Le Président Abdoulaye Wade vient de vous désigner, en compagnie du Pr Iba Der Thiam, entre autres personnalités, dans la commission Conciliation et prévention des conflits des Fal 2012. Que vous inspire un tel choix ?
Permettez-moi, tout d’abord, de remercier du fond du cœur le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade pour un tel choix. En tout cas, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour mériter ce qui est plus qu’un sacerdoce. Et, vous me donnez l’occasion de dire que je demeure optimiste que nous remplir la lourde et noble mission qui nous est assignée. En effet, tout le monde sait que le Pr Iba Der Thiam est un homme remarquable qui se donne beaucoup et qui affiche une grande loyauté vis-à-vis du Président Wade. On peut en dire autant de Saliou Gaye, Ibrahima Masseck Diop et de ceux qui, éventuellement, nous rejoindrons. Même s’il est vrai que nous n’aurons pas la tâche facile, il n’en demeure pas moins que nous invitons tous les membres des Forces alliées pour la victoire de Wade en 2012 (Fal 2012) à ne pas se tromper d’objectif : se donner la main et se ceindre les reins pour une victoire éclatante au soir du 26 février 2012.
Il y a aussi la désignation de Djibo Leïty Kâ comme Délégué général des Fal 2012 que certains observateurs ont vite fait d’analyser comme une façon, pour Me Wade, de lui donner la chance qu’il avait donné à Idrissa Seck et Macky Sall. Partagez-vous leur avis ?
C’est une analyse qui peut tenir la route. Mais, je pense que le Président a voulu également faire preuve de générosité en donnant des responsabilités à ses alliés. C’est d’ailleurs la même logique qui a prévalu pour porter Mamour Cissé à la tête de la commission communication et de donner des responsabilités à Mamadou Diop Decroix et à Aliou Dia. Toutefois, pour avoir connu Djibo Kâ depuis très longtemps, ma conviction est faite qu’il a le profil de l’emploi. De là à dire, maintenant, que c’est une façon pour Me Wade de le mettre en selle, seul l’avenir nous le dira.
Est-ce-que vous envisagez, dans votre volonté de ratisser large, de tendre la main à Idrissa Seck et à Macky Sall ?
Notre mission est de faire en sorte que Wade gagne dans l’apaisement le plus total. Autrement dit, en faisant de sorte que les cœurs soient ensemble. Et, dans ce cadre, personne n’est exclue. Macky Sall est un neveu, un frère. On est ensemble depuis une dizaine d’années. De même que Idrissa Seck qui était le maître d’œuvre avec la fusion que j’ai faite avec le Pds. C’est Idrissa Seck qui m’a amené au Pds, comme parti fusionnant. Macky Sall aussi faisait partie des plénipotentiaires du Pds qui négocier avec le PPC, plus particulièrement avec Ngoné Ndoye et Seydou Diouf. C’est donc dire que nous avons des relations de confiance. Comme dit l’adage, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous sommes à trois mois des élections. Il faut garder l’espoir de voir Abdoulaye Wade réunir toute sa famille. Et c’est notre souhait. Parce que les gens de notre génération ont le devoir de faire en sorte que nous puissions laisser le pays, un jour ou l’autre, dans des conditions qui permettent de continuer à conforter la République et la démocratie.
Comment comptez-vous, alors, vous y prendre ?
Pour ça, on a besoin de gens beaucoup moins âgés que nous. A chaque génération un temps est donné. Abdoulaye Wade fait partie de ceux qui ont consolidé la démocratie. Il l’a même amplifié au Sénégal et en Afrique. Il a aussi apporté un bol d’air au souffle que doit avoir la démocratie. Et tout cela, il doit le laisser entre les mains de plus jeunes que nous pour que le Sénégal continue sa marche dans la stabilité politique et aussi dans ce réconfort que nous avons tous d’être un pays démocratique quoi qu’on puisse dire. Un pays où l’individu est un citoyen avec des droits et des devoirs. C’est pour dire que Macky Sall et Idrissa Seck et tous les autres ont leur place auprès d’Abdoulaye Wade qui a été leur père et celui qui leur a ouvert la voie. Donc sans pour autant essayer de distinguer entre le Pds originel ou de souche, d’emprunt où occasionnel, moi j’aime dire que je suis un Pds de fusion et non d’adhésion. Je suis venu par la fusion de mon parti avec le Pds. Je n’ai pas adhéré en demandant d’acheter ma carte. Mais aujourd’hui je suis un responsable du Pds. Parce que, a du le faire Senghor quand il a accepté de fusionner l’Uds et le Rda de Thierno Bâ, les gens qui sont venus de l’Uds étaient à toutes les stations du Parti et de l’Etat. A un moment on ne pouvait pas distinguer les anciens de l’Uds et du Rda. Il en est de même quand Senghor a fait la fusion avec Lamine Gueye pour créer l’Ups en 1958. Lamine Gueye était Co-directeur du Parti avec Senghor. Et Mamadou Dia en était le Secrétaire général. C’est pour dire que moi je suis à l’aise pour avoir vécu tout cela et vit aujourd’hui une autre aventure avec Abdoulaye Wade. Donc mon rôle est devenu un rôle de sage, un rôle d’un homme qui a encore sa base, parce que des hommes et des femmes me font confiance, dans la ville où je suis né. Je ne le dis pas pour me vanter. Mais, je ne peux venir à Rufisque sans m’être assailli dans le bon sens. Et j’en remercie le bon Dieu de me l’avoir donné. Avant-hier jeudi, je suis allé présenter mes condoléance à la famille du général Abdoulaye Fall, mais j’en avais même la chair de poule. Car c’est comme s’il y avait un événement. J’ai été le dernier maire de la commune de Rufisque Bargny en 1990. C’est après qu’on a découpé pour enlever Bargny de Rufisque. Mais je conserve cette popularité car je ne passe pas inaperçu. C’est pour dire que je suis un homme politique qui a vécu beaucoup de choses. Aujourd’hui mon devoir est de concilier, de réconcilier, mais aussi d’alerter.
