« Chassez le naturel, il revient au galop »
Parlant de Wade, alors leader incontesté de l’opposition, portée à bras le corps par la jeunesse, toute obédience confondue, feu Jean COLLIN disait: « Monsieur Abdoulaye WADE est un dangereux aventurier ». Deux décennies plus tard, le vieil homme, devenu Président puis ancien Président, refuse les honneurs et tente de devenir le premier opposant au régime de son ex-poulain, le Président Macky SALL.
Durant toute sa vie, le Président WADE a toujours pratiqué la « stratégie du bord de précipice » pour contenir, attaquer et battre ses adversaires quitte à mettre en danger la République et son fonctionnement. On peut cependant se demander si les méthodes de 1988 peuvent toujours être efficaces car la démocratie est un processus qui se renforce des obstacles qu’il rencontre.
Dans sa volonté de mettre fin à trois décennies d’immobilisme et de manque d’imagination du régime UPS/PS, notre génération à connu et adoré Me Abdoulaye WADE opposant. Ses discours nous transportaient dans nos fantasmes les plus déroutants d’un Sénégal qui se développe avec le concept de la double planification et les maïseries qu’il va créer dans tout le pays ; il disait alors que le maïs pouvait donner vingt sept sous produits. Nous étions en extases dans les meetings de l’intellectuel le plus diplômé du Caire au Cap.
Très vite cependant, bien que jeunes, des esprits avertis parmi nous commencent à douter d’abord de ses diplômes dont la plupart ne sont que des équivalences que les colons fourguaient à leurs remplaçants dans les colonies pour mieux les contrôler ensuite ; puis de certaines de ses prises de positions hasardeuses confortaient nos doutes. En 1988, la vive contestation des résultats des élections nous révèle un des aspects du personnage et de sa soif inextinguible du Pouvoir d’Etat.
Comme aujourd’hui, il revendique UN million de personnes à son accueil ; comme aujourd’hui, il revendique le fait de garantir la paix sociale en empêchant de velléitaires émeutiers d’aller au Palais.
Comme aujourd’hui, il fait un meeting monstre à Niary Tally où il annonce les trois jalons du SOPI pour faire partir Abdou DIOUF ; le premier jalon est posé par l’accueil que le peuple de Dakar doit réserver à celui-ci à son retour d’un périple.
Nous nous sommes aussi, parfois, aperçu de sa naïveté comme lorsqu’il reçoit un soi-disant émissaire du Président Abdou DIOUF pour mettre en place un Gouvernement National de Transition contre la renonciation à l’accueil programmé ou quand le régime organisa la table ronde où on parlera de Tout avec un grand « T »; des leurres grotesques.
Il nous apparaît brusquement déroutant en répondant à une question d’un journaliste à savoir pourquoi il envoie les fils des autres Sénégalais devant les canons alors qu’on ne voit jamais ses fils à lui. Le vieil opposant répond sans sourciller : « Ce sont vos enfants qui ont des Problèmes ; les miens sont en Europe dans une situation confortable ; donc c’est à vos enfants de se battre ! ». L’assistance en restât bouche-bée. Puis il nous dit lors de la crise Sénégalo-mauritanienne : « J’aurai envoyé les Paras à Sélébaby ». Nous passons sous silence les appels du pied à l’armée, heureusement républicaine. Nous ne parlons pas des élections de 1993 puis 1994 avec l’assassinat non encore élucidé du magistrat Me Babacar SEYE et du massacre des policiers après un meeting de l’opposition sur les allées du centenaire. Il poussa le régime de DIOUF dans ses derniers retranchements avant de l’abattre en mars 2000.
Devenu Président, il fit sa prestation de serment dans un stade plein à craquer, une première et voulut jouer un hymne composé par ses propres soins à la place de notre hymne national sacré.
Pendant ses douze ans de règne il s’employa à systématiquement enlever les Sénégalais de la tête des organisations internationales et mena de vaines luttes contre des organismes tels que l’ASECNA et la FAO. Il mit un soin méticuleux à détruire certains partis politiques et certaines entreprises nationales de grandes valeurs. Il alla même jusqu’à s’attaquer à Jésus Christ en offensant toute une composante chrétienne de la nation. Il lança des programmes avec des slogans creux aux objectifs irréalistes sans aucune base technique tels qu’un million de tonne de maïs ! Cent mille inséminations artificielles de vaches! etc. Il annonça des projets laissés lettre-mortes : le règlement de la crise casamançaise en 100 jours, les TGV, la Wade formula, la cité des affaires, le train à grand écartement, le projet Yakalma de mafé, la banque de financement des futurs mariés, la centrale nucléaire, des armes aux 13 000 chefs de villages du Sénégal, les tramways, les 600 000 T de riz Indien par an etc.
