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Me Aïssata Sall sur l’affaire Baldé contre le «Corbeau» : «J’ai beaucoup de secrets à livrer»


20-11-2009
Me Aissata Tall Sall, a pris l’avion hier soir pour l’Hexagone, en vue de tenir des conférences axées sur la situation nationale au Sénégal, en quelque sorte pour faire le bilan de l’Alternance. A Genève, trois questions seront débattues d’après elle : comment faire partir Wade
Me Aissata Tall Sall, a pris l’avion hier soir pour l’Hexagone, en vue de tenir des conférences axées sur la situation nationale au Sénégal, en quelque sorte pour faire le bilan de l’Alternance. A Genève, trois questions seront débattues d’après elle : comment faire partir Wade, les conditions qu’il faut mettre en place, c’est-à-dire les alliances et autres coalitions, et troisièmement, après le départ de Wade, comment gérer le pays.


Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Novembre 2009 à 14:27 | | 0 commentaire(s)|

Me Aïssata Sall sur l’affaire Baldé contre le «Corbeau» : «J’ai beaucoup de secrets à livrer»
Mme Sall avance par ailleurs avoir beaucoup de choses à révéler sur l’affaire du «corbeau» qui opposait Abdoulaye Baldé, actuel ministre des Forces armées, à l’époque, directeur exécutif de l’Anoci, et Pape Malick Ndiaye.

Par Binta NDONG

Samedi prochain, Me Aïssata Tall Sall animera une conférence organisée par les Socialistes de Suisse (dirigés par Babacar Touré) et d’Italie qui veulent réfléchir sur l’après-Wade, «une préoccupation urgente et prioritaire pour les Sénégalais». En effet, elle constate que ces derniers sont convaincus que «le régime de Wade est fini» et qu’à partir de ce moment, il faut prendre les dispositions politiques, institutionnelles, pour réfléchir sur la gestion de l’après-Wade, afin que celle-ci soit la plus opportune pour le peuple. La responsable des femmes du Parti socialiste (Ps) juge que les Sénégalais de la diaspora sont convaincus que «le Président a détruit beaucoup de choses» qui se sont faites en termes, institutionnelle, de bonne gouvernance, et de citoyenneté. Tout cela est à refaire et l’équipe qui sera mise en place doit trouver des solutions qui permettront de régler tous ces problèmes. Le lendemain dimanche, elle ira au siège du Parti socialiste français et avec Albert Bourgi, et sur invitation des Socialistes sénégalais au pays de Marianne et de toutes les composantes de Bennoo, elle débattra de la situation nationale du Sénégal.

CORRUPTION
Abordant le dernier rapport de Transparency sur la corruption au Sénégal, Me Aïssata Tall Sall y voit une indication «absolument désastreuse» pour le pays. Me Sall rappelle que lorsqu’ils (les Socialistes) étaient aux affaires, l’indice de perception de la corruption logeait le Sénégal aux alentours du 40e rang. Ce n’était pas bon, pensait-elle. Et pour Mme Sall, il fallait tout faire pour éradiquer ce phénomène dans l’administration et les autres services. Aujourd’hui, ce que Transparency dit qu’on n’est plus en face de «poches de corruption», car celle-ci est devenue «systémique» au Sénégal. Ce ne sont plus des individualités qui sont concernées, mais la corruption est érigée en système au Sénégal. Cette place obtenue par le Sénégal nous donne une note de 3/10, révèle l’ancienne ministre de la Communication sous Abdou Diouf. «Lorsqu’un élève a une note de 3/10, cela veut dire qu’il est médiocre», raille l’avocate. Avant de préciser que dans ce classement, l’affaire Segura n’est même pas prise en compte. Cela veut dire que l’année prochaine, le classement sera encore beaucoup «plus désastreux». Donc, pour elle, il revient aux Sénégalais, «étant entendu que Wade n’est pas la solution», de changer de système.

LES ALLIANCES
EN QUESTION

Par rapport à la question des alliances, celle qui a eu récemment des bisbilles avec Alioune Badara Cissé, qui avançait que la candidature de Macky Sall est inéluctable, a tenu à apporter des précisions. D’abord, elle souligne qu’elle n’a pas polémiqué parce que Alioune Badara Cissé a dit que Macky Sall est candidat, mais, parce que «M. Cissé a porté un jugement de valeur sur les membres du Ps». Et trouvant cela «intolérable», elle a répondu à ce dernier.
Deuxièmement, elle avance qu’à l’occasion de l’Université d’été, le Ps a réaffirmé de façon publique sa position sur les problèmes de candidature. En effet, cette position est conforme à ce que Bennoo a arrêté comme stratégie et procédure, rappelle-t-elle. D’ailleurs, cette question sera traitée au cours d’un séminaire qui va regrouper toutes les forces composant Bennoo Siggil Senegaal ; le Ps y a déjà réfléchi et a même produit une contribution. Cette position se résume à deux choses : le Ps est d’accord qu’il faut rechercher au maximum un consensus pour aller à la candidature unique. Et si cela n’est pas possible, «il ne faut pas que ce soit la perçu comme un clash ou un échec», mais il faudra reprendre la balle au rebond, pour adopter le système des candidatures plurielles «contrôlées» et essayer de trouver encore le consensus autour de ces candidatures plurielles dans Bennoo en les adossant «à un pacte de sincérité et de bonne foi» qui fera que chacun respecte son engagement et que chacun ne puisse pas tirer à boulets rouges sur les autres, en respectant les autres candidats. Ainsi, ces derniers veilleront à ce que les reports de voix se fassent «de la façon la plus correcte possible». Donc, le 19 décembre, Bennoo va débattre de toutes ces questions, mais aussi de celles relatives au fichier et de tout ce qui tourne autour des élections, qui sont en amont par rapport à la question des candidatures.
Revenant sur l’appel à une alliance lancé par le Président Wade, Aïssata Tall Sall constate que Me Wade est gagné par l’esprit Bennoo. Toutefois, elle considère «qu’il vaut mieux rester avec l’original qu’avoir la copie». Elle précise que Me Wade oublie que, même lors de sa débâcle aux dernières Locales, «il était avec les mêmes». Et de se demander : «Donc quelle est la nouveauté qui arrive dans le camp du Sopi ?» Pour l’avocate «personne n’est dupe» ; le Président est juste en train de faire du «surplace».

L’AFFAIRE du «CORBEAU» : «J’ai des choses à révéler»

Par B. NDONG


Avocate de Pape Malick Ndiaye dit «le corbeau», Me Aïssata Tall Sall affirme qu’elle attend seulement la Justice pour se prononcer, car le dossier était en phase d’instruction dans le cabinet du Doyen des juges. D’ailleurs, elle est toujours en contact avec son client. Elle rappelle qu’aujourd’hui l’instruction est terminée et qu’il revient maintenant au procureur de la République de leur donner des convocations pour aller plaider devant le tribunal. Elle semble être armée d’une totale confiance, car elle avance qu’elle reprendra sa robe et défendra «le Corbeau» avec tous les éléments dont elle dispose et là, dit l’avocate : «Croyez-moi, j’ai des choses à révéler.» Mieux ajoute-t-elle, «des secrets, j’en dispose, mais je ne veux pas les divulguer».

le quotidien

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