En quoi faisant ?
Faire en sorte que nous sachions que la parole est dangereuse. Autant elle fait du bien autant aussi elle peut faire du mal. Elle peut mener à la catastrophe. Donc nous avons un devoir nous les acteurs politiques, de la société civile, de conciliation et de dépassionner le débat politique. Il faut savoir que le Sénégal se construit depuis une cinquantaine d’années de manière admirable avec des hommes d’Etat admirables. Léopold Sédar Senghor a conforté la nation Sénégalaise, Abdou Diouf a conforté l’Etat du Sénégal et Abdoulaye Wade a amplifié la Démocratie et a conforté la République. Donc ces hommes et ceux qui viendront demain seront obligés de faire comme cela, parce que ce pays comme le disait Wade ne peut plus être dans une autre ornière que celle de la paix. Voilà donc nous allons y travailler tous ensemble. La presse aussi joue son rôle. Les média sont devenus quelque chose de formidable. On est au courant de ce qui se passe à la seconde grâce aux média. Aujourd’hui les gens sont plus informés plus éveillés. Il faut arriver aussi au Sénégal que les média apaisent la situation. Ils ont ce devoir d’apaiser la situation politique, de ne pas créer des tensions.
Vous avez tantôt parlé de la succession de Wade en formant la jeunesse. Comment voyez-que vous la relève générationnelle qui est en train d’éclore ?
Cela va de soi. Parce que du temps de Senghor, comme du temps de Diouf et aujourd’hui avec Wade, les gens arriveront, par phase et par stade, à se distinguer les uns des autres. Les hommes et les femmes de valeur seront distingués. Il n’y a pas de génération spontanée en politique, il y a des valeurs sûres qui émergent et qui font leur chemin ; parce qu’ils seront considérés comme des gens de valeur. Dans ce sens, nous pouvons dire aujourd’hui - avec les Forces alliées pour la victoire en 2012 (Fal 2012) qui regroupent des mouvements de soutien, le Pds et la Cap 21 - que ce sont des millions de personnes qui gravitent autour de Wade. Alors, il n’est pas besoin, de mon point de vue, de désigner un successeur. Cela va de soi, dans la mesure où nous sommes ensemble. Mais, au fil des mois, on verra, après la présidentielle de 2012, émerger une équipe avec des jeunes de valeur qui pourront, j’en suis convaincu, conduire la barque. Je crois qu’il n’est pas besoin de se focaliser sur cela. La succession de Wade se fera en douceur, dans la plus grande compréhension de ceux qui composeront demain cette équipe, pour que le Sénégal continue sa marche. Parce qu’il a des hommes et des femmes de valeur, depuis du temps de la colonisation. Pour la présidentielle, on formera des jeunes de valeur qui formeront une équipe qui va encore une fois conduire le Sénégal sans secousse.
Est-ce à dire que vous n’avez d’appréhension sur la présidentielle de 2012 ?
