L’exploitation abusive et inhumaine continue d’être le fort de certains chefs d’entreprises. L’ouvrier, très peu protégé, est souvent exploité à mort, sans la moindre conséquence. Certaines entreprises enregistrent en permanence des accidents graves et des pertes en vies humaines. Malgré tout, un silence de cathédrale mythique règne, suite à ces pertes en vie.
Ni l’autorité étatique, ni les syndicats des ouvriers, concernés en premier chef, ne pipent mot. Certains, de ces représentants d’ouvriers, sont accusés d'être tout bonnement des « corrompus », qui font un semblant d’aller dans le sens de combattre l’injuste pour de meilleures conditions de travail. Alors qu'ils cachent bien leur jeu de dupes pour mieux servir le patronat qui bâillonne le travailleur dans son lieu de travail.
Ainsi, écoeurée du mauvais traitement d’employés au service d’employeurs, obnubilés par le gain facile et un accroissement constant de leurs recettes, une source a contacté Leral.net pour dénoncer les pratiques de l’entreprise Métal Afrique. Ladite entreprise, dénonce-t-elle, ne cesse d’enregistrer de manière fréquente des accidents de travail. « A Métal Afrique, des accidents de travail sont fréquents. Le dernier remonte au mardi 10 avril 2018 dans une de leurs usines sise à Mbao. Deux ouvriers sont décédés sur le coup. L'une des victimes était même un étudiant qui passait son temps libre à l’usine », a expliqué la source de Leral.
Notre contact très remonté contre la no- protection des employés de cette entreprise, revient sur le film d’horreur, ayant occasionné la mort de ces deux travailleurs, précairement engagés dans l’accomplissement d’activités à haut risque. « Ces deux employés ont perdu la vie. Parce que c’est des paquets de fer de près de 04 à 7 tonnes, qui sont tombés sur eux. Et ils sont décédés sur le coup », constate la source de Leral.
Loin de se limiter à cet accident dramatique, survenu le 10 avril dernier, la source précise qu’il y a de cela 45 ans jours, un autre accident de travail a eu lieu à Métal Afrique. Cette fois-ci, c’est à Yarakh. Un ouvrier, nommé Paul Ndour, regrette-t-elle, a été coincé mortellement entre deux camions. Et, deux semaines avant la mort de ce dernier, un autre ouvrier est décédé aussi, suite à un accident de travail au niveau de la 2e Usine de Métal Afrique de Yarakh.
La Direction, dirigée par un Libanais, relève la source, refuse de manière catégorique que ces accidents récurrents soit médiatisés. « Les anciens délégués du personnel ont tout fait pour dénoncer les conditions de travail très précaires des ouvriers dans les usines de Métal Afrique. Les conditions de sécurité sont quasi-inexistantes dans ces usines. Et, les accidents non mortels sont aussi, fréquents. Chaque semaine, l’usine enregistre au moins un accident, dont les victimes s’en sortent soit, avec des blessures graves ou avec la perte d’un de leurs membres. La Direction essaie toujours d’étouffer la réaction des travailleurs », déplore la source.
« Metal Afrique, maître dans l’art de détruire »
Pis encore, se désole-t-on, Métal Afrique aurait noué un long bail avec l’exploitation d’ouvriers. L’entreprise aurait fait le choix depuis 1993, de recruter des travailleurs sur la base de contrats à durée déterminée (Cdd) de 03 Mois, renouvelables. D’après la source, la Direction se défend ensoutenant qu’ils ont pour eux la loi qui leur permet de procéder de la sorte.
L’entreprise avec ses 5 Usines et ses 600 employés, indique-t-elle, argue du prétexte d’être juste à la recherche d'un complément d'effectifs. « Certains travailleurs de cette entreprise sont en CDD depuis plus de 15 ans. En plus de cela, il y a des journaliers qui ont servi cette entreprise sans contrat de travail pendant 15 à 18 ans. Et les responsables libanais harcèlent à longueur de journée les ouvriers. Des caméras de surveillance sont placées partout dans l'usine. Même en face des toilettes pour voir qui y entre. Les minutes sont comptées pour ceux qui vont aux toilettes. On a seulement droit à juste 30 mn de pause et personne n'a le droit de souffler un peu. Même si on est fatigué », se désole l’informateur de Leral.
