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Menaces de mort contre Pierre Goudiaby Atépa:Les cadres casamançais invitent l’Etat à prendre ses responsabilités

Des cris de colère et d’indignation ont fusé hier, lors de la Conférence de presse organisée par le Collectif des cadres casamançais face aux menaces de mort proférées à l’endroit d’un des leurs, en l’occurrence l’architecte Pierre Goudiaby Atépa. Des cris de colère et d’indignation aussi contre des meurtres perpétrés contre des responsables casamançais et qui n’ont jusque-là, pas été élucidés. Le Collectif des cadres casamançais a ainsi invité l’Etat à prendre ses responsabilités. Au cours de ce face-à-face avec la presse, la voix de la fille d’Emile Badiane s’est élevée aussi pour inviter les cadres de la Casamance à une introspection quant à leur part de responsabilité.


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Août 2008 à 07:00 | | 0 commentaire(s)|

Menaces de mort contre Pierre Goudiaby Atépa:Les cadres casamançais invitent l’Etat à prendre ses responsabilités
Les menaces «directes et virulentes de mort» proférées par Moustapha Bassène contre l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, qui s’était engagé à résoudre les «divergences» opposant le ministre de l’Enseignement, Moustapha Sourang et le ministre des Transports aériens, Farba Senghor, seraient prises très au «sérieux» par le Collectif des cadres casamançais (Ccc). Face à la presse, hier, ce Collectif, par la voix de son secrétaire général, le Dr Moussa Cissé, a invité les autorités à prendre leurs responsabilités, «en mettant en œuvre l’action judiciaire afin de mettre hors d’Etat de nuire l’instigateur et que force reste à la loi». En effet, selon M Cissé, «le but recherché par les conciliateurs est que tout le monde (Les deux ministres cités : Ndlr) se donne la main face aux problèmes de l’Université de Ziguinchor». Moustapha Bassène, explique M. Cissé, «ayant senti ses intérêts bassement matériels menacés», ne trouve rien d’autre à faire que d’user de «violences verbales, de mensonges, de calomnies, d’invectives les plus sordides».
En tout état de cause, Benoît Sambou, membre du Ccc, qui lie affaire cette affaire au conflit casamançais, déclare : «Désormais, nous n’allons plus accepter que des fils de la Casamance soient tués et que l’affaire reste sans suite.» Non sans rappeler les assassinats du sous-préfet de Djouloulou, du président du Conseil régional de Ziguinchor, Mamadou Lamine Badji, «dont le seul témoin a miraculeusement sauté du véhicule de la Police», et du chargé de mission à la Présidence, Chérif Chamedine Néma Aïdara. Le ton ferme, ce militant de l’Alliance Jëf-Jël prévient : «Si jamais (il se répète) un Casamançais est assassiné, nous l’(son auteur)arrêterons et l’amènerons devant la justice ; sinon nous allons voir comment le régler.»
Une position que M. Sambou partage avec le reste du Collectif des cadres casamançais. Ce Collectif qui est désormais déterminé à «combattre l’impunité que l’on veut ériger en système». Mais aussi, à «mettre fin aux agissements des activistes qui vivent de la crise en Casamance avec les moyens du contribuable sénégalais». Des agissement qui seraient d’ailleurs à l’origine de la reprise des braquages ces derniers temps dans la zone Sud. «Si les braquages ont repris (en Casamance), c’est parce qu’il y a des mallettes d’argent qui sont entrées dans le maquis», révèle Benoît Sambou. Or, constate George Lopez, secrétaire général adjoint du Collectif, la région avait connu une longue période accalmie du fait du «travail de terrain» que les membres de ce Collectif y ont mené. «C’est nous qui avions amené Abbé Diamacoune devant les maquisards qu’il n’avait pas revus depuis 13 ans à Sao Domingo (en Guinée-Bissau)», se glorifie M. Lopez. Ce dernier refuse donc que le Collectif des cadres casamançais soit écarté du dossier de la Casamance, «très complexe» du reste. «Nous souhaitons que la paix revienne, mais elle ne peut se faire sans le Collectif», avise-t-il. A l’endroit de Wade, M. Lopez envoie :«Dire que je vais régler la crise casamançaise en cent jours, c’est de la diversion.»

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