Moi je suis convaincu que nous aurons des élections apaisées. Et cela conduira aussi à des élections présidentielles apaisées. Il n’y a pas de raison de vivre le contraire. Parce que nous nous connaissons tous à peu prés. Le Sénégal est un pays de 14 millions d’habitants. Les acteurs politiques se connaissent tous. Moi je connais les gens de Benno comme eux aussi me connaissent. J’ai milité avec beaucoup parmi eux. Beaucoup ont été des camarades de Parti, de mouvement de jeunesse. Les gens qui sont aujourd’hui dans les forces alliées 2012 aussi la même chose. Ils forment la majorité présidentielle qui est au pouvoir. Nous voulons réélire Abdoulaye Wade. Le point d’achoppement est le fait de dire que Wade ne doit pas être candidat, parce qu’il n’applique pas les conditions. Aujourd’hui je me rends compte que ça s’apaise parce qu’il y a presque un consensus sur le fait qu’il faut laisser le conseil constitutionnel décider. Encore mieux, que quelque chose sa décision, il faudra s’y conformer, c’est tant mieux. Donc dès lors que cela est évacué le reste est une question de suffrage universel. Dans une élection il y a la chapitre préparatoire, après il y a la campagne générale. En suite vient le jour du scrutin. C’est le chapitre le plus déterminant, c’est là où les Sénégalais vont se prononcer, chacun dans la conscience de l’isoloir. Et enfin la proclamation des résultats. Il n’y a pas place de violence dans ces étapes pour un pays de démocratie. Mais il y a place que chacun face son travail, s’inscrire, écouter ceux qui font campagne, faire son choix le jour du scrutin et attendre la proclamation des résultats. Le Sénégal fait cela depuis longtemps. Le Sénégal est l’un des rares pays de l’Afrique Francophone à voter depuis le 18ème siècle. Dans ma ville natale on vote pour élire un maire depuis 1880. Senghor aimait nous rappeler que les Sénégalais étaient présents aux états généraux de France. En 1789, 1792 les Sénégalais avaient envoyé des cahiers de doléances à la Révolution Française. Par conséquent, le Sénégal est un pays qui a le sens du vote, de l’élection mais aussi de ce que cela donne. Et je peux dire que les hommes et les femmes qui concourent tous à faire réélire Wade sont plus nombreux que ceux qui sont en face. Donc c’est une question de suffrage. Moi je n’ai pas de crainte que Wade soit réélu.
Vous disiez tout à l’heure que vous connaissez la plupart des acteurs politiques. Comment analysez-vous les difficultés sur le choix du candidat unique de Benno pour 2012 ?
Le Président Wade nous a rendu compte lors de la réunion où nous devions mettre en place Fal 2012, de ce qu’il a dit à la RTS au sujet de Tanor et de Niasse. Ousmane Tanor Dieng est un homme politique. Je ne dirais pas avisé mais accompli. Il sait analyser une situation et lui apporté une solution. Aujourd’hui c’est dommage que nos amis de Benno ne soient pas encore arrivés à se mettre d’accord sur un candidat unique, parce que c’est eux qui l’ont réclamé. Ils ont voulu avoir une candidature unique. Il faudrait avoir si pour eux c’est la meilleure solution ou pas mais c’est leur choix. Nous respectons leur choix. Mais ils ne sont pas arrivés à se mettre d’accord. Donc le camp en face, c’est nous.
Quid de la proposition faite à Niasse et Tanor d’intégrer le gouvernement en qualité de ministres d’Etat ?
C’est vrai que le Président Wade souhaite nommer Tanor et Niasse ministre d’Etat, s’ils le veulent. C’est une offre d’un homme politique. Mais moi je savais qu’ils n’allaient pas accepter cela. Mais, ça prouve qu’il n’y pas de rancune d’aînesse. Cela prouve que Wade a jeté sa rancune à la rivière et qu’il est prêt à travailler avec eux, qui sont ses cadets et des hommes politiques remarquables. Et c’est ainsi que nous bâtirons un autre Sénégal, un Sénégal au-dessous des clivages, des clans et des partis politiques. C’est ce que le président Wade a voulu montrer. Et je considère qu’il faut l’en féliciter. Maintenant nos amis, Moustapha Niasse j’aime rappeler que c’est mon jeune frère et j’ai travaillé avec lui dans l’Ups. Il est plus jeune que moi, mais il a eu très tôt des responsabilités. Il a assumé de hautes responsabilités dans le Parti. Ousmane Tanor Dieng est venu, lui, sur le tard dans le parti. Il est venu dans les années 90. Mais, il est aussi un homme de conviction et de courage. J’ai voyagé récemment avec lui sur le trajet Dakar Paris et nous avons chahuté comme de vieux camarades. Il n’y a donc pas d’animosité. On a oublié ce qui nous a séparés en 2000. Moi, j’essaie d’oublier. Lui aussi je crois. Parce que j’avais été, à l’époque, assez sévère envers lui, en disant qu’il fallait changer de Directoire de campagne. Bref, c’est le passé. Et l’histoire m’a aussi donné raison. Mais, je ne vais pas m’en glorifier. Aujourd’hui, nous sommes 14 millions et chacun essaie de travailler dans son domaine pour que le pays avance. Donc, il faudra qu’il y ait, entre eux deux, quelqu’un qui soit devant. Est-ce qu’ils vont solder leurs comptes ? Tant mieux, si c’est le cas. Sinon, je souhaite qu’ils se mettent d’accord, qu’ils trouvent un candidat. En tout cas, nous avons choisi, au niveau de la mouvance présidentielle, notre candidat. Nous avons un candidat. Et Abdoulaye Wade contrairement à ce que dise la presse, qu’il est candidat depuis trois ans et c’est tant mieux. Il a bien fait de se mettre sur les rails, très tôt à tel point qu’aujourd’hui c’est verrouillé. Et nous autre membres du comité directeur du Pds, nous avons l’avons choisi comme candidat. Là où il y a un candidat consensuel choisi par tous et qui doit aller à la bataille et qu’en face qu’il y des candidats désunis. On que nous sommes en position de force face à nos adversaire. Pour autant on ne crie pas victoire très tôt. Mais nous sommes conscients et convaincu que nous gagnerons en 2012.
