La décision de Donald Trump sur Jérusalem au prisme de la géopolitique et du droit international
Donald Trump, le président des Etats-Unis vient de signer la reconnaissance officielle par son pays de Jérusalem comme capitale officielle de l’Etat d’Israël. En agissant ainsi, il ne fait que tenir sa promesse de campagne comme l’écrit Bruno Guigue : « A neuf semaines du scrutin, le candidat républicain se résout à abattre sa dernière carte. Elle lui permettra, espère-t-il, de surpasser Hillary Clinton, de la prendre à revers sur son propre terrain. C’est alors qu’il rencontre publiquement Benyamin Nétanyahou, le 26 septembre 2016. A l’issue de cette entrevue, à New York, Trump promet de reconnaître Jérusalem comme “la capitale indivisible d’Israël” et d’y installer l’ambassade américaine s’il est élu à la présidence. Fabuleux cadeau à l’Etat d’Israël, violation du droit international, cette concession à l’occupant serait lourde de conséquences. Trump le sait. Mais il était difficile de faire mieux pour séduire le lobby. »[[1]]url:#_ftn1
Pour couronner le tout, Trump et son régime continuent à considérer que la paix est possible malgré cette reconnaissance et que le statut des lieux saints musulmans et chrétiens ne changera pas. N’est-ce pas là une façon d’avouer que ce sont les Etats-Unis qui disent à Israël, un Etat souverain, ou que tout ce que celui-ci fera trouvera une caution favorable chez Trump ?
A ce sujet, ces lignes de l’Union Française Juive pour la Paix apportent une clarification courageuse et lucide : « Donald Trump vient de violer un peu plus le droit international en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël et en mettant fin pour longtemps, à toute perspective de paix fondée sur l’égalité des droits et la justice au Proche-Orient. Il confirme son alignement complet sur les Chrétiens sionistes américains (qui sont des antisémites) et sur un gouvernement israélien d’extrême-droite, qui a totalement libéré la parole raciste ou la déshumanisation de « l’Autre »[[2]]url:#_ftn2
Donald Trump et son équipe justifient cette décision à travers grosso modo, cinq principaux arguments :
i) c’était une promesse électorale qu’il fallait tenir ;
ii) c’est la volonté du peuple américain dont les présidents successifs reportent la signature depuis 1995 ;
iii) Israël administre Jérusalem de fait donc il est normal que cette réalité soit reconnue et officialisée ;
iv) Israël est un Etat souverain qui a le droit de déterminer sa propre capitale ;
v) le moment est venu de reconnaitre Jérusalem comme capitale officielle d’Israël !
Il nous semble important de commencer par examiner les arguments susmentionnés. Pour ce qui est de la promesse électorale, ces lignes de Bruno Guigue suffisent à clarifier la motivation opportuniste de Donald Trump : « Invité à l’assemblée annuelle de l’AIPAC, le 21 mars 2016, Donald Trump fait l’impossible pour faire oublier ses déclarations antérieures. Il refusait de prendre position sur la question palestinienne tant qu’il ne serait pas à la Maison-Blanche. Il hésitait à dire si les États-Unis devaient reconnaître ou non Jérusalem comme capitale d’Israël. Il disait que l’Etat hébreu devait payer l’aide militaire octroyée par les USA. Désormais, c’est fini. En vingt minutes, il dit à son auditoire ce qu’il voulait entendre et il obtient des salves d’applaudissements. Debout, en “standing ovation » .
Pour ce qui est de la référence à la volonté du peuple américain, c’est vrai que tous les 6 mois, les présidents qui se sont succédé à la tête des Etats-Unis, ont reporté la signature de la reconnaissance. Mais ce qui importe le plus, c’est de savoir que leurs équipes respectives ont pensé à juste raison, qu’il n’était pas opportun de le faire pour ne pas rajouter de l’instabilité à cette région et compromettre toute chance de résolution pacifique du conflit Israël-Palestine. Il faut donc se demander pourquoi ce président de peu d’expérience en politique tout court et notamment, en politique des affaires étrangères prend en l’état actuel de la région, une telle décision. Une réponse serait de dire qu’il se sert de cette question comme exutoire pour atténuer et détourner l’attention des Américains et du monde, des pressions de plus en plus fortes qui touchent à la personne du président Donald Trump lui-même et à des membres très proches de lui, y compris sa famille.
