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Medias-Reaction : Le CDEPS condamne ”l’agression criminelle” contre Maïmouna Ndour Faye

Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a condamné, vendredi, ‘’l’agression criminelle’’ contre la journaliste Maïmouna Ndour Faye, patronne de la télévision 7TV, poignardée devant son domicile, alors qu’elle rentrait de son travail. "APS"


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Mars 2024 à 16:59 | | 0 commentaire(s)|

Dans la nuit du jeudi au vendredi, vers 4 heures du matin, Mme Faye, Directrice générale de la télévision privée 7 TV, a été ‘’sauvagement et violemment poignardée de trois coups de couteaux près de chez elle, par un individu non encore identifié’’, selon le groupe 3M Universel, éditeur de la télévision 7 TV et du site d’informations AZ Actu.

Elle a été aussitôt hospitalisée et son état reste stable’’, assure le groupe de presse, soulignant que ‘’l’origine du mobile de l’agression est pour l’instant inconnue’’.

Dans un communiqué parvenu à l’APS, le CDEPS, à travers son président Mamadou Ibra Kane, dit avoir appris ”avec consternation, l’agression criminelle” contre Maïmouna Ndour Faye, dénonçant une ‘’volonté manifeste de tuer’’ et ‘’une nouvelle escalade contre la liberté de presse, particulièrement depuis les évènements de mars 2021 jusqu’à ce jour’’.

M. Kane a relevé que, ”dans le Sénégal d’aujourd’hui, les journalistes et les techniciens des médias sont systématiquement réprimés, y compris par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ou des nervis à la solde de lobbies politiques’’.

Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal estime que ”les hommes de médias, qui expriment des positions contraires à celles des partis politiques, pouvoir comme opposition, sont en danger”.

L’instance patronale souligne que les journalistes et techniciens des médias ne sont pas des hommes ou femmes politiques, mais plutôt des personnes qui donnent la bonne information, de ‘’manière libre et indépendante’’.

Elle rappelle que ”c’est grâce à des médias libres et indépendants, que le Sénégal a pu réaliser deux alternances politiques, en 2000 et 2012”.

Face à ”la gravité” de la situation, le CDEPS appelle toutes les forces vives de la nation, à ”faire front commun”, pour lutter contre ‘’la répression de la liberté de la presse et de la liberté d’expression’’.

Sans une presse libre et indépendante, on ne saurait jamais parler au Sénégal de démocratie, encore moins d’un quelconque développement économique et social. La presse républicaine sénégalaise a été un facteur de stabilité politique et sociale, qui nous a préservés des situations de guerre civile ou autres coups d’État de la sous-région’’, soutient le CDEPS, invitant les pouvoirs publics à assurer la sécurité des journalistes et techniciens des médias, des entreprises de presse.