Est-ce qu’on peut percevoir l’offre de Wade comme une porte qui leur sera ouverte après l’élection présidentielle ?
Pourquoi pas. C’est même le devoir du président Wade ? Compte tenue de son parcours, de son ancienneté dans l’action politique et surtout de son âge. C’est un devoir pour lui, après avoir gagné en 2012, de faire en sorte que le Sénégal soit gouverné par une équipe consensuelle. Vous venez de voir ce qui se passe en Grèce et ce qui va se passer en Italie. En Grèce on a été obligé de faire un gouvernement d’union nationale. Ils ont même fait appel à l’extrême droite. C’est vous dire qu’il faut arriver à fédérer tout le monde dans la gestion du pays. Et ça c’est possible. Wade peut le faire, il en a le devoir. Et je suis sûr qu’il le fera.
Votre base politique, Rufisque en l’occurrence, souffle d’une absence criarde de leadership. Etes-vous toujours prêt à aller au front pour fédérer vos jeunes frères?
Une anecdote, il y a une photo qui est dans ma chambre où je suis, les bras au ciel, en basket devant un micro. C’était un meeting de campagne. Et ma fille m’a dit que je dois dépasser cela. Bon, c’est pour vous dire que je suis tenaillé entre les hommes et les femmes qui me font confiance dans ce département. Mais à ceux qui grâce à notre compagnonnage sont en train d’émerger et qui constitue la génération nouvelle. Le président de la commission des Finances de l’Assemblée Nationale Seydou Diouf est un neveu. Je disais tantôt que lui et Ngoné Ndoye, elle aussi ministre, ont été façonnés par moi. C’est moi qui leur ai donné leur premier emploi et leur premier poste politique. De même que Yatma Fall, rapporteur général au Conseil économique et social. Ils sont nombreux les gens qui étaient avec moi et qui sont, aujourd’hui, des acteurs politiques notables. Abdou Mbow qui est à l’Apr a été le coordinateur des jeunes du PPC, El Hadji Malick Sarr qui est aussi à l’Apr était avec Mor Seck du Pds dans les cadres du PPC. Sans parler des Birane Seck, Abdoul Aziz Faye, Cheikh Sadibou Diop, Mme Mbeugué Fall, Mme Thiaba Mar, Karim Diagne, Saliou Gaye, etc. Il y a aussi les anciens du Pds. Mais, pour vous dire la vérité, Rufisque n’est pas une mince affaire. C’est en 1993 qu’on a senti ici une secousse née des renouvellements dans le Ps où j’avais en face de moi huit tendances. C’est Djibo Kâ qu’on avait envoyé ici avec 120 commissaires pour nous départager. Comité après comité, section après section. Au finish, j’ai gagné 11 sections sur les douze.
Pourtant, d’aucuns ont eu à contester votre hégémonie …
Après ma victoire on a monté les instances, on n’était pas loin des élections législatives. Mais il y a eu un vote sanction contre moi. C’est à ce moment que le Pds a fait une percée à Rufisque. Donc ce n’était pas des militants du Pds mais du Ps qui ont sanctionné les responsables parce que la rancœur était encore là. Alors auparavant et comme après cela j’ai toujours gagné. Je dis encore une fois qu’il faut rassembler. Il faut savoir rassembler. Il y a des gens qui sont prêts à apporter leur soutien à Wade mais il faut aller vers eux leur parler. C’est pour vous dire qu’il y a un chantier. En tout cas, je ne suis pas demandeur d’une quelconque fonction politique locale. Aujourd’hui je me considère comme un sage national, comme quelqu’un qui doit fédérer au plan national, comme quelqu’un qui doit traverser les partis et les clivages. Maintenant, s’il s’agit de donner des conseils et de mon expérience je suis prêt. De même je suis prêt à soutenir la génération nouvelle qui voudra me considérer comme un leader légitimité par le suffrage universel, plusieurs fois. En 2000, j’ai été le seul maire de ville à être du Front pour l’alternance (Fal). Donc, je suis prêt, en ce qui me concerne, à épauler ceux qui, dans ma famille politique, voudront converger avec nous pour avoir de meilleurs chantiers pour Rufisque. Encore une fois, je ne suis pas demandeur. Mais, rien ne se fera ici sans moi. Qui cherche à me donner des crocs-en-jambes tombera. Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces.