Il mit en mal notre diplomatie en se lançant dans des déclarations malencontreuses contre certains pays amis et mit en danger la vie de nos compatriotes émigrés.
L’administration et les finances publiques ont tellement été malmenées que cela relève d’un miracle qu’elles soient toujours fonctionnelles. Les valeurs les plus ancestrales de notre peuple ont été perverties avec son maxime que « tout Homme à un prix, il suffit de le savoir ».
Il refuse de quitter le pouvoir après avoir épuisé ses cartouches que la constitution lui a offertes ; il tente un forcing lourd de tous les dangers en voulant tenter une troisième candidature illégale et qui risqua d’être de trop. Alors que le pays est au bord du gouffre du fait de l’entêtement du vieil homme, nous sommes tentés de donner raison à feu Jean COLLIN. Voilà un homme auquel sa jeunesse et son peuple dans son ensemble a tout donné et qui ne trouve rien de meilleur à leur proposer que de les entraîner dans la tombe avec lui ; comme le Pharaon dans son voyage dans l’autre vie.
En son temps les patriotes se sont posés beaucoup de questions. Comment en sommes-nous arrivés là et quelle est la meilleure attitude face à cet homme ? Lui faire face et risquer de provoquer le chaos ou le laisser se dédire et tordre le coup à la mère des lois pour tenter de le battre proprement lors des élections de février 2012 ? Faut-il mettre l’accent sur le combat pour la transparence de ces élections ou l’empêcher de se représenter?
Les Sénégalais, « un peuple qui ne mène jamais un combat à l’avance » l’ont attendu de pied-ferme au tournant pour s’opposer brutalement à la tentative de forfaiture du 23 juin avant de le battre en 2012 à plate couture en élisant le président Macky SALL avec plus de 65% des suffrages.
Devenu ancien Président avec tous les honneurs dus à son rang, il refuse de se complaire dans ce statut en prétextant que son fils a été mis en prison par son successeur ; il ne dira jamais de quoi ce fils est soupçonné ; il ne dira pas non plus que la justice est en train de faire un procès équitable, régulier, public avec un tribunal légal. Il faut noter au passage que les avocats de l’accusé ont vainement tenté d’empêcher que le processus s’intéresse au fond du dossier en soulevant des multitudes de nullités, toutes heureusement, évacuées.
Le justiciable parle à présent de procès politique pour préparer l’entrée en jeu de son papa qui semble être le principal fournisseur des fonds mis en cause.
L’ancien Président pour tenter de faire libérer son fils pour lequel il entrevoyait un destin présidentiel s’adonne encore à son dada, les manœuvres et la stratégie du bord de précipice en donnant un ultimatum de trois jours au régime en place avant de libérer « son million » d’émeutiers à l’assaut du palais présidentiel puis mettre en place une commission de transition et organiser des élections anticipées en 2015. Le scénario Burkinabé en réalité.
Faut-il dire au vieil opposant qu’il se trompe de contexte et de pays ?
Un Président a été élu pour sept ans et les institutions de l’Etat fonctionnent normalement ; il n’y a donc aucune urgence à organiser de nouvelles élections. Le Président impulse des actes dans le programme pour lequel il a été élu : l’office national anti corruption est crée et le processus de reddition des comptes est encours pour une gouvernance vertueuse ; la traque des biens supposés mal acquis se poursuit normalement de manière publique. On peut critiquer la CREI mais elle fait partie de nos juridictions comme on peut critiquer la PEINE DE MORT qui est applicable dans certains pays tels que les USA mais c'est la loi là-bas.
