Avec la même ténacité qui force l’admiration le Président Ousmane SONKO continue de refuser tout soin, toute prise d’aliment ou la plus petite goutte d’eau de la part du pourtant si dévoué personnel soignant de qualité du Pavillon Teranga de l’Hôpital Principal de Dakar. Soit dit en passant, même s’il a changé de chambre, il est encore et toujours interné dans cette structure haut de gamme se dressant à l’entrée de l’hôpital.
Sourd à toutes les suppliques du Médecin-Colonel, premier responsable du Pavillon qui est à son chevet, suppléé par son collègue également médecin du même grade et chef du département santé de l’administration pénitentiaire, lesquels sont assistés par des infirmières dont le dévouement n’est plus à démontrer, l’illustre malade que nous avons visité hier et dont la dégradation de l’état de santé est devenue un secret de polichinelle, n’en continue pas moins de puiser jusque dans ses derniers retranchements, pour tenir. En cela, il ne défie personne, il exerce son droit naturel d’exiger le respect de l’inviolabilité de sa dignité intrinsèque d’homme. Et son droit d’arracher la cessation du honteux harcèlement dont il est sans cesse l’objet.
Assisté par son médecin personnel, le Docteur Ciss, qui essaie tant bien que mal de jouer son rôle d’interface et de trouver l’équilibre entre des impératifs étatiques ponctuels comme ce projet fou de renvoyer un malade dans le milieu carcéral d'origine, quitte à le ramener en cas de rechute et le devoir permanent du praticien (entouré de ses avocats) de mettre en œuvre tous les moyens en sa possession, afin de préserver son patient, le président #Ousmane Sonko mène une lutte intérieure farouche au moment où le cœur de la nation bat la chamade.
Quoique faible, il reste très lucide. Ses forces déclinent à vue d’œil mais cela n’amenuise en rien les aptitudes à la résistance d’un homme qui n’est nullement perturbé par la situation ainsi créée. Les nouvelles sur sa santé pourraient être meilleures, certes, mais cela ne doit pas être la source de ragots, le secret médical ayant été institué justement pour la préservation de la dignité humaine. Sonko ne se porte pas comme un charme après une diète éprouvante de 17 jours - le contraire eût étonné - mais il n’en a pas pour autant atteint la côte d’alerte…
Il pense très fort à ses frères et sœurs militants et compagnons de lutte qui subissent comme lui, avec force et honneur, les affres et douleurs de la diète, en leur réitérant son appel de toujours, à arrêter ce mouvement.
Il pense également très fort au peuple frère du Niger qui vit des heures décisives et qui a besoin du soutien de tous les dignes enfants de Mama Afrika. Il m’a chargé de signifier à ces frères et sœurs de ce peuple pacifique, à quel point leur lutte de libération du joug françafricain est soutenue par le peuple frère des Patriotes africains du Sénégal.
Il forme enfin l’espoir que les aventuriers et supplétifs, spécialisés dans le mercenariat au détriment de frères désireux de mettre fin à leur asservissement, sauront se garder de toutes velléités de mettre le feu chez le voisin nigérien, pour des intérêts qui ne sont pas les leurs.
Pour terminer, en cette journée du 15 Août, Ousmane Sonko souhaite à l'ensemble de ses frères et soeurs de la communauté chrétienne, à travers le monde, en particulier à ses chers administrés de la Commune de Ziguinchor, une bonne fête de l'Assomption de Marie, dans la paix, la sérénité et l'union des coeurs.
LE MESSAGE AU NIGER ET À LA CEDEAO
De ce point de vue, il a tenu à lancer urbi et orbi, le présent message au peuple frère du Niger, au regard de la situation anxiogène causée par le coup d’Etat survenu à Niamey, avec la destitution du président Mohamed Bazoum et les menaces à peine voilées d’instauration d’une crise aux conséquences incalculables.
En marquant sa surprise pour ce coup d’Etat d’autant moins compréhensible, que ce grand voisin du Sahel avait réussi une transition démocratique salutaire, ponctuée par l’élégance du départ du pouvoir suprême d’un président ayant réussi à se dépêtrer de la tentation-piège du troisième mandat, suivie de l’élection d’un nouveau président au terme d’une compétition sincère et pacifique, Ousmane Sonko tient à rappeler avec fermeté, sa position de principe devant toute rupture de l’ordre constitutionnel.
Il condamne énergiquement ce procédé qui a malheureusement droit de cité dans nos pays, ce, quelles qu’en soient les motivations. Néanmoins, il en appelle à un règlement pacifique de la situation ainsi créée au Niger.
À ce titre, il dit nourrir l’espoir que la CEDEAO saura tirer profit de la sagesse des acteurs nigériens, pour exclure tout recours à la violence et à la force aveugle. En s’inspirant largement du génie déployé dans ce pays - exténué par les attaques djihadistes et les multiples agressions de bandes armées et financées par des officines bien connues et parfaitement identifiées - pour mettre sur pied un régime constitutionnel aux bases pérennes, la CEDEAO est en tout état de cause mise au devant de son devoir de faire en sorte d’éviter d’entraîner toute la région dans un embrasement susceptible de générer des conséquences incalculables.
