Maître, en tant que défenseur des Droits humains, que vous inspirent les événements préoccupants qui se sont déroulés en Guinée ?
Par rapport à ce qui se passe en Guinée, je pense que l’on n’est plus dans un cadre qui protège les droits humains, puisqu’on a vu l’emploi de la force armée contre les populations civiles. C’est ce qu’on appelle une force de la troisième catégorie impliquant les autorités de ce pays. Je pense que la communauté internationale ne peut pas être indifférente, notamment l’Union Africaine, et je pense que la sécurité des populations n’est plus assurée à ce niveau. Il faut recourir au droit d’ingérence. Je pense que les autorités actuelles ne résultent pas d’un ordre constitutionnel et donc il y a un problème de légitimité et la communauté internationale doit intervenir, non seulement pour que cela ne se reproduise plus, mais pour que le processus de transition soit rapidement instauré. Maintenant, il faut une commission d’enquête internationale, indépendante et impartiale pour situer les responsabilités, d’une part, et d’autre part, voir les poursuites éventuelles.
Au Sénégal, les tenants du pouvoir parlent de premier tour à la prochaine élection présidentielle. N’y voyez-vous pas un recul démocratique ?
Le premier tour ne correspond pas à la tradition démocratique, parce que l’élection à double tour a l’avantage d’élire un président légitimement. On ne peut pas dire d’un point de vue purement juridique qu’un tour ou deux ne correspond pas à la démocratie mais, ce qu’il faut dire, c’est qu’on a une tradition démocratique. Avec le deuxième tour, on est sûr d’avoir un président bien élu par la population. Le premier tour ne permet pas tout cela parce qu’avec 12% des voix, on peut être élu. Ce qui va poser des problèmes de légitimité et ensuite, on ne doit jamais procéder à des modifications électorales pour des calculs électoralistes. Une modification doit être toujours en conformité dans le cadre du renforcement démocratique et de l’Etat de droit, mais pas pour une manipulation du système constitutionnel pour arriver à une élection qui ne refléterait pas la réalité pour la majeure partie l’opinion.
Avocat de Mame Therno Birahim Mbacké, pourquoi n’a-t-il pas déféré à la convocation de la police ?
Je n’ai pas envie de m’exprimer sur ce sujet. Mais tout ce que je sais, c’est qu’il est un citoyen respectueux des lois et des institutions de son pays, qui déferrerait à toute convocation ou toute interpellation de la justice. Ceux qui ont avancé ça, ce sont des personnes qui veulent manipuler l’opinion publique à d’autres fins parce qu’ils sont mus par d’autres motivations. Je pense qu’il a eu déjà à répondre lors d’une déclaration publique qui rappelle qu’il est un citoyen respectueux des lois. Maintenant que l’on essaie de manipuler à d’autres fins pour le présenter autrement, c’est autre chose.
Donc, il n’a jamais été convoqué ?
C’est vous qui dites qu’il a été convoqué, alors que tel n’a pas été le cas. Je suis étonné de lire sur un site Web beaucoup d’informations qui sont mensongères, signées par un journaliste inconnu de tous les autres journalistes et de voir le lendemain toute la presse écrite reprendre cela.
En tant que défenseur des Droits humains, on s’étonne que vous défendiez ce genre de clients ?
D’abord, je ne veux pas que l’on dise ce genre de clients parce que c’est porter un jugement que je n’accepte pas. Je pense que, étant un défenseur des Droits humains, je le défends et l’assiste de manière attristée face à la violation de la présomption d’innocence par les journalistes qui se transforment en procureur, en juge et en tribunaux pour établir des condamnations dans une affaire dont ils ignorent les tenants et les aboutissants. Alors qu’ils auraient pu se limiter simplement à rapporter les faits même si le commentaire est libre. Le second aspect, le seul terme que je trouve en ouolof, il est mon «Koleré», car on est ensemble depuis longtemps. Souvenez-vous, il y a trois ans, j’étais à Darou Mouhty quand il avait des problèmes et ensuite, c’est parce que je suis un défenseur des Droits humains et je pense que je suis en phase avec mes principes.
On évoque, depuis quelque temps, le blanchiment d’argent au Sénégal et des Sénégalais qui investissent dans l’immobilier sont indexés ?
Je ne pense pas que le blanchiment d’argent ait l’ampleur que l’on veut lui donner au Sénégal. On a invoqué beaucoup de rapports sur le boom immobilier, mais il faut prendre cela avec des pincettes. Qu’il existe de blanchiments, c’est un constat, mais le phénomène n’a pas l’ampleur qu’on lui prête. Je pense qu’aujourd’hui, il y a une capacité d’épargne qui s’exprime à travers les investissements immobiliers ou de l’épargne nationale comme l’épargne provenant des immigrés. Le blanchiment est un fléau contre lequel, il faut lutter, parce qu’il a pour conséquence de remettre en cause la stabilité de l’Etat de droit et celle de l’économie qui ne vont plus reposer sur le flux provenant de l’argent formel. Mais il ne faudrait pas que l’on en fasse une propagande au seul point d’inspirer des confusions.