Sous ce registre, il a été constaté que la souffrance des travailleurs de Métal Afrique est plus que profonde. Même malade, le travailleur serait obligé de se déplacer jusque dans l’usine. Sinon, il se verrait refuser la prise en compte de son bulletin médical.
« Des délégués du personnel ont essayé de revendiquer pour plus de droits en allant à la justice. Ces derniers, ont été licenciés sans droit et sans autorisation de l'inspection du travail.» Et c’est des licenciements faits avec la complicité des certains syndicalistes du Sénégal.
Le patron dit au quotidien et à qui veut l'entendre, « Kouma yobou ci yone, ma dakk la, ( ndlr: si vous me traînez en justice, je vous vire) , sans droit », se plait-il à répéter.
D'ailleurs, l'affaire de ces délégués renvoyés, révèle-t-on, est en justice. Son délibéré se fera dans les prochains jours. A la place de ces licenciés sans droit, la Direction aurait pris le soin de choisir les actuels délégués syndicaux.
L’inexistence de comité d’hygiène figure également parmi les griefs évoqués, malgré les maladies du travail qui se répandent.
La plus fréquente, renseigne la source, est le cancer, dû à la poudre de fer et à l'acide utilisés. « Il y a des pères de famille qui travaillent dur dans cette entreprise. Ils n'ont même pas 75.000 FCfa de salaire. Ils sont harcelés jour et nuit. Alors que l'entreprise fonctionne en 03 quarts et iqu'ls refusent catégoriquement de mettre en place un système de ramassage du personnel », insiste-t-elle.
Lesdits travailleurs, victimes dans leur chair de mauvais traitements, demandent l’intervention des autorités étatiques pour faire cesser le manque de respect, auquel ils sont confrontés. L’ouvrier, disent-ils, doit être protégé dans son lieu de travail pour faciliter son épanouissement. Et ils exigent un rappel à l’ordre à certains chefs d’entreprise, qui pratiquent un esclavagisme des temps modernes. Sinon, encore et toujours, le travailleur sera le seul perdant.
O WADE Leral
Ni l’autorité étatique, ni les syndicats des ouvriers, concernés en premier chef, ne pipent mot. Certains, de ces représentants d’ouvriers, sont accusés d'être tout bonnement des « corrompus », qui font un semblant d’aller dans le sens de combattre l’injuste pour de meilleures conditions de travail. Alors qu'ils cachent bien leur jeu de dupes pour mieux servir le patronat qui bâillonne le travailleur dans son lieu de travail.
Ainsi, écoeurée du mauvais traitement d’employés au service d’employeurs, obnubilés par le gain facile et un accroissement constant de leurs recettes, une source a contacté Leral.net pour dénoncer les pratiques de l’entreprise Métal Afrique. Ladite entreprise, dénonce-t-elle, ne cesse d’enregistrer de manière fréquente des accidents de travail. « A Métal Afrique, des accidents de travail sont fréquents. Le dernier remonte au mardi 10 avril 2018 dans une de leurs usines sise à Mbao. Deux ouvriers sont décédés sur le coup. L'une des victimes était même un étudiant qui passait son temps libre à l’usine », a expliqué la source de Leral.
Notre contact très remonté contre la no- protection des employés de cette entreprise, revient sur le film d’horreur, ayant occasionné la mort de ces deux travailleurs, précairement engagés dans l’accomplissement d’activités à haut risque. « Ces deux employés ont perdu la vie. Parce que c’est des paquets de fer de près de 04 à 7 tonnes, qui sont tombés sur eux. Et ils sont décédés sur le coup », constate la source de Leral.
Loin de se limiter à cet accident dramatique, survenu le 10 avril dernier, la source précise qu’il y a de cela 45 ans jours, un autre accident de travail a eu lieu à Métal Afrique. Cette fois-ci, c’est à Yarakh. Un ouvrier, nommé Paul Ndour, regrette-t-elle, a été coincé mortellement entre deux camions. Et, deux semaines avant la mort de ce dernier, un autre ouvrier est décédé aussi, suite à un accident de travail au niveau de la 2e Usine de Métal Afrique de Yarakh.
