En reconnaissant le travail réalisé par son prédécesseur sur le plateau de TV5, le Président Macky Sall a franchi un pas salutaire qui va dans le sens de l’exaltation de la Vérité. Il ne sert à rien de nier l’évidence : Abdoulaye Wade n’a pas mené 9490 jours d’opposition et dirigé, 12 années durant, le Sénégal, pour juste donner raison à tous ceux qui ne pensent que du mal de lui. Non ! Wade a bien été un bâtisseur. Et malgré les couacs qui ont marqué ses deux mandatures, il restera dans l’esprit de l’écrasante majorité des Sénégalais, celui qui aura déclenché l’étincelle ayant confirmé (d’abord avec le départ de Diouf) les conditions d’une nouvelle prise de conscience collective : les Sénégalais savent aujourd’hui, plus que jamais, bien aimer. Ils prennent aussi toute leur responsabilité lorsqu’il s’agit de châtier. C’est ce qu’ils ont fait avec Wade…
Ce dernier a, particulièrement pendant les quatre dernières années de son magistère, « créé » des personnages politiques que rien ne prédestinait au rôle qui leur était dévolu. Ces derniers, comme une fuite de gaz aux origines indéterminées, ont inondé pendant longtemps les médias de leurs fioritures et occupé malencontreusement l’espace public incommodant chaque jour un peu plus les Sénégalais. La défaite de Wade est ainsi interprétée par beaucoup d’observateurs comme un revers né (aussi) de l’agacement créé par cette catégorie d’acteurs sans base politique avérée, sans compétences techniques ou professionnelles reconnues et au profil moral douteux. Certains d’entre eux croient encore que les Sénégalais peuvent un jour les prendre au sérieux…
Le Président Macky Sall devrait, dans les cartes de son ambition pour le pays et ses stratégies de conquête du suffrage des Sénégalais pour les joutes à venir, intégrer le Spectrum des erreurs commises par l’ancien Chef de l’Etat, dont l’une des plus ténues et ravageuses a été identifiée dans le casting des hommes et des femmes cooptés pour mettre en œuvre les instructions présidentielles et le programme gouvernemental. Bien évidemment, le gage le plus sûr des succès électoraux pour demain, c’est essentiellement la satisfaction des attentes pressantes des populations. Beaucoup a déjà été fait dans la voie de l’assainissement des rapports avec l’argent du contribuable, la « justiciabilité » des uns et des autres, le recentrage de la politique sociale qui redonne à l’Etat ses prérogatives régaliennes dans l’assistance permanente à apporter aux plus démunis, le rappel de la priorité à accorder à l’agriculture etc. Macky Sall semble, contrairement à ce qu’on serait tenté de croire dans une rapide première lecture, dérouler, lentement mais sûrement, un projet national sur lequel il urge de communiquer de façon plus intelligente…
Je suis de ceux qui pensent que pour réussir mieux que ses prédécesseurs, le Président Sall après avoir reconnu et salué le combat de Wade pour le développement du Sénégal et de l’Afrique, ne devrait plus s’interdire de reprendre dans ce que le « père du Sopi » a initié, tout ce qui demain pourrait être inscrit dans le compteur des réalisations du quatrième Président sénégalais. La GOANA , dévoyée, avait des relents psychologiques et sociaux qui peuvent aujourd’hui encore favoriser l’émergence d’un développement rural basé sur une production agricole « démocratisée ».Il en est de même du Plan REVA. Il s’agit de relancer ces projets en éliminant les sources d’écarts qui les ont décrédibilisés.
En ce qui concerne la Culture, les chantiers de Wade sont à exécuter. L’ancien Président avait trouvé les financements nécessaires à leur réalisation. Je ne vois pas pourquoi le Président Sall ne pourrait pas, dans une belle complicité patriotique, inciter son prédécesseur à lui donner un coup de pousse pour que surgissent de terre les 7 merveilles de Dakar par exemple ! L’histoire du Grand Théâtre National a démontré que lorsque la logique de l’ « oppositionnisme » prime dans notre jugement, le rejet des idées de l’adversaire devient un réflexe fatal. Aujourd’hui, les plus sombres pourfendeurs de ce joyau (encore en chantier à l’époque) sont devenus ses défenseurs les plus éclairés. Certains d’entre eux y étalent (trop fréquemment d’ailleurs !) leur talent éprouvé, d’autres s’y rendent régulièrement pour admirer ses « miracles ». Tous en sont fiers intérieurement !
La question du Monument de la Renaissance Africaine bien heureusement soulevée dans facebook par un ancien ministre sénégalais de la culture, sous un angle très constructif, mérite elle aussi, réflexion. Que faut-il faire pour le rentabiliser et lui donner sa signification première qui se résumerait dans l’idée de l’Homme africain enfin décomplexé et prêt à aller à la conquête du monde dans le respect de l’autre mais dans une réelle prise de conscience de sa force ?
A cette question ainsi qu’à une multitude d’autres liées aux chantiers de l’ancien Président, les patriotes sincères doivent trouver réponses en pensant uniquement au développement du Sénégal.
Le Président Macky Sall devrait être l’ « Homme des synthèses », celui par qui le Sénégal réussirait sa mutation définitive dans le cercle des Etats qui prennent au sérieux les questions de développement détachées des considérations politiciennes rébarbatives. En reconnaissant publiquement la valeur de la mission accomplie par son prédécesseur, il a franchi un « pas psychologique » qui devrait le libérer définitivement d’une certaine posture culpabilisante ( ?) née d’une atmosphère jusque là polluée par la fragilité d’une coalition obsédée par l’image d’un « Wade toujours dangereux ».Le Sénégal a besoin d’avancer. Le Président Sall l’a compris et le souhaite. Aidons-le à réussir en bannissant les rancœurs et la chasse aux sorcières… pendant qu’il est encore temps.
