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Mendicité: Quand les étrangers imposent leur diktat aux mendiants sénégalais

Un fait assez insolite pour le souligner. Leral a étalé ses tentacules dans certaines artères de Dakr jusqu'à sa banlieue et le constat est effarant: le nombre pléthorique de mendiants. Oui, mais la majorité n'est pas du pays.


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Mars 2022 à 07:11 | | 0 commentaire(s)|

Ouest-Foire, Rond-Point Liberté 6, Feu rouge Castors, Marché HLM, Technopole Pikine. Autant de sites où les mendiants font la loi. Surtout ceux de la sous-région, Mali, Niger, Guinée-Bissau, Guinée Conakry.

Les mendiants nigérians, malgré le rapatriement de 567 des leurs jeudi dernier et un autre vol qui a quitté Dakar ce samedi, sous la supervision de son Etat qui s'est senti "humilié" par les mendiants, sont de loin les plus nombreux au Sénégal.

Si l'on parle de trafics d'être humains par des passeurs véreux, le constat est somme toute effarant. Par exemple au Technopôle, le reporter de Leral a constaté que sur une distance de deux cents mètres (Garage Mariste jusqu'à la station Edk), ils forment une file indienne. Sous le pont, il y a une femme d'une soixante d'années (peut-être moins, mais minée par les affres de la vie), qui, assise à même le sol sale et crasseux, tient un cahier et un stylo. A chaque fois qu'un mendiant vient vers elle, c'est pour lui donner une piécette ou un billet.

Formation d'un GIE


En réalité, ils ont créé un GIE, avec des sommes collectées qui peuvent avoisiner plus de cinquante mille francs Cfa par jour. Avec cet argent amassé au Sénégal, ils investissent dans le commerce au Niger et reviennent continuer le lucratif travail. Avec une chaîne de travail bien huilée, les enfants sont les boucliers. Ils sont devant et prennent la main des passants qui vont s'apitoyer sur leur sort et donnent dès fois beaucoup d'argent. Sans compter que le Sénégalais, pour des raisons dictées, mystiques ou autres, aiment donner du "sarakh". Ce qui est aberrant, ces mendiants ne comprennent qu'un mot en ouolof: "Nguir Yalla".

Quid des mendiants sénégalais?

Les mendiants sénégalais ne savent plus à quel saint se vouer. Non seulement, c'était assez dur ces derniers temps à avoir un bonn pécule, mais l'arrivée des concurrents de la sous-région, a fini de mettre à genoux leur entreprise basée sur la charité.

Ce mendiant, accroché au feu rouge de Castors, entourés de plusieurs "collègues" nigériens, qui ne comprennent rien de ce qu'il dit, déballe.
"L'Etat ne fait pas son travail. ils sont partout dans le Sénégal. ils commencent dans les régions avant de venir à Dakar. Nous, déjà qu'on tirait le diable par la queue avant leur arrivée. Maintenant, c'est la croix et la bannière pour rentrer avec mille francs. Ils sont partout. Ils passent la nuit là où ils mendient. Et ce qui est grave, ils sont organisés avec des enfants qui font quasiment tout leur travail. j'ai entendu dire qu'on a rapatrié des centaines dans leur pays, mais cela ne se voit pas. ils sont comme des fourmis", s'est plaint le mendiant, qui gagnait au moins dix mille (10.000) FCfa, avant l'invasion étrangère.

Si l'Etat ne continue pas l'opération rapatriement, avec la crise malienne et l'invasion de la Russie en Ukraine, ce sera au tour des Sénégalais de s'exiler.



Mr Ndao B