leral.net | S'informer en temps réel

Me Madické Niang : 'il n’y a aucune raison pour que la procédure engagée à Dakar s’arrête'

NETTALI - Le ministre de la Justice du Sénégal, Me Madické Niang rectifie le tir dans l’affaire Hissène Habré en annonçant la poursuite de la procédure d’instruction ouverte à Dakar. Sur les ondes de Radio France international, il révèle s’être entretenu "longuement au téléphone" et eu la confirmation que Habré n’a pas été jugé en condamné à mort par contumace pour les mêmes faits.


Rédigé par leral.net le Jeudi 21 Août 2008 à 16:19 | | 0 commentaire(s)|

Me Madické Niang : 'il n’y a aucune raison pour que la procédure engagée à Dakar s’arrête'
"J’ai eu une longue conversation téléphonique avec mon collègue du Tchad. Il m’a dit que ce ne sont pas sur la base des mêmes faits qui font l’objet de la procédure qui doit être ouverte devant les juridictions sénégalaises que Hissène Habré a été condamné à mort par contumace par la Justice tchadienne", a confié sur Rfi, le ministre de la Justice du Sénégal. Qui s’est empressé de clore le débat : "à partir de ce moment, il n y a aucune raison pour que la procédure engagée à Dakar s’arrête. Au contraire, elle va continuer".

Selon Me Niang, la seule condition à satisfaire pour un démarrage effectif du procès de Habré, c’est que la Communauté internationale appuie le Sénégal, "en donnant les moyens financiers d’organiser immédiatement le procès". Le ministre de la Justice assure que le Sénégal est fin prêt car ayant "pris toutes les dispositions utiles sur le plan de la procédure".

Me Madické Niang avait déclaré dimanche passé sur les ondes de la Rfm que "si Hissène Habré a été jugé pour les mêmes faits, il ne pourrait plus comparaître devant aucune autre juridiction au monde",

Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice du Sénégal avait aussi marqué toute "sa surprise" de voir la Justice tchadienne condamner l’ancien Président Tchadien Hissène Habré à mort, par contumace. Me Madické s’est interrogé sur la pertinence à engager une telle procédure alors que le Sénégal était en train de poser des actes pour faire juger l’ancien président tchadien en exil à Dakar.

Le ministre sénégalais de la Justice trouve la décision d’autant plus "surprenante" qu’il aurait récemment reçu son homologue tchadien, mais que ce dernier ne l’a "pas informé de cette procédure".

Senegal Leral