Située entre Keur Mousseu et Kirène, une zone maraîchère spécialisée dans la culture de l’oignon dont la production varie entre 10 et 15 mille tonnes par an, risque de mettre au chômage davantage de jeunes avec plus de 1500 employés mis en péril. En plus de mettre la clé sous le paillasson, la société Quality vegetal Senegal (Qvs) risque de perdre sa surface cultivable, estimée à 185 hectares, au profit d'un projet baptisé «Ville Nouvelle».
Et pour protéger leur «zone de travail», les populations sont sorties en masse pour alerter sur cette tentative de récupération au profit d'un projet de construction à usage d'habitation. Bathie Sène, chef de village, s’en désole :
«Nous n'avons que la culture comme source de vie. Nous la pratiquons depuis 1972. C'est grâce à l'agriculture que nos enfants n'ont pas connu l'émigration irrégulière. C'est nous seuls qui détenons une quantité importante d'oignons que nous vendons. Qu'on nous laisse nos terres. Nous refusons qu'une tierce personne nous en prive».
Mbaye Seck, habitant de Kirène, porteparole, conseiller technique du directeur et chargé de la communication de la société Quality vegetal Senegal (Qvs) a expliqué que la société a commencé à exploiter le périmètre maraîcher il y a tout juste 5 ans. C’est ainsi qu’une société immobilière s'est présentée pour revendiquer la propriété de ces terrains. Une situation qui a créé des psychoses chez les populations qui estiment que cette société n'a jamais reçu de papiers démontrant que le projet «New Town» est propriétaire du site en question.
«Ce qui nous étonne est que le responsable de ce projet a brandi un décret n°2022/697. Un papier qui nous inquiète, car notre société a obtenu le papier qui lui permet d'exploiter le site depuis 2019. Nous ne pouvons pas concevoir qu'une personne surgisse de nulle part pour priver plus de 1500 emplois, déclarant qu’il est propriétaire. Il est détenteur d’un décret acquis après la signature du protocole que nous avions en 2019 avec le ministère de l’Environnement et la direction des Eaux et forêts.
Nous ne pouvons pas nous fier à ce décret. C'est pourquoi nous sommes sortis aujourd'hui pour dénoncer cette manœuvre. Nous appelons le président de la République pour résoudre ce problème dans les plus brefs délais. Nous ne permettrons pas que cet endroit qui emploie des femmes courageuses soit pris en charge et renvoyé au chômage à cause de l'intérêt d'une seule personne.
Le Qvs ne s’est pas levé un beau jour pour s’installer. Il a un protocole d’accord pour 25 ans d’exploitation depuis mars 2022. Paradoxalement, nous déplorons le fameux décret venant du département de Mbour», a fait savoir Mbaye Seck.
Poursuivant, il souligne : «Tantôt nous avons parlé d’agriculture et j’en ai profité pour rappeler le fameux projet de l’ancien Président de la République, Me Abdoulaye Wade avec le plan Reva. Aujourd’hui, je ne peux pas admettre qu'un espace agricole réservé exclusivement à l’agriculture et au pâturage soit accaparé par des spéculateurs immobiliers.
Cela veut dire qu’il n’y aura plus d’élevage ni d’agriculture. Ce qui va obliger les jeunes à prendre la mer. Nous lançons un appel à l’opinion nationale et internationale de nous venir en aide. Nous sommes face à des gens qui pèsent lourd, puissants», a déploré Mbaye Seck, soupçonnant des mains invisibles dans cette affaire
Ce dernier a ajouté que le promoteur immobilier est venu avec «sa force, avec tous les moyens» pour, dit-il, leur arracher 90 hectares avec un décret sans coordonnées. «Ce que nous n’accepterons jamais. Vous voyez le nombre d’emplois que génère cette société ? D’où la sortie en masse de toutes les populations. Des responsables de familles, des jeunes responsables sont sortis, surtout les femmes, pour défendre leur droit.
Nous n’acceptons pas jamais que les intérêts d’une seule personne priment au détriment de toute une population. Nous avions déclenché la "guerre" la semaine dernière. Aujourd’hui nous sommes sortis pour manifester notre colère contre ce projet», a-t-il fait savoir.
Cette manifestation a été une aubaine pour les populations de lancer un appel au Président de la République, Macky Sall, car, disent-elles, il est le seul à pouvoir décanter cette situation. À cet effet, l’inquiétude s’est installée dans cette localité.