En matière de développement agricole, des résultats encourageants sont constatés avec le programme d’accélérations de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS) : (i) exportation record de 82 000 T de fruits et légumes en 2013/2014 ; (ii)production record de 230 000 T d’oignons en 2012/2013 ; (iii) collecte de 44,2% de la production arachidière avec zéro bons impayés ; (iv) distribution record de 16 800 unités de matériel de culture attelé et élévation du niveau de mécanisation dans la vallée avec 115 batteuses, 12 moissonneuses et 50 tracteurs en sus des 1000 tracteurs attendus en fin d’années ; (v) épongement de la dette des acteurs ruraux (riz, coton) à hauteur de 13,6 milliards ; (vi) diminution du prix de l’engrais, du prix des semences écrémées et des semences certifiées ; etc. Ces différentes réalisations articulées aux sept (07) ruptures fondamentales pour une révolution rizicole présagent un lendemain souriant pour l’agriculture sénégalaise.
Dans le domaine des infrastructures, des autoroutes sont tracés vers Thiès, Mbour et Touba alors que Dakar est en train d'être désengorgée par Diamniado grâce à la nouvelle ville dont l’épicentre sera le Centre international de conférence de cette citée.
Des mesures sociales efficientes sont prises avec les bourses familiales, l'amélioration du plan Sésame, la gratuité de la césarienne et de la dialyse dans certaines régions tandis que la couverture maladie universelle prend forme en y incluant les familles bénéficiaires des bourses qui deviennent un package favorisant la scolarisation des enfants issus de milieux défavorisés.
Dans le domaine de la santé des populations et surtout en prévention, le combat épique contre la fièvre hémorragique à virus Ebola à est mené de main de maître pendant que la palette des vaccinations est élargie.
De nouvelles universités incubatrices d’acteurs économiques sont créées dans une atmosphère de dialogue pour un l'enseignement supérieur réformé en bannissant des mesures populistes telles que la bourse universelle.
Notre diplomatie marque des points avec le règlement de la crise Burkinabée suivi du sommet de la Francophonie et les résultats sportifs sont de bons augures.
Des efforts sont en train d'être fournis pour lutter contre le sous emplois des jeunes avec les domaines agricoles
communautaires (DAC) grâce à l'Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA) ; des agences de financement des activités génératrices de revenus sont assainies et regroupées pour les rendre plus efficientes.
Le FONGIP, FONSIS et la BNDE vont faciliter le financement des différents maillons de la chaîne de demande du crédit.
Sur le plan économique, la croissance était de 1,7% en 2011, le taux d’inflation avait dépassé le plafond communautaire de 3%, à 3,4%. Les finances publiques étaient caractérisées par des arriérés de 150 milliards dues aux entreprises publiques. L’encours de la dette publique qui est rapidement passé de 1022,7 milliards en 2006 à 2741,4 milliards au 31 mars 2012 nous valait un service de la dette de 619,7 milliards soit la moitié de nos recettes budgétaires.
Qui ose dire qu’Ablaye WADE ne nous a pas fait du tord?
Le régime issu de la seconde alternance prit le taureau par les cornes pour revenir aux fondamentaux ; la croissance passa ainsi de 3,8% (2009/2011) à 3,8% (2012/2014) pour être projetée à 4,5% en fin 2014. L’inflation baisse à 0,7% en 2013.
On nous dira qu’on ne mange pas la croissance mais le prix du sac de riz parfumé a fortement baissé en passant de 25 000 F CFA au moment où WADE quittait le pouvoir à 14 500 F CFA aujourd’hui à Kolda. Les Salaires ont augmentés de manière substantielle au niveau des indices et par la baisse des impôts; la gratification des retraités a augmenté.
Je n'ai pas la prétention d'être exhaustif dans la présentation des succès palpables du pouvoir actuel ; l’espoir est donc permis avec la mise en œuvre du Programme Sénégal Emergent (PSE).
Au total, nous sommes convaincus que la démocratie progresse dan notre pays; on peut s'en convaincre par la cartographie de l'appartenance des élus de l'Assemblée Nationale. Il reste la concrétisation définitive de la bonne gouvernance qui est un processus. Au demeurant, Il est permis de discuter de certains vestiges tels que l'implication supposée de proches de dirigeants dans la chose publiques ou l'accusation d'impunité contre ceux qui font des pas vers la mouvance présidentielle. Le Président WADE doit tout me même savoir que les méthodes de 1989 sont out dated! Des propositions telles que les trois jalons du Sopi (énoncés au meeting de Niary Tally dont un seul a d'ailleurs été mis en œuvre avec "l'accueil" d'Abdou DIOUF) ne sont plus d'actualité.