Les résultats des enquêtes en cours sur une éventuelle collision de ses collaborateurs avec la Russie lors des élections présidentielles et sur d’autres « affaires » ne sont pas du tout favorables à Donald Trump, sa famille et ses collaborateurs. C’est la stratégie qui consiste à redorer son blason en posant des actes à l’international, peu importe leurs conséquences sur les pays et les vies humaines touchés. Le cas de Sarkozy dans sa guerre contre Kadhafi pourrait relever de cette plus que cynique option. L’attendu serait d’en appeler à l’unité nationale si une mobilisation des pays arabo-musulmans devenait une menace non négligeable pour l’Etat d’Israël. Et dans ce cas de figure, on pourrait se retrouver avec des expressions du genre « Qui n’est pas avec nous et à côté d’Israël (quoi qu’il fasse) est contre nous et se trouve dans l’axe du mal et de la barbarie ! » On se rappelle des propos de Bush fils voulant en découdre coûte que coûte avec Saddam Hussein après les attentats du 11 septembre 2001.
Si la volonté d’un peuple tel que celui américain qui est membre de surcroit du Conseil de sécurité des Nations-Unies, devait se suffire à elle-même contre celle des autres peuples de l’ONU, on va vers la raison du plus fort et la destruction du droit international pour in fine récolter le chaos que justement on a voulu prévenir et éviter ou solutionner en créant des cadres juridiques qui engagent les parties prenantes. Tous les pays qui veulent rester cohérents avec leurs engagements en matière de droit international ne peuvent que se désoler, regretter ou condamner cette décision de Trump.
Celle-ci vient parachever l’attitude d’obstruction et les actes de blocage systématique de l’application de toutes ces résolutions de l’ONU sur la question palestinienne que les régimes américains ont eus à poser par le truchement de cet anachronique et injuste truc appelé, droit de véto. C’est un échec pour le monde de vivre avec un pays dont la volonté du peuple est suspendue comme une épée de Damoclès sur celle des autres.
A travers sa décision qu’il trouve bonne pour les Etats Unis, Trump fait le dangereux pari d’opposer la volonté de son peuple à faire ce qu’il veut à celle du reste du monde (excepté Israël); qui veut que le droit international soit dit. On se rappelle les ravages de l’unilatéralisme de Bush qui a conduit au désastre irakien et de ce qui s’en est suivi.
On peut aussi penser que Trump a pris cette décision sur la base de l’évaluation de l’état de faiblesse actuelle, c’est peu dire, qui caractérise les pays arabes et musulmans qui entourent le territoire et les terres occupées par l’Etat d’Israël. En effet, la guerre au Yémen, les tensions entre l’Arabie saoudite et l’Iran, la guerre en Syrie, en Irak, la tentative d’isolement du Qatar et la stratégie de résistance que ce pays met en place, la répression sans merci que Al Sissi mène contre les frères musulmans en Egypte par tous les moyens, les tensions entre la Turquie et les Etats-Unis via l’Otan, l’instabilité du Liban, etc., sont là pour malheureusement en attester.
Toutefois, il faut signaler que les attitudes et options des pays arabes et musulmans, les reculades récurrentes, la complicité passive voir active des uns et des autres par peur d’être taxé d’antisémite ou de fragiliser le seul état démocratique (et colonial) de la région, les divisions intra palestiniennes (Fatah, Hamas) et guerres régionales ont largement créé ce vide que Trump a exploité pour signer.
Examinons maintenant l’argument du fait accompli: « Israël administre de fait Jérusalem, c’est une réalité que la signature de Trump ne fait qu’officialiser ». Guigue écrit encore « A la face du monde, le président américain vient de déclarer que la partie est finie. Quitte à décrédibiliser ses alliés arabes, il proclame que le fait accompli colonial en Palestine , est irréversible » .
