, son vice-président Brahim ould Bilal et Djiby Sow, ont été condamnés en janvier dernier à deux ans de prison pour rébellion et manquement à l’autorité publique.
Les avocats de la défense doivent désormais décider s’il se pourvoient en cassation. L’esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie. Une nouvelle loi durcissant la répression de l’esclavage, considéré comme un crime contre l’humanité, a d’ailleurs été adoptée il y a dix jour
gbe24