ABDOUL AZIZ SECK ET PAPA
SOULEYMANE KANDJI (LE PAYS)
Source: Piccmi.com
Permettez-moi, tout d’abord, de remercier du fond du cœur le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade pour un tel choix. En tout cas, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour mériter ce qui est plus qu’un sacerdoce. Et, vous me donnez l’occasion de dire que je demeure optimiste que nous remplir la lourde et noble mission qui nous est assignée. En effet, tout le monde sait que le Pr Iba Der Thiam est un homme remarquable qui se donne beaucoup et qui affiche une grande loyauté vis-à-vis du Président Wade. On peut en dire autant de Saliou Gaye, Ibrahima Masseck Diop et de ceux qui, éventuellement, nous rejoindrons. Même s’il est vrai que nous n’aurons pas la tâche facile, il n’en demeure pas moins que nous invitons tous les membres des Forces alliées pour la victoire de Wade en 2012 (Fal 2012) à ne pas se tromper d’objectif : se donner la main et se ceindre les reins pour une victoire éclatante au soir du 26 février 2012.
Il y a aussi la désignation de Djibo Leïty Kâ comme Délégué général des Fal 2012 que certains observateurs ont vite fait d’analyser comme une façon, pour Me Wade, de lui donner la chance qu’il avait donné à Idrissa Seck et Macky Sall. Partagez-vous leur avis ?
C’est une analyse qui peut tenir la route. Mais, je pense que le Président a voulu également faire preuve de générosité en donnant des responsabilités à ses alliés. C’est d’ailleurs la même logique qui a prévalu pour porter Mamour Cissé à la tête de la commission communication et de donner des responsabilités à Mamadou Diop Decroix et à Aliou Dia. Toutefois, pour avoir connu Djibo Kâ depuis très longtemps, ma conviction est faite qu’il a le profil de l’emploi. De là à dire, maintenant, que c’est une façon pour Me Wade de le mettre en selle, seul l’avenir nous le dira.
Est-ce-que vous envisagez, dans votre volonté de ratisser large, de tendre la main à Idrissa Seck et à Macky Sall ?
Notre mission est de faire en sorte que Wade gagne dans l’apaisement le plus total. Autrement dit, en faisant de sorte que les cœurs soient ensemble. Et, dans ce cadre, personne n’est exclue. Macky Sall est un neveu, un frère. On est ensemble depuis une dizaine d’années. De même que Idrissa Seck qui était le maître d’œuvre avec la fusion que j’ai faite avec le Pds. C’est Idrissa Seck qui m’a amené au Pds, comme parti fusionnant. Macky Sall aussi faisait partie des plénipotentiaires du Pds qui négocier avec le PPC, plus particulièrement avec Ngoné Ndoye et Seydou Diouf. C’est donc dire que nous avons des relations de confiance. Comme dit l’adage, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous sommes à trois mois des élections. Il faut garder l’espoir de voir Abdoulaye Wade réunir toute sa famille. Et c’est notre souhait. Parce que les gens de notre génération ont le devoir de faire en sorte que nous puissions laisser le pays, un jour ou l’autre, dans des conditions qui permettent de continuer à conforter la République et la démocratie.
Comment comptez-vous, alors, vous y prendre ?
Pour ça, on a besoin de gens beaucoup moins âgés que nous. A chaque génération un temps est donné. Abdoulaye Wade fait partie de ceux qui ont consolidé la démocratie. Il l’a même amplifié au Sénégal et en Afrique. Il a aussi apporté un bol d’air au souffle que doit avoir la démocratie. Et tout cela, il doit le laisser entre les mains de plus jeunes que nous pour que le Sénégal continue sa marche dans la stabilité politique et aussi dans ce réconfort que nous avons tous d’être un pays démocratique quoi qu’on puisse dire. Un pays où l’individu est un citoyen avec des droits et des devoirs. C’est pour dire que Macky Sall et Idrissa Seck et tous les autres ont leur place auprès d’Abdoulaye Wade qui a été leur père et celui qui leur a ouvert la voie. Donc sans pour autant essayer de distinguer entre le Pds originel ou de souche, d’emprunt où occasionnel, moi j’aime dire que je suis un Pds de fusion et non d’adhésion. Je suis venu par la fusion de mon parti avec le Pds. Je n’ai pas adhéré en demandant d’acheter ma carte. Mais aujourd’hui je suis un responsable du Pds. Parce que, a du le faire Senghor quand il a accepté de fusionner l’Uds et le Rda de Thierno Bâ, les gens qui sont venus de l’Uds étaient à toutes les stations du Parti et de l’Etat. A un moment on ne pouvait pas distinguer les anciens de l’Uds et du Rda. Il en est de même quand Senghor a fait la fusion avec Lamine Gueye pour créer l’Ups en 1958. Lamine Gueye était Co-directeur du Parti avec Senghor. Et Mamadou Dia en était le Secrétaire général. C’est pour dire que moi je suis à l’aise pour avoir vécu tout cela et vit aujourd’hui une autre aventure avec Abdoulaye Wade. Donc mon rôle est devenu un rôle de sage, un rôle d’un homme qui a encore sa base, parce que des hommes et des femmes me font confiance, dans la ville où je suis né. Je ne le dis pas pour me vanter. Mais, je ne peux venir à Rufisque sans m’être assailli dans le bon sens. Et j’en remercie le bon Dieu de me l’avoir donné. Avant-hier jeudi, je suis allé présenter mes condoléance à la famille du général Abdoulaye Fall, mais j’en avais même la chair de poule. Car c’est comme s’il y avait un événement. J’ai été le dernier maire de la commune de Rufisque Bargny en 1990. C’est après qu’on a découpé pour enlever Bargny de Rufisque. Mais je conserve cette popularité car je ne passe pas inaperçu. C’est pour dire que je suis un homme politique qui a vécu beaucoup de choses. Aujourd’hui mon devoir est de concilier, de réconcilier, mais aussi d’alerter.