Dr.Souleymane Anta Ndiaye
Initiateur du Pôle de Jonction
souleyanta@gmail.com
Ce dernier a, particulièrement pendant les quatre dernières années de son magistère, « créé » des personnages politiques que rien ne prédestinait au rôle qui leur était dévolu. Ces derniers, comme une fuite de gaz aux origines indéterminées, ont inondé pendant longtemps les médias de leurs fioritures et occupé malencontreusement l’espace public incommodant chaque jour un peu plus les Sénégalais. La défaite de Wade est ainsi interprétée par beaucoup d’observateurs comme un revers né (aussi) de l’agacement créé par cette catégorie d’acteurs sans base politique avérée, sans compétences techniques ou professionnelles reconnues et au profil moral douteux. Certains d’entre eux croient encore que les Sénégalais peuvent un jour les prendre au sérieux…
Le Président Macky Sall devrait, dans les cartes de son ambition pour le pays et ses stratégies de conquête du suffrage des Sénégalais pour les joutes à venir, intégrer le Spectrum des erreurs commises par l’ancien Chef de l’Etat, dont l’une des plus ténues et ravageuses a été identifiée dans le casting des hommes et des femmes cooptés pour mettre en œuvre les instructions présidentielles et le programme gouvernemental. Bien évidemment, le gage le plus sûr des succès électoraux pour demain, c’est essentiellement la satisfaction des attentes pressantes des populations. Beaucoup a déjà été fait dans la voie de l’assainissement des rapports avec l’argent du contribuable, la « justiciabilité » des uns et des autres, le recentrage de la politique sociale qui redonne à l’Etat ses prérogatives régaliennes dans l’assistance permanente à apporter aux plus démunis, le rappel de la priorité à accorder à l’agriculture etc. Macky Sall semble, contrairement à ce qu’on serait tenté de croire dans une rapide première lecture, dérouler, lentement mais sûrement, un projet national sur lequel il urge de communiquer de façon plus intelligente…
Je suis de ceux qui pensent que pour réussir mieux que ses prédécesseurs, le Président Sall après avoir reconnu et salué le combat de Wade pour le développement du Sénégal et de l’Afrique, ne devrait plus s’interdire de reprendre dans ce que le « père du Sopi » a initié, tout ce qui demain pourrait être inscrit dans le compteur des réalisations du quatrième Président sénégalais. La GOANA , dévoyée, avait des relents psychologiques et sociaux qui peuvent aujourd’hui encore favoriser l’émergence d’un développement rural basé sur une production agricole « démocratisée ».Il en est de même du Plan REVA. Il s’agit de relancer ces projets en éliminant les sources d’écarts qui les ont décrédibilisés.
En ce qui concerne la Culture, les chantiers de Wade sont à exécuter. L’ancien Président avait trouvé les financements nécessaires à leur réalisation. Je ne vois pas pourquoi le Président Sall ne pourrait pas, dans une belle complicité patriotique, inciter son prédécesseur à lui donner un coup de pousse pour que surgissent de terre les 7 merveilles de Dakar par exemple ! L’histoire du Grand Théâtre National a démontré que lorsque la logique de l’ « oppositionnisme » prime dans notre jugement, le rejet des idées de l’adversaire devient un réflexe fatal. Aujourd’hui, les plus sombres pourfendeurs de ce joyau (encore en chantier à l’époque) sont devenus ses défenseurs les plus éclairés. Certains d’entre eux y étalent (trop fréquemment d’ailleurs !) leur talent éprouvé, d’autres s’y rendent régulièrement pour admirer ses « miracles ». Tous en sont fiers intérieurement !
La question du Monument de la Renaissance Africaine bien heureusement soulevée dans facebook par un ancien ministre sénégalais de la culture, sous un angle très constructif, mérite elle aussi, réflexion. Que faut-il faire pour le rentabiliser et lui donner sa signification première qui se résumerait dans l’idée de l’Homme africain enfin décomplexé et prêt à aller à la conquête du monde dans le respect de l’autre mais dans une réelle prise de conscience de sa force ?
A cette question ainsi qu’à une multitude d’autres liées aux chantiers de l’ancien Président, les patriotes sincères doivent trouver réponses en pensant uniquement au développement du Sénégal.
Le Président Macky Sall devrait être l’ « Homme des synthèses », celui par qui le Sénégal réussirait sa mutation définitive dans le cercle des Etats qui prennent au sérieux les questions de développement détachées des considérations politiciennes rébarbatives. En reconnaissant publiquement la valeur de la mission accomplie par son prédécesseur, il a franchi un « pas psychologique » qui devrait le libérer définitivement d’une certaine posture culpabilisante ( ?) née d’une atmosphère jusque là polluée par la fragilité d’une coalition obsédée par l’image d’un « Wade toujours dangereux ».Le Sénégal a besoin d’avancer. Le Président Sall l’a compris et le souhaite. Aidons-le à réussir en bannissant les rancœurs et la chasse aux sorcières… pendant qu’il est encore temps.
Dr.Souleymane Anta Ndiaye
Initiateur du Pôle de Jonction
souleyanta@gmail.com