Dr Massirin SAVANE
Membre du Bureau Politique d’AJ/PADS Authentique
Parlant de Wade, alors leader incontesté de l’opposition, portée à bras le corps par la jeunesse, toute obédience confondue, feu Jean COLLIN disait: « Monsieur Abdoulaye WADE est un dangereux aventurier ». Deux décennies plus tard, le vieil homme, devenu Président puis ancien Président, refuse les honneurs et tente de devenir le premier opposant au régime de son ex-poulain, le Président Macky SALL.
Durant toute sa vie, le Président WADE a toujours pratiqué la « stratégie du bord de précipice » pour contenir, attaquer et battre ses adversaires quitte à mettre en danger la République et son fonctionnement. On peut cependant se demander si les méthodes de 1988 peuvent toujours être efficaces car la démocratie est un processus qui se renforce des obstacles qu’il rencontre.
Dans sa volonté de mettre fin à trois décennies d’immobilisme et de manque d’imagination du régime UPS/PS, notre génération à connu et adoré Me Abdoulaye WADE opposant. Ses discours nous transportaient dans nos fantasmes les plus déroutants d’un Sénégal qui se développe avec le concept de la double planification et les maïseries qu’il va créer dans tout le pays ; il disait alors que le maïs pouvait donner vingt sept sous produits. Nous étions en extases dans les meetings de l’intellectuel le plus diplômé du Caire au Cap.
Très vite cependant, bien que jeunes, des esprits avertis parmi nous commencent à douter d’abord de ses diplômes dont la plupart ne sont que des équivalences que les colons fourguaient à leurs remplaçants dans les colonies pour mieux les contrôler ensuite ; puis de certaines de ses prises de positions hasardeuses confortaient nos doutes. En 1988, la vive contestation des résultats des élections nous révèle un des aspects du personnage et de sa soif inextinguible du Pouvoir d’Etat.
Comme aujourd’hui, il revendique UN million de personnes à son accueil ; comme aujourd’hui, il revendique le fait de garantir la paix sociale en empêchant de velléitaires émeutiers d’aller au Palais.
Comme aujourd’hui, il fait un meeting monstre à Niary Tally où il annonce les trois jalons du SOPI pour faire partir Abdou DIOUF ; le premier jalon est posé par l’accueil que le peuple de Dakar doit réserver à celui-ci à son retour d’un périple.
Nous nous sommes aussi, parfois, aperçu de sa naïveté comme lorsqu’il reçoit un soi-disant émissaire du Président Abdou DIOUF pour mettre en place un Gouvernement National de Transition contre la renonciation à l’accueil programmé ou quand le régime organisa la table ronde où on parlera de Tout avec un grand « T »; des leurres grotesques.
Il nous apparaît brusquement déroutant en répondant à une question d’un journaliste à savoir pourquoi il envoie les fils des autres Sénégalais devant les canons alors qu’on ne voit jamais ses fils à lui. Le vieil opposant répond sans sourciller : « Ce sont vos enfants qui ont des Problèmes ; les miens sont en Europe dans une situation confortable ; donc c’est à vos enfants de se battre ! ». L’assistance en restât bouche-bée. Puis il nous dit lors de la crise Sénégalo-mauritanienne : « J’aurai envoyé les Paras à Sélébaby ». Nous passons sous silence les appels du pied à l’armée, heureusement républicaine. Nous ne parlons pas des élections de 1993 puis 1994 avec l’assassinat non encore élucidé du magistrat Me Babacar SEYE et du massacre des policiers après un meeting de l’opposition sur les allées du centenaire. Il poussa le régime de DIOUF dans ses derniers retranchements avant de l’abattre en mars 2000.
Devenu Président, il fit sa prestation de serment dans un stade plein à craquer, une première et voulut jouer un hymne composé par ses propres soins à la place de notre hymne national sacré.
Pendant ses douze ans de règne il s’employa à systématiquement enlever les Sénégalais de la tête des organisations internationales et mena de vaines luttes contre des organismes tels que l’ASECNA et la FAO. Il mit un soin méticuleux à détruire certains partis politiques et certaines entreprises nationales de grandes valeurs. Il alla même jusqu’à s’attaquer à Jésus Christ en offensant toute une composante chrétienne de la nation. Il lança des programmes avec des slogans creux aux objectifs irréalistes sans aucune base technique tels qu’un million de tonne de maïs ! Cent mille inséminations artificielles de vaches! etc. Il annonça des projets laissés lettre-mortes : le règlement de la crise casamançaise en 100 jours, les TGV, la Wade formula, la cité des affaires, le train à grand écartement, le projet Yakalma de mafé, la banque de financement des futurs mariés, la centrale nucléaire, des armes aux 13 000 chefs de villages du Sénégal, les tramways, les 600 000 T de riz Indien par an etc.
