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Me El Hadji Diouf sur l'affaire Bamba Fall & Cie : "On veut liquider des adversaires politiques. Dans cette affaire, aucun nervi n’a été arrêté"


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Janvier 2017 à 19:54 | | 0 commentaire(s)|

Retour de parquet encore pour Bamba Fall & Cie : Me EL Hadji Diouf dénonce de violation de la défense par le doyen des juges d’instruction
Retour de parquet encore pour Bamba Fall & Cie : Me EL Hadji Diouf dénonce de violation de la défense par le doyen des juges d’instruction
Les camarades du maire de la Médina, Bamba Fall et des neuf autres jeunes du Parti socialiste accusés de tentative de meurtre dans l’affaire de la casse du 05 mars à la maison des héritiers de Senghor doivent encore une fois de plus prendre leur mal en patience.

Ce vendredi, le juge d’instruction a encore renvoyé l’audience jusqu’à lundi prochain. Pour Me El Hadji Diouf, le juge n’avait en réalité aucun autre choix si ce n’est que renvoyer l’audience, d'autant qu'il a ‘’décidé de fouler au pied les dispositions de l’article 5 de l’UEMOA stipulant la présence de l’avocat dès l’interpellation de son client".

L’audience tant attendue aujourd’hui au tribunal régional de Dakar a finalement accouché d’une souris. Pour cause, les avocats de la défense ont boycotté la séance du fait de la violence de la violation des droits de la défense par le doyen des juges. Selon Me El Hadji Diouf qui, en plus de souligner le caractère politique du dossier, a dénoncé la violation de la défense par le doyen des juges d’instruction.

« On veut liquider des adversaires politiques. Dans cette affaire, aucun nervi n’a été arrêté. On est allé cueillir des membres du bureau politique, des responsables du PS qui n’ont rien fait pour les envoyer en prison. Mais, ce qui est encore grave, aujourd’hui et qu’on dénonce avec la dernière énergie, c’est que les droits de la défense ont été violés par Monsieur le doyen des juges d’instruction.

Les dispositions pertinentes de l’article 05 du règlement 05 de l’UEMOA qui ont été intégrées par notre Assemblée nationale, stipulent que l’avocat défende son client dès son interpellation. Dans le cadre de l’exercice de cette défense, l’avocat peut demander à tout moment la liberté provisoire pour son client et le doyen de juges a dit qu’il ne donne pas la parole aux avocats pour poser des actes. C’est une violation grave de droits de nos clients
», a dénoncé "l'avocat du peuple".

De l’avis du tonitruant avocat le doyen des juges d’instruction était en réalité dans l’impossibilité de renvoyer l’audience puisse sans la présence des avocats il lui était impossible d’entendre les accusés du faits des crimes visés.

« Nous nous sommes concertés pour boycotter l’interrogatoire de nos clients pour montrer au juge que nous ne sommes pas des meubles meublant son cabinet. Nous entendons exercer pleinement nos prérogatives de conseil et si ces droits sont violés nous nous retirerons. Lorsque nous nous sommes retirés, il était dans l’impossibilité de continuer à entendre nos clients parce que ce sont de crimes qui sont visés et en matière criminelle, la présence de l’avocat est obligatoire lorsque la personne est convoquée par le juge. Donc il était obligé de décider un retour au commissariat central jusqu’à lundi », a fait savoir Me El Hadji Diouf.

Landing DIEDHIOU, Leral.net
 

La rédaction