En quoi faisant ?
Faire en sorte que nous sachions que la parole est dangereuse. Autant elle fait du bien autant aussi elle peut faire du mal. Elle peut mener à la catastrophe. Donc nous avons un devoir nous les acteurs politiques, de la société civile, de conciliation et de dépassionner le débat politique. Il faut savoir que le Sénégal se construit depuis une cinquantaine d’années de manière admirable avec des hommes d’Etat admirables. Léopold Sédar Senghor a conforté la nation Sénégalaise, Abdou Diouf a conforté l’Etat du Sénégal et Abdoulaye Wade a amplifié la Démocratie et a conforté la République. Donc ces hommes et ceux qui viendront demain seront obligés de faire comme cela, parce que ce pays comme le disait Wade ne peut plus être dans une autre ornière que celle de la paix. Voilà donc nous allons y travailler tous ensemble. La presse aussi joue son rôle. Les média sont devenus quelque chose de formidable. On est au courant de ce qui se passe à la seconde grâce aux média. Aujourd’hui les gens sont plus informés plus éveillés. Il faut arriver aussi au Sénégal que les média apaisent la situation. Ils ont ce devoir d’apaiser la situation politique, de ne pas créer des tensions.
Vous avez tantôt parlé de la succession de Wade en formant la jeunesse. Comment voyez-que vous la relève générationnelle qui est en train d’éclore ?
Cela va de soi. Parce que du temps de Senghor, comme du temps de Diouf et aujourd’hui avec Wade, les gens arriveront, par phase et par stade, à se distinguer les uns des autres. Les hommes et les femmes de valeur seront distingués. Il n’y a pas de génération spontanée en politique, il y a des valeurs sûres qui émergent et qui font leur chemin ; parce qu’ils seront considérés comme des gens de valeur. Dans ce sens, nous pouvons dire aujourd’hui - avec les Forces alliées pour la victoire en 2012 (Fal 2012) qui regroupent des mouvements de soutien, le Pds et la Cap 21 - que ce sont des millions de personnes qui gravitent autour de Wade. Alors, il n’est pas besoin, de mon point de vue, de désigner un successeur. Cela va de soi, dans la mesure où nous sommes ensemble. Mais, au fil des mois, on verra, après la présidentielle de 2012, émerger une équipe avec des jeunes de valeur qui pourront, j’en suis convaincu, conduire la barque. Je crois qu’il n’est pas besoin de se focaliser sur cela. La succession de Wade se fera en douceur, dans la plus grande compréhension de ceux qui composeront demain cette équipe, pour que le Sénégal continue sa marche. Parce qu’il a des hommes et des femmes de valeur, depuis du temps de la colonisation. Pour la présidentielle, on formera des jeunes de valeur qui formeront une équipe qui va encore une fois conduire le Sénégal sans secousse.
Est-ce à dire que vous n’avez d’appréhension sur la présidentielle de 2012 ?