Il mit en mal notre diplomatie en se lançant dans des déclarations malencontreuses contre certains pays amis et mit en danger la vie de nos compatriotes émigrés.
L’administration et les finances publiques ont tellement été malmenées que cela relève d’un miracle qu’elles soient toujours fonctionnelles. Les valeurs les plus ancestrales de notre peuple ont été perverties avec son maxime que « tout Homme à un prix, il suffit de le savoir ».
Il refuse de quitter le pouvoir après avoir épuisé ses cartouches que la constitution lui a offertes ; il tente un forcing lourd de tous les dangers en voulant tenter une troisième candidature illégale et qui risqua d’être de trop. Alors que le pays est au bord du gouffre du fait de l’entêtement du vieil homme, nous sommes tentés de donner raison à feu Jean COLLIN. Voilà un homme auquel sa jeunesse et son peuple dans son ensemble a tout donné et qui ne trouve rien de meilleur à leur proposer que de les entraîner dans la tombe avec lui ; comme le Pharaon dans son voyage dans l’autre vie.
En son temps les patriotes se sont posés beaucoup de questions. Comment en sommes-nous arrivés là et quelle est la meilleure attitude face à cet homme ? Lui faire face et risquer de provoquer le chaos ou le laisser se dédire et tordre le coup à la mère des lois pour tenter de le battre proprement lors des élections de février 2012 ? Faut-il mettre l’accent sur le combat pour la transparence de ces élections ou l’empêcher de se représenter?
Les Sénégalais, « un peuple qui ne mène jamais un combat à l’avance » l’ont attendu de pied-ferme au tournant pour s’opposer brutalement à la tentative de forfaiture du 23 juin avant de le battre en 2012 à plate couture en élisant le président Macky SALL avec plus de 65% des suffrages.
Devenu ancien Président avec tous les honneurs dus à son rang, il refuse de se complaire dans ce statut en prétextant que son fils a été mis en prison par son successeur ; il ne dira jamais de quoi ce fils est soupçonné ; il ne dira pas non plus que la justice est en train de faire un procès équitable, régulier, public avec un tribunal légal. Il faut noter au passage que les avocats de l’accusé ont vainement tenté d’empêcher que le processus s’intéresse au fond du dossier en soulevant des multitudes de nullités, toutes heureusement, évacuées.
Le justiciable parle à présent de procès politique pour préparer l’entrée en jeu de son papa qui semble être le principal fournisseur des fonds mis en cause.
L’ancien Président pour tenter de faire libérer son fils pour lequel il entrevoyait un destin présidentiel s’adonne encore à son dada, les manœuvres et la stratégie du bord de précipice en donnant un ultimatum de trois jours au régime en place avant de libérer « son million » d’émeutiers à l’assaut du palais présidentiel puis mettre en place une commission de transition et organiser des élections anticipées en 2015. Le scénario Burkinabé en réalité.
Faut-il dire au vieil opposant qu’il se trompe de contexte et de pays ?
Un Président a été élu pour sept ans et les institutions de l’Etat fonctionnent normalement ; il n’y a donc aucune urgence à organiser de nouvelles élections. Le Président impulse des actes dans le programme pour lequel il a été élu : l’office national anti corruption est crée et le processus de reddition des comptes est encours pour une gouvernance vertueuse ; la traque des biens supposés mal acquis se poursuit normalement de manière publique. On peut critiquer la CREI mais elle fait partie de nos juridictions comme on peut critiquer la PEINE DE MORT qui est applicable dans certains pays tels que les USA mais c'est la loi là-bas.