La Direction, dirigée par un Libanais, relève la source, refuse de manière catégorique que ces accidents récurrents soit médiatisés. « Les anciens délégués du personnel ont tout fait pour dénoncer les conditions de travail très précaires des ouvriers dans les usines de Métal Afrique. Les conditions de sécurité sont quasi-inexistantes dans ces usines. Et, les accidents non mortels sont aussi, fréquents. Chaque semaine, l’usine enregistre au moins un accident, dont les victimes s’en sortent soit, avec des blessures graves ou avec la perte d’un de leurs membres. La Direction essaie toujours d’étouffer la réaction des travailleurs », déplore la source.
« Metal Afrique, maître dans l’art de détruire »
Pis encore, se désole-t-on, Métal Afrique aurait noué un long bail avec l’exploitation d’ouvriers. L’entreprise aurait fait le choix depuis 1993, de recruter des travailleurs sur la base de contrats à durée déterminée (Cdd) de 03 Mois, renouvelables. D’après la source, la Direction se défend ensoutenant qu’ils ont pour eux la loi qui leur permet de procéder de la sorte.
L’entreprise avec ses 5 Usines et ses 600 employés, indique-t-elle, argue du prétexte d’être juste à la recherche d'un complément d'effectifs. « Certains travailleurs de cette entreprise sont en CDD depuis plus de 15 ans. En plus de cela, il y a des journaliers qui ont servi cette entreprise sans contrat de travail pendant 15 à 18 ans. Et les responsables libanais harcèlent à longueur de journée les ouvriers. Des caméras de surveillance sont placées partout dans l'usine. Même en face des toilettes pour voir qui y entre. Les minutes sont comptées pour ceux qui vont aux toilettes. On a seulement droit à juste 30 mn de pause et personne n'a le droit de souffler un peu. Même si on est fatigué », se désole l’informateur de Leral.
Sous ce registre, il a été constaté que la souffrance des travailleurs de Métal Afrique est plus que profonde. Même malade, le travailleur serait obligé de se déplacer jusque dans l’usine. Sinon, il se verrait refuser la prise en compte de son bulletin médical.
« Des délégués du personnel ont essayé de revendiquer pour plus de droits en allant à la justice. Ces derniers, ont été licenciés sans droit et sans autorisation de l'inspection du travail.» Et c’est des licenciements faits avec la complicité des certains syndicalistes du Sénégal.
Le patron dit au quotidien et à qui veut l'entendre, « Kouma yobou ci yone, ma dakk la, ( ndlr: si vous me traînez en justice, je vous vire) , sans droit », se plait-il à répéter.
D'ailleurs, l'affaire de ces délégués renvoyés, révèle-t-on, est en justice. Son délibéré se fera dans les prochains jours. A la place de ces licenciés sans droit, la Direction aurait pris le soin de choisir les actuels délégués syndicaux.
L’inexistence de comité d’hygiène figure également parmi les griefs évoqués, malgré les maladies du travail qui se répandent.
La plus fréquente, renseigne la source, est le cancer, dû à la poudre de fer et à l'acide utilisés. « Il y a des pères de famille qui travaillent dur dans cette entreprise. Ils n'ont même pas 75.000 FCfa de salaire. Ils sont harcelés jour et nuit. Alors que l'entreprise fonctionne en 03 quarts et iqu'ls refusent catégoriquement de mettre en place un système de ramassage du personnel », insiste-t-elle.
Lesdits travailleurs, victimes dans leur chair de mauvais traitements, demandent l’intervention des autorités étatiques pour faire cesser le manque de respect, auquel ils sont confrontés. L’ouvrier, disent-ils, doit être protégé dans son lieu de travail pour faciliter son épanouissement. Et ils exigent un rappel à l’ordre à certains chefs d’entreprise, qui pratiquent un esclavagisme des temps modernes. Sinon, encore et toujours, le travailleur sera le seul perdant.
O WADE Leral