souce l'observateur
Par rapport à ce qui se passe en Guinée, je pense que l’on n’est plus dans un cadre qui protège les droits humains, puisqu’on a vu l’emploi de la force armée contre les populations civiles. C’est ce qu’on appelle une force de la troisième catégorie impliquant les autorités de ce pays. Je pense que la communauté internationale ne peut pas être indifférente, notamment l’Union Africaine, et je pense que la sécurité des populations n’est plus assurée à ce niveau. Il faut recourir au droit d’ingérence. Je pense que les autorités actuelles ne résultent pas d’un ordre constitutionnel et donc il y a un problème de légitimité et la communauté internationale doit intervenir, non seulement pour que cela ne se reproduise plus, mais pour que le processus de transition soit rapidement instauré. Maintenant, il faut une commission d’enquête internationale, indépendante et impartiale pour situer les responsabilités, d’une part, et d’autre part, voir les poursuites éventuelles.
Au Sénégal, les tenants du pouvoir parlent de premier tour à la prochaine élection présidentielle. N’y voyez-vous pas un recul démocratique ?
Le premier tour ne correspond pas à la tradition démocratique, parce que l’élection à double tour a l’avantage d’élire un président légitimement. On ne peut pas dire d’un point de vue purement juridique qu’un tour ou deux ne correspond pas à la démocratie mais, ce qu’il faut dire, c’est qu’on a une tradition démocratique. Avec le deuxième tour, on est sûr d’avoir un président bien élu par la population. Le premier tour ne permet pas tout cela parce qu’avec 12% des voix, on peut être élu. Ce qui va poser des problèmes de légitimité et ensuite, on ne doit jamais procéder à des modifications électorales pour des calculs électoralistes. Une modification doit être toujours en conformité dans le cadre du renforcement démocratique et de l’Etat de droit, mais pas pour une manipulation du système constitutionnel pour arriver à une élection qui ne refléterait pas la réalité pour la majeure partie l’opinion.
Avocat de Mame Therno Birahim Mbacké, pourquoi n’a-t-il pas déféré à la convocation de la police ?
Je n’ai pas envie de m’exprimer sur ce sujet. Mais tout ce que je sais, c’est qu’il est un citoyen respectueux des lois et des institutions de son pays, qui déferrerait à toute convocation ou toute interpellation de la justice. Ceux qui ont avancé ça, ce sont des personnes qui veulent manipuler l’opinion publique à d’autres fins parce qu’ils sont mus par d’autres motivations. Je pense qu’il a eu déjà à répondre lors d’une déclaration publique qui rappelle qu’il est un citoyen respectueux des lois. Maintenant que l’on essaie de manipuler à d’autres fins pour le présenter autrement, c’est autre chose.
Donc, il n’a jamais été convoqué ?
C’est vous qui dites qu’il a été convoqué, alors que tel n’a pas été le cas. Je suis étonné de lire sur un site Web beaucoup d’informations qui sont mensongères, signées par un journaliste inconnu de tous les autres journalistes et de voir le lendemain toute la presse écrite reprendre cela.
En tant que défenseur des Droits humains, on s’étonne que vous défendiez ce genre de clients ?
D’abord, je ne veux pas que l’on dise ce genre de clients parce que c’est porter un jugement que je n’accepte pas. Je pense que, étant un défenseur des Droits humains, je le défends et l’assiste de manière attristée face à la violation de la présomption d’innocence par les journalistes qui se transforment en procureur, en juge et en tribunaux pour établir des condamnations dans une affaire dont ils ignorent les tenants et les aboutissants. Alors qu’ils auraient pu se limiter simplement à rapporter les faits même si le commentaire est libre. Le second aspect, le seul terme que je trouve en ouolof, il est mon «Koleré», car on est ensemble depuis longtemps. Souvenez-vous, il y a trois ans, j’étais à Darou Mouhty quand il avait des problèmes et ensuite, c’est parce que je suis un défenseur des Droits humains et je pense que je suis en phase avec mes principes.
On évoque, depuis quelque temps, le blanchiment d’argent au Sénégal et des Sénégalais qui investissent dans l’immobilier sont indexés ?
Je ne pense pas que le blanchiment d’argent ait l’ampleur que l’on veut lui donner au Sénégal. On a invoqué beaucoup de rapports sur le boom immobilier, mais il faut prendre cela avec des pincettes. Qu’il existe de blanchiments, c’est un constat, mais le phénomène n’a pas l’ampleur qu’on lui prête. Je pense qu’aujourd’hui, il y a une capacité d’épargne qui s’exprime à travers les investissements immobiliers ou de l’épargne nationale comme l’épargne provenant des immigrés. Le blanchiment est un fléau contre lequel, il faut lutter, parce qu’il a pour conséquence de remettre en cause la stabilité de l’Etat de droit et celle de l’économie qui ne vont plus reposer sur le flux provenant de l’argent formel. Mais il ne faudrait pas que l’on en fasse une propagande au seul point d’inspirer des confusions.
souce l'observateur