’’Je signale que, contrairement à une rumeur qui a couru, la République du Sénégal n’a encaissé aucun fonds. Tous les fonds rendus disponibles seront détenus par l’Union africaine, qui va convenir ensemble avec le Sénégal et tous les bailleurs de fonds de comment ces fonds seront gérés’’, a expliqué le Béninois, Me Dossou, à l’ouverture d’une table des donateurs du procès de M. Habré.
En 2009, le président Abdoulaye Wade avait déclaré que le Sénégal ne gérera pas l’argent destiné au procès de Hissène Habré.
’’Je sais que le Sénégal a déjà déboursé pas mal d’argent. On m’avait donné les chiffres il y a quelques mois, mais je ne les ai pas en tête, a ajouté Me Dossou. Jusqu’ici, le Sénégal a déboursé seul pour la préparation du procès lui-même, mais aussi pour les effets collatéraux de ce procès.’’
’’Ces effets collatéraux sont les procédures qui ont été multipliées’’ dans la préparation du procès, a expliqué Me Robert Dossou, chargé du procès de Hissène Habré à l’UA.
’’Une première procédure a eu lieu à Arusha (Tanzanie), a-t-il expliqué. Une autre procédure vient de se terminer à la Cour de justice de la CEDEAO, et une troisième procédure est en cours à la Cour internationale de justice de la Haye (Pays-Bas).’’
’’Seul, le Sénégal a fait face à toutes ces procédures. C’est de l’argent qu’il débourse. Donc, ne mettons pas le couteau sous la gorge du Sénégal’’, a-t-il commenté, avant de préciser que Dakar ‘’a déjà fait assez : les locaux de ce procès sont déjà disponibles, des magistrats sont disponibles, et bien d’autres choses’’.
’’Nous ne nous en mêlons pas. L’Union africaine n’est nullement concernée par cette décision de la CEDEAO. Le Sénégal est concerné par cette décision de la CEDEAO. C’est à cet égard-là que l’Union africaine prend acte de cette décision. Sinon, l’Union africaine n’a rien à voir avec cette décision’’, a indiqué Robert Dossou.
La Cour de justice de la CEDEAO, à l’instar de l’UA, serait favorable à la tenue du procès de Hissène Habré, accusé d’avoir commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre quand il dirigeait le Tchad, de 1982 à 1990.
En 2006, l’Union africaine avait donné mandat au Sénégal de juger Hissène Habré "au nom de l’Afrique". Des milliers de plaintes sont déposées contre M. Habré, dans plusieurs pays dont la Belgique, qui a vainement demandé au Sénégal de l’extrader vers Bruxelles.
Les autorités sénégalaises avaient déclaré qu’elles n’avaient pas de juridiction capable de juger Hissène Habré, "faute de lois nationales applicables aux faits incriminés", a rappelé le ministre de la Justice Cheikh Tidiane Sy, qui préside la table ronde des bailleurs.
Toutefois, Dakar a modifié certaines de ses dispositions pénales, rendant possible le jugement de Hissène Habré par la justice sénégalaise.
APS
En 2009, le président Abdoulaye Wade avait déclaré que le Sénégal ne gérera pas l’argent destiné au procès de Hissène Habré.
’’Je sais que le Sénégal a déjà déboursé pas mal d’argent. On m’avait donné les chiffres il y a quelques mois, mais je ne les ai pas en tête, a ajouté Me Dossou. Jusqu’ici, le Sénégal a déboursé seul pour la préparation du procès lui-même, mais aussi pour les effets collatéraux de ce procès.’’
’’Ces effets collatéraux sont les procédures qui ont été multipliées’’ dans la préparation du procès, a expliqué Me Robert Dossou, chargé du procès de Hissène Habré à l’UA.
’’Une première procédure a eu lieu à Arusha (Tanzanie), a-t-il expliqué. Une autre procédure vient de se terminer à la Cour de justice de la CEDEAO, et une troisième procédure est en cours à la Cour internationale de justice de la Haye (Pays-Bas).’’
’’Seul, le Sénégal a fait face à toutes ces procédures. C’est de l’argent qu’il débourse. Donc, ne mettons pas le couteau sous la gorge du Sénégal’’, a-t-il commenté, avant de préciser que Dakar ‘’a déjà fait assez : les locaux de ce procès sont déjà disponibles, des magistrats sont disponibles, et bien d’autres choses’’.
’’Nous ne nous en mêlons pas. L’Union africaine n’est nullement concernée par cette décision de la CEDEAO. Le Sénégal est concerné par cette décision de la CEDEAO. C’est à cet égard-là que l’Union africaine prend acte de cette décision. Sinon, l’Union africaine n’a rien à voir avec cette décision’’, a indiqué Robert Dossou.
La Cour de justice de la CEDEAO, à l’instar de l’UA, serait favorable à la tenue du procès de Hissène Habré, accusé d’avoir commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre quand il dirigeait le Tchad, de 1982 à 1990.
En 2006, l’Union africaine avait donné mandat au Sénégal de juger Hissène Habré "au nom de l’Afrique". Des milliers de plaintes sont déposées contre M. Habré, dans plusieurs pays dont la Belgique, qui a vainement demandé au Sénégal de l’extrader vers Bruxelles.
Les autorités sénégalaises avaient déclaré qu’elles n’avaient pas de juridiction capable de juger Hissène Habré, "faute de lois nationales applicables aux faits incriminés", a rappelé le ministre de la Justice Cheikh Tidiane Sy, qui préside la table ronde des bailleurs.
Toutefois, Dakar a modifié certaines de ses dispositions pénales, rendant possible le jugement de Hissène Habré par la justice sénégalaise.
APS