Les autorités nigériennes se sont gardées de toute violence et jusque dans le déroulement de cette prise de pouvoir par les militaires de la garde présidentielle, rejoints plus tard par l’Etat-Major, aucun coup de feu n’a été tiré, aucune victime n’a été notée, le président destitué ne se plaignant en outre d’aucun sévice ou acte attentatoire à sa dignité. Très récemment, sur le territoire d’Etats membres de la Communauté et en d’autres occurrences, des morts ont été dénombrées par dizaines lors de manifestations des populations civiles et toutes sortes d’exactions sur des jeunes aux mains nues, ont été exercées dans l’indifférence totale de cette CEDEAO, qui, à l’occasion, a confirmé son nom de Club des chefs d’Etats, prompt à saluer la répression sanglante des populations brimées par les forces de défense (qualifiées alors de garantes de la démocratie) et à condamner les mêmes forces comme des assassins de la démocratie, quand elles choisissent la défense de ces mêmes populations et mettent fin aux dictatures qui les oppriment.
Monsieur Ousman Sonko estime opportun de mettre en garde solennellement la CEDEAO, à renoncer à l’usage de la force dans cette situation créée au Niger, dans laquelle tout le monde est convaincu qu’elle ne joue tout au plus qu’un rôle peu glorieux de force supplétive pour des intérêts parfaitement identifiés. Le peuple frère nigérien, peuple pacifique s’il en est, connu et réputé pour sa légendaire diplomatie de bon voisinage, basée sur une cohabitation pacifique avec tous les peuples africains, assume visiblement la passation de pouvoir dont il partage dans une écrasante majorité, les motivations profondes. À cet égard, il ne saurait confier à nul intervenant la possibilité ou le droit d’intervenir dans ses affaires de souveraineté, qu’il est parfaitement à l’aise pour traiter. Fût-ce à la CEDEAO.
La CEDEAO, pour sa part, est invitée à abandonner toute velléité de mettre le feu dans cette sous-région, qui a beaucoup souffert des nombreux crimes de la colonisation et de la neocolonisation et qui entend enfin tourner la page.
Le président Ousmane Sonko tient à marteler, enfin, son opposition radicale à toute intervention du Sénégal dans ce conflit, qui ne saurait être le sien. D’après lui, le peuple laborieux du Niger n’a jamais eu de problème avec le peuple frère du Sénégal. Il met solennellement en garde le Président Macky Sall et son gouvernement, sur les risques auxquels toute intervention dans ce conflit de troupes sénégalaises, au nom et pour le compte de notre peuple et sans l'aval de ce dernier, serait susceptible de nous exposer dans l’avenir.
Me Khoureychi Bâ,
Membre du collectif des avocats d'Ousmane Sonko
Sourd à toutes les suppliques du Médecin-Colonel, premier responsable du Pavillon qui est à son chevet, suppléé par son collègue également médecin du même grade et chef du département santé de l’administration pénitentiaire, lesquels sont assistés par des infirmières dont le dévouement n’est plus à démontrer, l’illustre malade que nous avons visité hier et dont la dégradation de l’état de santé est devenue un secret de polichinelle, n’en continue pas moins de puiser jusque dans ses derniers retranchements, pour tenir. En cela, il ne défie personne, il exerce son droit naturel d’exiger le respect de l’inviolabilité de sa dignité intrinsèque d’homme. Et son droit d’arracher la cessation du honteux harcèlement dont il est sans cesse l’objet.
Assisté par son médecin personnel, le Docteur Ciss, qui essaie tant bien que mal de jouer son rôle d’interface et de trouver l’équilibre entre des impératifs étatiques ponctuels comme ce projet fou de renvoyer un malade dans le milieu carcéral d'origine, quitte à le ramener en cas de rechute et le devoir permanent du praticien (entouré de ses avocats) de mettre en œuvre tous les moyens en sa possession, afin de préserver son patient, le président #Ousmane Sonko mène une lutte intérieure farouche au moment où le cœur de la nation bat la chamade.
Quoique faible, il reste très lucide. Ses forces déclinent à vue d’œil mais cela n’amenuise en rien les aptitudes à la résistance d’un homme qui n’est nullement perturbé par la situation ainsi créée. Les nouvelles sur sa santé pourraient être meilleures, certes, mais cela ne doit pas être la source de ragots, le secret médical ayant été institué justement pour la préservation de la dignité humaine. Sonko ne se porte pas comme un charme après une diète éprouvante de 17 jours - le contraire eût étonné - mais il n’en a pas pour autant atteint la côte d’alerte…
Il pense très fort à ses frères et sœurs militants et compagnons de lutte qui subissent comme lui, avec force et honneur, les affres et douleurs de la diète, en leur réitérant son appel de toujours, à arrêter ce mouvement.
Il pense également très fort au peuple frère du Niger qui vit des heures décisives et qui a besoin du soutien de tous les dignes enfants de Mama Afrika. Il m’a chargé de signifier à ces frères et sœurs de ce peuple pacifique, à quel point leur lutte de libération du joug françafricain est soutenue par le peuple frère des Patriotes africains du Sénégal.