Astou Sène, habitante du campement Ngekhokh confirme : «Nous sommes inquiets. Nous n'avons que cette partie de terre que nos enfants exploitent pour au moins être à l'abri de l'émigration irrégulière. Prendre cette partie c'est nous priver de vie. Nous en appelons à la première dame pour intervenir sur cette situation», dit-elle
Tribune
Et pour protéger leur «zone de travail», les populations sont sorties en masse pour alerter sur cette tentative de récupération au profit d'un projet de construction à usage d'habitation. Bathie Sène, chef de village, s’en désole :
«Nous n'avons que la culture comme source de vie. Nous la pratiquons depuis 1972. C'est grâce à l'agriculture que nos enfants n'ont pas connu l'émigration irrégulière. C'est nous seuls qui détenons une quantité importante d'oignons que nous vendons. Qu'on nous laisse nos terres. Nous refusons qu'une tierce personne nous en prive».
Mbaye Seck, habitant de Kirène, porteparole, conseiller technique du directeur et chargé de la communication de la société Quality vegetal Senegal (Qvs) a expliqué que la société a commencé à exploiter le périmètre maraîcher il y a tout juste 5 ans. C’est ainsi qu’une société immobilière s'est présentée pour revendiquer la propriété de ces terrains. Une situation qui a créé des psychoses chez les populations qui estiment que cette société n'a jamais reçu de papiers démontrant que le projet «New Town» est propriétaire du site en question.
«Ce qui nous étonne est que le responsable de ce projet a brandi un décret n°2022/697. Un papier qui nous inquiète, car notre société a obtenu le papier qui lui permet d'exploiter le site depuis 2019. Nous ne pouvons pas concevoir qu'une personne surgisse de nulle part pour priver plus de 1500 emplois, déclarant qu’il est propriétaire. Il est détenteur d’un décret acquis après la signature du protocole que nous avions en 2019 avec le ministère de l’Environnement et la direction des Eaux et forêts.
Nous ne pouvons pas nous fier à ce décret. C'est pourquoi nous sommes sortis aujourd'hui pour dénoncer cette manœuvre. Nous appelons le président de la République pour résoudre ce problème dans les plus brefs délais. Nous ne permettrons pas que cet endroit qui emploie des femmes courageuses soit pris en charge et renvoyé au chômage à cause de l'intérêt d'une seule personne.
Le Qvs ne s’est pas levé un beau jour pour s’installer. Il a un protocole d’accord pour 25 ans d’exploitation depuis mars 2022. Paradoxalement, nous déplorons le fameux décret venant du département de Mbour», a fait savoir Mbaye Seck.
Poursuivant, il souligne : «Tantôt nous avons parlé d’agriculture et j’en ai profité pour rappeler le fameux projet de l’ancien Président de la République, Me Abdoulaye Wade avec le plan Reva. Aujourd’hui, je ne peux pas admettre qu'un espace agricole réservé exclusivement à l’agriculture et au pâturage soit accaparé par des spéculateurs immobiliers.
Cela veut dire qu’il n’y aura plus d’élevage ni d’agriculture. Ce qui va obliger les jeunes à prendre la mer. Nous lançons un appel à l’opinion nationale et internationale de nous venir en aide. Nous sommes face à des gens qui pèsent lourd, puissants», a déploré Mbaye Seck, soupçonnant des mains invisibles dans cette affaire
Ce dernier a ajouté que le promoteur immobilier est venu avec «sa force, avec tous les moyens» pour, dit-il, leur arracher 90 hectares avec un décret sans coordonnées. «Ce que nous n’accepterons jamais. Vous voyez le nombre d’emplois que génère cette société ? D’où la sortie en masse de toutes les populations. Des responsables de familles, des jeunes responsables sont sortis, surtout les femmes, pour défendre leur droit.
Nous n’acceptons pas jamais que les intérêts d’une seule personne priment au détriment de toute une population. Nous avions déclenché la "guerre" la semaine dernière. Aujourd’hui nous sommes sortis pour manifester notre colère contre ce projet», a-t-il fait savoir.
Cette manifestation a été une aubaine pour les populations de lancer un appel au Président de la République, Macky Sall, car, disent-elles, il est le seul à pouvoir décanter cette situation. À cet effet, l’inquiétude s’est installée dans cette localité.
Astou Sène, habitante du campement Ngekhokh confirme : «Nous sommes inquiets. Nous n'avons que cette partie de terre que nos enfants exploitent pour au moins être à l'abri de l'émigration irrégulière. Prendre cette partie c'est nous priver de vie. Nous en appelons à la première dame pour intervenir sur cette situation», dit-elle
Tribune