En matière de développement agricole, des résultats encourageants sont constatés avec le programme d’accélérations de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS) : (i) exportation record de 82 000 T de fruits et légumes en 2013/2014 ; (ii)production record de 230 000 T d’oignons en 2012/2013 ; (iii) collecte de 44,2% de la production arachidière avec zéro bons impayés ; (iv) distribution record de 16 800 unités de matériel de culture attelé et élévation du niveau de mécanisation dans la vallée avec 115 batteuses, 12 moissonneuses et 50 tracteurs en sus des 1000 tracteurs attendus en fin d’années ; (v) épongement de la dette des acteurs ruraux (riz, coton) à hauteur de 13,6 milliards ; (vi) diminution du prix de l’engrais, du prix des semences écrémées et des semences certifiées ; etc. Ces différentes réalisations articulées aux sept (07) ruptures fondamentales pour une révolution rizicole présagent un lendemain souriant pour l’agriculture sénégalaise.
Dans le domaine des infrastructures, des autoroutes sont tracés vers Thiès, Mbour et Touba alors que Dakar est en train d'être désengorgée par Diamniado grâce à la nouvelle ville dont l’épicentre sera le Centre international de conférence de cette citée.
Des mesures sociales efficientes sont prises avec les bourses familiales, l'amélioration du plan Sésame, la gratuité de la césarienne et de la dialyse dans certaines régions tandis que la couverture maladie universelle prend forme en y incluant les familles bénéficiaires des bourses qui deviennent un package favorisant la scolarisation des enfants issus de milieux défavorisés.
Dans le domaine de la santé des populations et surtout en prévention, le combat épique contre la fièvre hémorragique à virus Ebola à est mené de main de maître pendant que la palette des vaccinations est élargie.
De nouvelles universités incubatrices d’acteurs économiques sont créées dans une atmosphère de dialogue pour un l'enseignement supérieur réformé en bannissant des mesures populistes telles que la bourse universelle.
Notre diplomatie marque des points avec le règlement de la crise Burkinabée suivi du sommet de la Francophonie et les résultats sportifs sont de bons augures.
Des efforts sont en train d'être fournis pour lutter contre le sous emplois des jeunes avec les domaines agricoles
communautaires (DAC) grâce à l'Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA) ; des agences de financement des activités génératrices de revenus sont assainies et regroupées pour les rendre plus efficientes.
Le FONGIP, FONSIS et la BNDE vont faciliter le financement des différents maillons de la chaîne de demande du crédit.
Sur le plan économique, la croissance était de 1,7% en 2011, le taux d’inflation avait dépassé le plafond communautaire de 3%, à 3,4%. Les finances publiques étaient caractérisées par des arriérés de 150 milliards dues aux entreprises publiques. L’encours de la dette publique qui est rapidement passé de 1022,7 milliards en 2006 à 2741,4 milliards au 31 mars 2012 nous valait un service de la dette de 619,7 milliards soit la moitié de nos recettes budgétaires.
Qui ose dire qu’Ablaye WADE ne nous a pas fait du tord?
Le régime issu de la seconde alternance prit le taureau par les cornes pour revenir aux fondamentaux ; la croissance passa ainsi de 3,8% (2009/2011) à 3,8% (2012/2014) pour être projetée à 4,5% en fin 2014. L’inflation baisse à 0,7% en 2013.
On nous dira qu’on ne mange pas la croissance mais le prix du sac de riz parfumé a fortement baissé en passant de 25 000 F CFA au moment où WADE quittait le pouvoir à 14 500 F CFA aujourd’hui à Kolda. Les Salaires ont augmentés de manière substantielle au niveau des indices et par la baisse des impôts; la gratification des retraités a augmenté.
Je n'ai pas la prétention d'être exhaustif dans la présentation des succès palpables du pouvoir actuel ; l’espoir est donc permis avec la mise en œuvre du Programme Sénégal Emergent (PSE).
Au total, nous sommes convaincus que la démocratie progresse dan notre pays; on peut s'en convaincre par la cartographie de l'appartenance des élus de l'Assemblée Nationale. Il reste la concrétisation définitive de la bonne gouvernance qui est un processus. Au demeurant, Il est permis de discuter de certains vestiges tels que l'implication supposée de proches de dirigeants dans la chose publiques ou l'accusation d'impunité contre ceux qui font des pas vers la mouvance présidentielle. Le Président WADE doit tout me même savoir que les méthodes de 1989 sont out dated! Des propositions telles que les trois jalons du Sopi (énoncés au meeting de Niary Tally dont un seul a d'ailleurs été mis en œuvre avec "l'accueil" d'Abdou DIOUF) ne sont plus d'actualité.
Dr Massirin SAVANE
Membre du Bureau Politique d’AJ/PADS Authentique