Il forme enfin l’espoir que les aventuriers et supplétifs, spécialisés dans le mercenariat au détriment de frères désireux de mettre fin à leur asservissement, sauront se garder de toutes velléités de mettre le feu chez le voisin nigérien, pour des intérêts qui ne sont pas les leurs.
Pour terminer, en cette journée du 15 Août, Ousmane Sonko souhaite à l'ensemble de ses frères et soeurs de la communauté chrétienne, à travers le monde, en particulier à ses chers administrés de la Commune de Ziguinchor, une bonne fête de l'Assomption de Marie, dans la paix, la sérénité et l'union des coeurs.
LE MESSAGE AU NIGER ET À LA CEDEAO
De ce point de vue, il a tenu à lancer urbi et orbi, le présent message au peuple frère du Niger, au regard de la situation anxiogène causée par le coup d’Etat survenu à Niamey, avec la destitution du président Mohamed Bazoum et les menaces à peine voilées d’instauration d’une crise aux conséquences incalculables.
En marquant sa surprise pour ce coup d’Etat d’autant moins compréhensible, que ce grand voisin du Sahel avait réussi une transition démocratique salutaire, ponctuée par l’élégance du départ du pouvoir suprême d’un président ayant réussi à se dépêtrer de la tentation-piège du troisième mandat, suivie de l’élection d’un nouveau président au terme d’une compétition sincère et pacifique, Ousmane Sonko tient à rappeler avec fermeté, sa position de principe devant toute rupture de l’ordre constitutionnel.
Il condamne énergiquement ce procédé qui a malheureusement droit de cité dans nos pays, ce, quelles qu’en soient les motivations. Néanmoins, il en appelle à un règlement pacifique de la situation ainsi créée au Niger.
À ce titre, il dit nourrir l’espoir que la CEDEAO saura tirer profit de la sagesse des acteurs nigériens, pour exclure tout recours à la violence et à la force aveugle. En s’inspirant largement du génie déployé dans ce pays - exténué par les attaques djihadistes et les multiples agressions de bandes armées et financées par des officines bien connues et parfaitement identifiées - pour mettre sur pied un régime constitutionnel aux bases pérennes, la CEDEAO est en tout état de cause mise au devant de son devoir de faire en sorte d’éviter d’entraîner toute la région dans un embrasement susceptible de générer des conséquences incalculables.
Les autorités nigériennes se sont gardées de toute violence et jusque dans le déroulement de cette prise de pouvoir par les militaires de la garde présidentielle, rejoints plus tard par l’Etat-Major, aucun coup de feu n’a été tiré, aucune victime n’a été notée, le président destitué ne se plaignant en outre d’aucun sévice ou acte attentatoire à sa dignité. Très récemment, sur le territoire d’Etats membres de la Communauté et en d’autres occurrences, des morts ont été dénombrées par dizaines lors de manifestations des populations civiles et toutes sortes d’exactions sur des jeunes aux mains nues, ont été exercées dans l’indifférence totale de cette CEDEAO, qui, à l’occasion, a confirmé son nom de Club des chefs d’Etats, prompt à saluer la répression sanglante des populations brimées par les forces de défense (qualifiées alors de garantes de la démocratie) et à condamner les mêmes forces comme des assassins de la démocratie, quand elles choisissent la défense de ces mêmes populations et mettent fin aux dictatures qui les oppriment.
Monsieur Ousman Sonko estime opportun de mettre en garde solennellement la CEDEAO, à renoncer à l’usage de la force dans cette situation créée au Niger, dans laquelle tout le monde est convaincu qu’elle ne joue tout au plus qu’un rôle peu glorieux de force supplétive pour des intérêts parfaitement identifiés. Le peuple frère nigérien, peuple pacifique s’il en est, connu et réputé pour sa légendaire diplomatie de bon voisinage, basée sur une cohabitation pacifique avec tous les peuples africains, assume visiblement la passation de pouvoir dont il partage dans une écrasante majorité, les motivations profondes. À cet égard, il ne saurait confier à nul intervenant la possibilité ou le droit d’intervenir dans ses affaires de souveraineté, qu’il est parfaitement à l’aise pour traiter. Fût-ce à la CEDEAO.
La CEDEAO, pour sa part, est invitée à abandonner toute velléité de mettre le feu dans cette sous-région, qui a beaucoup souffert des nombreux crimes de la colonisation et de la neocolonisation et qui entend enfin tourner la page.
Le président Ousmane Sonko tient à marteler, enfin, son opposition radicale à toute intervention du Sénégal dans ce conflit, qui ne saurait être le sien. D’après lui, le peuple laborieux du Niger n’a jamais eu de problème avec le peuple frère du Sénégal. Il met solennellement en garde le Président Macky Sall et son gouvernement, sur les risques auxquels toute intervention dans ce conflit de troupes sénégalaises, au nom et pour le compte de notre peuple et sans l'aval de ce dernier, serait susceptible de nous exposer dans l’avenir.
Me Khoureychi Bâ,
Membre du collectif des avocats d'Ousmane Sonko