Moi je suis convaincu que nous aurons des élections apaisées. Et cela conduira aussi à des élections présidentielles apaisées. Il n’y a pas de raison de vivre le contraire. Parce que nous nous connaissons tous à peu prés. Le Sénégal est un pays de 14 millions d’habitants. Les acteurs politiques se connaissent tous. Moi je connais les gens de Benno comme eux aussi me connaissent. J’ai milité avec beaucoup parmi eux. Beaucoup ont été des camarades de Parti, de mouvement de jeunesse. Les gens qui sont aujourd’hui dans les forces alliées 2012 aussi la même chose. Ils forment la majorité présidentielle qui est au pouvoir. Nous voulons réélire Abdoulaye Wade. Le point d’achoppement est le fait de dire que Wade ne doit pas être candidat, parce qu’il n’applique pas les conditions. Aujourd’hui je me rends compte que ça s’apaise parce qu’il y a presque un consensus sur le fait qu’il faut laisser le conseil constitutionnel décider. Encore mieux, que quelque chose sa décision, il faudra s’y conformer, c’est tant mieux. Donc dès lors que cela est évacué le reste est une question de suffrage universel. Dans une élection il y a la chapitre préparatoire, après il y a la campagne générale. En suite vient le jour du scrutin. C’est le chapitre le plus déterminant, c’est là où les Sénégalais vont se prononcer, chacun dans la conscience de l’isoloir. Et enfin la proclamation des résultats. Il n’y a pas place de violence dans ces étapes pour un pays de démocratie. Mais il y a place que chacun face son travail, s’inscrire, écouter ceux qui font campagne, faire son choix le jour du scrutin et attendre la proclamation des résultats. Le Sénégal fait cela depuis longtemps. Le Sénégal est l’un des rares pays de l’Afrique Francophone à voter depuis le 18ème siècle. Dans ma ville natale on vote pour élire un maire depuis 1880. Senghor aimait nous rappeler que les Sénégalais étaient présents aux états généraux de France. En 1789, 1792 les Sénégalais avaient envoyé des cahiers de doléances à la Révolution Française. Par conséquent, le Sénégal est un pays qui a le sens du vote, de l’élection mais aussi de ce que cela donne. Et je peux dire que les hommes et les femmes qui concourent tous à faire réélire Wade sont plus nombreux que ceux qui sont en face. Donc c’est une question de suffrage. Moi je n’ai pas de crainte que Wade soit réélu.
Vous disiez tout à l’heure que vous connaissez la plupart des acteurs politiques. Comment analysez-vous les difficultés sur le choix du candidat unique de Benno pour 2012 ?
Le Président Wade nous a rendu compte lors de la réunion où nous devions mettre en place Fal 2012, de ce qu’il a dit à la RTS au sujet de Tanor et de Niasse. Ousmane Tanor Dieng est un homme politique. Je ne dirais pas avisé mais accompli. Il sait analyser une situation et lui apporté une solution. Aujourd’hui c’est dommage que nos amis de Benno ne soient pas encore arrivés à se mettre d’accord sur un candidat unique, parce que c’est eux qui l’ont réclamé. Ils ont voulu avoir une candidature unique. Il faudrait avoir si pour eux c’est la meilleure solution ou pas mais c’est leur choix. Nous respectons leur choix. Mais ils ne sont pas arrivés à se mettre d’accord. Donc le camp en face, c’est nous.
Quid de la proposition faite à Niasse et Tanor d’intégrer le gouvernement en qualité de ministres d’Etat ?
C’est vrai que le Président Wade souhaite nommer Tanor et Niasse ministre d’Etat, s’ils le veulent. C’est une offre d’un homme politique. Mais moi je savais qu’ils n’allaient pas accepter cela. Mais, ça prouve qu’il n’y pas de rancune d’aînesse. Cela prouve que Wade a jeté sa rancune à la rivière et qu’il est prêt à travailler avec eux, qui sont ses cadets et des hommes politiques remarquables. Et c’est ainsi que nous bâtirons un autre Sénégal, un Sénégal au-dessous des clivages, des clans et des partis politiques. C’est ce que le président Wade a voulu montrer. Et je considère qu’il faut l’en féliciter. Maintenant nos amis, Moustapha Niasse j’aime rappeler que c’est mon jeune frère et j’ai travaillé avec lui dans l’Ups. Il est plus jeune que moi, mais il a eu très tôt des responsabilités. Il a assumé de hautes responsabilités dans le Parti. Ousmane Tanor Dieng est venu, lui, sur le tard dans le parti. Il est venu dans les années 90. Mais, il est aussi un homme de conviction et de courage. J’ai voyagé récemment avec lui sur le trajet Dakar Paris et nous avons chahuté comme de vieux camarades. Il n’y a donc pas d’animosité. On a oublié ce qui nous a séparés en 2000. Moi, j’essaie d’oublier. Lui aussi je crois. Parce que j’avais été, à l’époque, assez sévère envers lui, en disant qu’il fallait changer de Directoire de campagne. Bref, c’est le passé. Et l’histoire m’a aussi donné raison. Mais, je ne vais pas m’en glorifier. Aujourd’hui, nous sommes 14 millions et chacun essaie de travailler dans son domaine pour que le pays avance. Donc, il faudra qu’il y ait, entre eux deux, quelqu’un qui soit devant. Est-ce qu’ils vont solder leurs comptes ? Tant mieux, si c’est le cas. Sinon, je souhaite qu’ils se mettent d’accord, qu’ils trouvent un candidat. En tout cas, nous avons choisi, au niveau de la mouvance présidentielle, notre candidat. Nous avons un candidat. Et Abdoulaye Wade contrairement à ce que dise la presse, qu’il est candidat depuis trois ans et c’est tant mieux. Il a bien fait de se mettre sur les rails, très tôt à tel point qu’aujourd’hui c’est verrouillé. Et nous autre membres du comité directeur du Pds, nous avons l’avons choisi comme candidat. Là où il y a un candidat consensuel choisi par tous et qui doit aller à la bataille et qu’en face qu’il y des candidats désunis. On que nous sommes en position de force face à nos adversaire. Pour autant on ne crie pas victoire très tôt. Mais nous sommes conscients et convaincu que nous gagnerons en 2012.
