Rufisque. Un jour de lundi !
En cette mi-décembre, la ville est emplie d'un viril air frais. Sur le quai de pêche, les camions-frigos squattent une bonne partie des lieux. Juste une pause de quarante à quarante-cinq minutes. Le temps, pour d'aucuns, d'évacuer les eaux pestilentielles et de remettre le plateau en l'état.
Pour d'autres, le temps de compatir à la disparition de Mandela, "l'une des plus grandes icônes de l'histoire de la lutte contre toutes les inégalités sociales, politiques et économiques".
Sur le quai aussi, la vox populi commente la revue de presse du jour. Non sans intérêt !
Le cas "Me Mbaye Diop Jacques", comme ils disent, est à l'étude, chez ces acteurs de la pêche.
Au cas "Mbaye Diop Jacques", se joignent ma candidature à la Mairie de Rufisque ainsi que mon implication dans la vie politique sénégalaise.
L'on me pose la question que me posent plusieurs personnes, à Rufisque et dans tout le Sénégal : "pourquoi Issa, fais tu maintenant de la politique qui est un milieu très sale".
Ma réponse a été :
"Je sais que c'est parfois très sale comme milieu. Mais, il faut savoir prendre le temps de nettoyer de la même manière que tous les jours vous nettoyez le quai. Je ne pouvais ne pas faire de la politique dans une ville où le leadership politique ne veut jamais prendre sa retraite. Si j'en fais, c'est pour vous... C'est pour aider les élèves, les étudiants, les malades qui n'ont pas les moyens de se faire soigner, les chômeurs... C'est pour faire de bonnes routes, des marchés propres et modernes. C'est pour reprendre les vieux bâtiments qui risquent de tomber sur les gens... C'est pour bien éclairer la ville, pour plus de sécurité... C'est pour aider les sportifs à vivre du sport, les artistes à vivre de leur art... C'est pour rendre propre la ville, en permanence... C'est pour construire un Grand Hôpital pour sauver des vies...".
Je n'eus pas le temps de terminer, qu'un cas déjà évoqué revient sur le quai : "Mbaye Diop Jacques" !
Cette fois-ci, la question du quai est relative à la capacité que puisse avoir un jeune, qui qu'ils puissent être, à pouvoir se frayer un passage dans le concert des succès démocratiques, face à la redoutable machine politicienne d'un aussi grand amoureux du pouvoir. Un maître dans l'art de collaborer avec tous les tenants du pouvoir, malgré la lourdeur des mille et un combats qu'il a livrés bien avant même 1960. Un "avocat" dont la plaidoirie fait toujours débat et actualité au Sénégal, depuis que les "porteurs de pancartes", ces fameux précurseurs des "y'en a marristes", ont fait irruption dans la politique en réclamant courageusement et non sans conséquence l'indépendance du Sénégal à De Gaulle, en visite à Dakar en 1958, pour l'obtenir deux ans plus tard.
Ma réponse a aussi été :
"Me Mbaye Jacques Diop a le choix entre "être le Mandela de Rufisque" et "ne jamais l'être"...
Dans la foulée, la petite foule me relance en ces termes :"que lui conseillerais tu de faire alors ?".
Ma reponse a été, enfin :
"Je lui dirais, Maître, je sais que vous ne voulez pas prendre votre retraite. Je sais que la politique vous poursuit telle une ombre. Mais, essayer peut en être un palliatif. Maître, je sais que votre oeuvre est déjà pleine. Mais évitez que des "porteurs de pancartes" d'une autre et nouvelle génération viennent noircir le tableau si admiratif que vous avez peint depuis des décennies. Maître, pour terminer, le moins que je puisse vous souhaiter c'est d'être le Mandela de Rufisque. A ce titre, vous ne sauriez porter l'idée de choisir, comme pour être en contradiction avec l'une des meilleures plumes de la génération de Madiba, l'excellent écrivain guatémaltèque, Miguel Asturias, ayant ravi le monde des lettres de son époustouflant chef d'oeuvre au titre de MONSIEUR LE PRESIDENT. Maître, LE TEMPS EST VENU... Heureux qui comme Mandela a compris qu'au-delà du "chemin de la liberté", il y'a un temps. Le temps d'être une école de la politique locale. Le temps d'être un cabinet de conseils dans la démocratie africaine. Le temps d'être un symbole !
A défaut, "le temps des erreurs", tel que relaté par l'excellent écrivain marocain Mouhamed Choukri, viendra tout compromettre tel que Me Abdoulaye Wade le vit. Maitre, toute démocratie se renouvelle. Et pour cette raison, je marche sur vos pas".
Sitôt après avoir répondu aux interpellations, la vie active reprenait sur le quai comme s'il n'y avait que le travail qui paie à Rufisque.
Chemin faisant, j'encourage les travailleurs du quai à persévérer, en attendant que je continue à mener le combat pour être le leader incontesté de la ville et pour faire du quai ce que le port est à Dakar.
-------------
Issa Thioro GUEYE !
Teunguedj moy Rufisque.
Coordonnateur de l'Alliance Foulaak Fayda.
