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Maya du sketch "Ndogou li": "Comment mon ex-mari journaliste a ruiné ma vie"

Rédigé par leral.net le Lundi 25 Août 2014 à 15:25 | | 0 commentaire(s)|

Les Sénégalais l’ont découverte à travers le sketch «Ndogou li» qui est diffusé durant le mois de Ramadan sur Walf Tv. La comédienne y interprète le rôle d’une Ivoirienne (seconde épouse de Tony) et passe pour en être une, dans la réalité. Sénégalaise bon teint, Ndèye Penda Perla Niang alias Maya a connu plusieurs drames dans sa vie. Un divorce qui l’a marquée au fer rouge, la perte de sa sœur, l’année où elle a été maraboutée, la grave maladie de son fils sont autant de dates qui ont chamboulé son vécu sur terre. Maya crève l’abcès…


Maya du sketch "Ndogou li":  "Comment mon ex-mari journaliste a ruiné ma vie"
2006

C’est l’année de mon divorce d’avec mon premier mari, un journaliste de profession. Nous nous sommes mariés alors que j’avais seulement 15 ans. Nous avons eu plusieurs enfants ensemble. Après avoir pris une seconde épouse, il voulait que j’aille habiter chez ses parents. Ce que j’avais catégoriquement refusé à cause des souffrances que sa mère m’avait fait endurer lorsque nous habitions chez elle. Pour moi, il n’était pas question que je sois l’agneau du sacrifice, parce qu’il venait de contracter un nouveau mariage. Un jour, alors que j’étais en train de ranger mes vêtements dans l’armoire, il est venu vers moi pour me recommander d’aller l’attendre chez mes parents. Devant mon refus d’obtempérer et sans y mettre les formes, il me répudia. Je n’en croyais pas mes oreilles, je pensais qu’il blaguait. Mais après m’avoir contrainte à passer la nuit à la belle étoile durant 3 jours, j’avais fini par admettre qu’il en avait assez de moi. Comme si, le fait de m’avoir chassée comme une malpropre, sans aucune justification valable, ne suffisait pas, il engagea une campagne de dénigrement contre ma personne. Il disait à qui voulait l’entendre que c’est mon entêtement à laisser le théâtre qui l’avait poussé à me répudier. Seule au monde, je pris mon courage à deux mains pour retourner chez ma tante. Je voulais me refaire une santé morale et, pourquoi pas, refaire ma vie. Mais la situation s’empira. Ma tante qui avait cru à la version servie par mon mari pour justifier son acte me chassa à son tour. Je n’oublierai jamais cette sombre période de ma vie. Car, j’ai beaucoup souffert. Ce journaliste a ruiné ma vie.

2007

C’est l’année où j’ai perdu ma grande sœur âgée de 36 ans. Si cette date m’a autant marquée, c’est parce qu’elle était beaucoup plus qu’une sœur pour moi. A l’âge de 7 ans, j’ai été séparée de ma mère et c’était elle qui était à mes côtés pour me soutenir moralement et financièrement. Elle était tellement attachée à moi qu’elle venait suivre mes répétitions pour ensuite me faire des remarques pertinentes dans le but de m’aider à parfaire mes prestations. Comme si elle avait senti sa mort, un jour, elle me fit cette confidence : «Je ne cesse d’assister à tes répétitions, mais je ne sais pas si j’aurais l’opportunité de te voir à l’œuvre.» Bien avant que l’occasion de jouer sur scène me fût offerte, elle tira sa révérence d’une crise cardiaque. Aujourd’hui, je souffre énormément de son absence, mais je m’en remets au Tout-Puissant qui l’a arrachée à mon affection et prie pour le repos de son âme.

2008

Alors que je peinais à voir le bout du tunnel, j’ai pu, grâce à Dieu, décrocher un contrat publicitaire pour le compte d’une grande société de la place. Je rentrais tranquillement chez moi très heureuse, lorsque, avant même que je ne puisse atteindre les marches de l’escalier de la maison, j’ai senti de vives douleurs dans les jambes. Au fil des minutes, elles s’alourdissaient de plus en plus. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Il a fallu que l’on me porte pour entrer dans ma chambre. Lorsqu’on m’a conduite à l’hôpital pour des soins, les médecins n’ont décelé aucune maladie. Partout où je suis allée, l’on me faisait savoir que j’ai été victime d’un mauvais sort. Les choses allaient de mal en pis et il m’arrivait, le plus souvent, de perdre la mémoire. Ce n’est que lorsque j’ai pris des soins chez un guérisseur traditionnel manjack que je me suis rétablie. Il me confirma le maraboutage. Je me suis longtemps demandé qui avait bien pu me marabouter. Au bout de quelque temps, je me suis rendu à l’évidence. Je me suis rappelé d’un ancien collaborateur qui m’en a voulu d’avoir quitté son groupe de théâtre, au moment où il s’y attendait le moins. Il avait proféré des menaces contre ma personne.

2009

Je suis allée en Côte d’Ivoire dans le but d’oublier ma maladie. Mais j’étais loin d’imaginer que j’allais faire une rencontre qui allait bouleverser ma vie. Alors que je ne m’y attendais pas du tout, j’ai eu l’agréable surprise de faire la connaissance de mon grand frère de même père et de même mère. Nous ne nous étions jamais vus auparavant. Quand nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes enlacés et nous sommes restés un bon moment à pleurer toutes les larmes de nos corps. En plus de cet heureux hasard, j’ai pu me ressourcer. J’ai également profité de ce séjour pour m’initier au théâtre ivoirien grâce à l’appui de Sidiki Bakaba, une grande personnalité de l’Art.

2013

Le 27 octobre, jour de mon anniversaire, mon enfant est tombé malade et est évacué d’urgence à l’hôpital. Lorsque j’ai appelé mon ex-mari pour l’informer, il n’a pas daigné venir s’enquérir de sa situation. Ce n’est que 3 jours plus tard qu’il a fait un bref passage de 5mn à l’hôpital Albert Royer de Fann où était interné mon fils qui souffrait d’une grave infection. Et n’eut été l’aide de l’artiste dont il était le chargé de communication, notre fils qui porte son nom ne s’en serait pas sorti indemne. Après ce que j’ai vécu avec cet homme, je prie Dieu pour qu’Il m’en garde de me remarier avec un journaliste. Mon expérience est tellement traumatisante que je ne veux même pas en entendre parler.
L’Obs