Est-ce qu’on peut percevoir l’offre de Wade comme une porte qui leur sera ouverte après l’élection présidentielle ?
Pourquoi pas. C’est même le devoir du président Wade ? Compte tenue de son parcours, de son ancienneté dans l’action politique et surtout de son âge. C’est un devoir pour lui, après avoir gagné en 2012, de faire en sorte que le Sénégal soit gouverné par une équipe consensuelle. Vous venez de voir ce qui se passe en Grèce et ce qui va se passer en Italie. En Grèce on a été obligé de faire un gouvernement d’union nationale. Ils ont même fait appel à l’extrême droite. C’est vous dire qu’il faut arriver à fédérer tout le monde dans la gestion du pays. Et ça c’est possible. Wade peut le faire, il en a le devoir. Et je suis sûr qu’il le fera.
Votre base politique, Rufisque en l’occurrence, souffle d’une absence criarde de leadership. Etes-vous toujours prêt à aller au front pour fédérer vos jeunes frères?
Une anecdote, il y a une photo qui est dans ma chambre où je suis, les bras au ciel, en basket devant un micro. C’était un meeting de campagne. Et ma fille m’a dit que je dois dépasser cela. Bon, c’est pour vous dire que je suis tenaillé entre les hommes et les femmes qui me font confiance dans ce département. Mais à ceux qui grâce à notre compagnonnage sont en train d’émerger et qui constitue la génération nouvelle. Le président de la commission des Finances de l’Assemblée Nationale Seydou Diouf est un neveu. Je disais tantôt que lui et Ngoné Ndoye, elle aussi ministre, ont été façonnés par moi. C’est moi qui leur ai donné leur premier emploi et leur premier poste politique. De même que Yatma Fall, rapporteur général au Conseil économique et social. Ils sont nombreux les gens qui étaient avec moi et qui sont, aujourd’hui, des acteurs politiques notables. Abdou Mbow qui est à l’Apr a été le coordinateur des jeunes du PPC, El Hadji Malick Sarr qui est aussi à l’Apr était avec Mor Seck du Pds dans les cadres du PPC. Sans parler des Birane Seck, Abdoul Aziz Faye, Cheikh Sadibou Diop, Mme Mbeugué Fall, Mme Thiaba Mar, Karim Diagne, Saliou Gaye, etc. Il y a aussi les anciens du Pds. Mais, pour vous dire la vérité, Rufisque n’est pas une mince affaire. C’est en 1993 qu’on a senti ici une secousse née des renouvellements dans le Ps où j’avais en face de moi huit tendances. C’est Djibo Kâ qu’on avait envoyé ici avec 120 commissaires pour nous départager. Comité après comité, section après section. Au finish, j’ai gagné 11 sections sur les douze.
Pourtant, d’aucuns ont eu à contester votre hégémonie …
Après ma victoire on a monté les instances, on n’était pas loin des élections législatives. Mais il y a eu un vote sanction contre moi. C’est à ce moment que le Pds a fait une percée à Rufisque. Donc ce n’était pas des militants du Pds mais du Ps qui ont sanctionné les responsables parce que la rancœur était encore là. Alors auparavant et comme après cela j’ai toujours gagné. Je dis encore une fois qu’il faut rassembler. Il faut savoir rassembler. Il y a des gens qui sont prêts à apporter leur soutien à Wade mais il faut aller vers eux leur parler. C’est pour vous dire qu’il y a un chantier. En tout cas, je ne suis pas demandeur d’une quelconque fonction politique locale. Aujourd’hui je me considère comme un sage national, comme quelqu’un qui doit fédérer au plan national, comme quelqu’un qui doit traverser les partis et les clivages. Maintenant, s’il s’agit de donner des conseils et de mon expérience je suis prêt. De même je suis prêt à soutenir la génération nouvelle qui voudra me considérer comme un leader légitimité par le suffrage universel, plusieurs fois. En 2000, j’ai été le seul maire de ville à être du Front pour l’alternance (Fal). Donc, je suis prêt, en ce qui me concerne, à épauler ceux qui, dans ma famille politique, voudront converger avec nous pour avoir de meilleurs chantiers pour Rufisque. Encore une fois, je ne suis pas demandeur. Mais, rien ne se fera ici sans moi. Qui cherche à me donner des crocs-en-jambes tombera. Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces.
ABDOUL AZIZ SECK ET PAPA
SOULEYMANE KANDJI (LE PAYS)
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