En cette mi-décembre, la ville est emplie d'un viril air frais. Sur le quai de pêche, les camions-frigos squattent une bonne partie des lieux. Juste une pause de quarante à quarante-cinq minutes. Le temps, pour d'aucuns, d'évacuer les eaux pestilentielles et de remettre le plateau en l'état.
Pour d'autres, le temps de compatir à la disparition de Mandela, "l'une des plus grandes icônes de l'histoire de la lutte contre toutes les inégalités sociales, politiques et économiques".
Sur le quai aussi, la vox populi commente la revue de presse du jour. Non sans intérêt !
Le cas "Me Mbaye Diop Jacques", comme ils disent, est à l'étude, chez ces acteurs de la pêche.
Au cas "Mbaye Diop Jacques", se joignent ma candidature à la Mairie de Rufisque ainsi que mon implication dans la vie politique sénégalaise.
L'on me pose la question que me posent plusieurs personnes, à Rufisque et dans tout le Sénégal : "pourquoi Issa, fais tu maintenant de la politique qui est un milieu très sale".
Ma réponse a été :
"Je sais que c'est parfois très sale comme milieu. Mais, il faut savoir prendre le temps de nettoyer de la même manière que tous les jours vous nettoyez le quai. Je ne pouvais ne pas faire de la politique dans une ville où le leadership politique ne veut jamais prendre sa retraite. Si j'en fais, c'est pour vous... C'est pour aider les élèves, les étudiants, les malades qui n'ont pas les moyens de se faire soigner, les chômeurs... C'est pour faire de bonnes routes, des marchés propres et modernes. C'est pour reprendre les vieux bâtiments qui risquent de tomber sur les gens... C'est pour bien éclairer la ville, pour plus de sécurité... C'est pour aider les sportifs à vivre du sport, les artistes à vivre de leur art... C'est pour rendre propre la ville, en permanence... C'est pour construire un Grand Hôpital pour sauver des vies...".
Je n'eus pas le temps de terminer, qu'un cas déjà évoqué revient sur le quai : "Mbaye Diop Jacques" !
Cette fois-ci, la question du quai est relative à la capacité que puisse avoir un jeune, qui qu'ils puissent être, à pouvoir se frayer un passage dans le concert des succès démocratiques, face à la redoutable machine politicienne d'un aussi grand amoureux du pouvoir. Un maître dans l'art de collaborer avec tous les tenants du pouvoir, malgré la lourdeur des mille et un combats qu'il a livrés bien avant même 1960. Un "avocat" dont la plaidoirie fait toujours débat et actualité au Sénégal, depuis que les "porteurs de pancartes", ces fameux précurseurs des "y'en a marristes", ont fait irruption dans la politique en réclamant courageusement et non sans conséquence l'indépendance du Sénégal à De Gaulle, en visite à Dakar en 1958, pour l'obtenir deux ans plus tard.
Ma réponse a aussi été :
"Me Mbaye Jacques Diop a le choix entre "être le Mandela de Rufisque" et "ne jamais l'être"...
Dans la foulée, la petite foule me relance en ces termes :"que lui conseillerais tu de faire alors ?".
Ma reponse a été, enfin :
"Je lui dirais, Maître, je sais que vous ne voulez pas prendre votre retraite. Je sais que la politique vous poursuit telle une ombre. Mais, essayer peut en être un palliatif. Maître, je sais que votre oeuvre est déjà pleine. Mais évitez que des "porteurs de pancartes" d'une autre et nouvelle génération viennent noircir le tableau si admiratif que vous avez peint depuis des décennies. Maître, pour terminer, le moins que je puisse vous souhaiter c'est d'être le Mandela de Rufisque. A ce titre, vous ne sauriez porter l'idée de choisir, comme pour être en contradiction avec l'une des meilleures plumes de la génération de Madiba, l'excellent écrivain guatémaltèque, Miguel Asturias, ayant ravi le monde des lettres de son époustouflant chef d'oeuvre au titre de MONSIEUR LE PRESIDENT. Maître, LE TEMPS EST VENU... Heureux qui comme Mandela a compris qu'au-delà du "chemin de la liberté", il y'a un temps. Le temps d'être une école de la politique locale. Le temps d'être un cabinet de conseils dans la démocratie africaine. Le temps d'être un symbole !
A défaut, "le temps des erreurs", tel que relaté par l'excellent écrivain marocain Mouhamed Choukri, viendra tout compromettre tel que Me Abdoulaye Wade le vit. Maitre, toute démocratie se renouvelle. Et pour cette raison, je marche sur vos pas".
Sitôt après avoir répondu aux interpellations, la vie active reprenait sur le quai comme s'il n'y avait que le travail qui paie à Rufisque.
Chemin faisant, j'encourage les travailleurs du quai à persévérer, en attendant que je continue à mener le combat pour être le leader incontesté de la ville et pour faire du quai ce que le port est à Dakar.
-------------
Issa Thioro GUEYE !
Teunguedj moy Rufisque.
Coordonnateur de l'Alliance Foulaak Fayda.