Il faut commencer par dire qu’Israël est au 21e siècle, un Etat qui occupe les territoires du peuple palestinien, occupation condamnée par maintes résolutions de l’ONU ! Cette occupation qui progresse tous les jours et dont certains demandent poliment le « gel », fait que personne ne sait même pas, à l'instar de Donald Trump où s’arrête le territoire d’Israël. Cet argument se heurte au moins à deux gros écueils : d’une part, il occulte l’historicité de la mise en place de l’Etat d’Israël ainsi que de toutes les injustices, complicités et autres trahisons d’engagements qui ont abouti à ce fait. Aussi, cet argument met entre parenthèse la question morale ainsi exprimée « est-ce que toute réalité notamment politique, est juste et bonne ? »
Qu’est-ce qui reste en nous, en Donald Trump, en les Américains et en les Iqui supportent sa décision, si ce genre de questions est mis sous le boisseau parce qu’il s’agit d’Israël ? Toutes les grandes figures américaines, à supposer que Donald Trump connaisse leurs écrits, de la philosophie morale, de la justice et des droits de l’homme vont se retourner dans leurs tombeaux. Le lobby juif étasunien et les chrétiens messianiques et pro sionistes, n’apportent rien de bon aux Américains ni au reste du monde ni à Israël, en influençant et favorisant cette signature de Donald Trump.
D’autre part, l’argument du fait accompli à officialiser veut nous obliger à ne pas qualifier, c’est-à-dire à ne pas critiquer Israël en droite ligne de la question que pose Boniface. Pourtant, même si comparaison n’est pas raison, pour toutes les innombrables interventions des Etats-Unis dans le temps et dans l’espace, il a fallu qualifier des faits. C’est ainsi que Donald Trump passe le temps à dire que tel ou tel régime ou pays est ainsi ou ainsi, que tel président est tel ou tel ou tel ! Bush fils a dû qualifier d’axe du mal certains pays quand il a voulu envahir l’Iraq dont le président était faussement accusé de détenir des armes de destruction massive.
Sarkozy a qualifié Kadhafi de meurtrier de son propre peuple qui préparait un massacre pour justifier sa guerre, etc. C’était une réalité que Saddam était au pouvoir en Iraq, Kadhafi en Libye, les Talibans en Afghanistan, DAECH dans les territoires qu’il administrait. Quand on a voulu venir à bout de ces régimes et changer ces réalités, on s’est donné les moyens de le faire ! C’était une réalité que les Treize colonies d'Amérique du Nord étaient sous dépendance de la Grande-Bretagne mais qu’elles se glorifient de s’être battues de 1775 à 1783, pour changer cette réalité !
L’administration de Jérusalem et les colonisations au quotidien, ainsi que la prison à ciel ouvert qu’est devenu Gaza sont le fait d’Israël et des réalités qu’il convient d’apprécier à l’aune des valeurs de droit et de justice sinon on va droit à une politique de dé-civilisation, qui va engendrer des monstres et faire du monde, une réalité insupportable pour les fragiles humains que nous sommes.
Le peuple américain qui a mené sa guerre d’indépendance et combattu hier et aujourd’hui contre des réalités jugées mauvaises, ne peut pas au nom de son amitié indéfectible avec Israël, tomber à ce niveau d’insignifiance morale, d’irrespect du droit international et de remise en cause de l’égale dignité des peuples à disposer de leurs terres, de leur souveraineté, de leur histoire et de leur imaginaire. C’était aussi une réalité que Paris a été occupée par les nazis, que le Soudan était un seul pays avant d’être amputé récemment de sa partie sud ! Tout ce que Donald Trump est en train de vouloir changer pour le bien des Etats-Unis selon lui dans les politiques d’Obama, ont été des réalités jusqu’à ce qu’il vienne au pouvoir !
Quant à l’argument du droit pour un Etat souverain y compris Israël de déterminer sa propre capitale, il fait abstraction de ceci qu’on est en zone de conflit où des résolutions ont été prises par les Nations-Unies. On n’est pas dans un cas simple d’un pays qui se donne une capitale où il veut, dans son territoire légal. Est-ce une bonne chose pour la paix mondiale et régionale que de laisser des peuples en conflit sur un territoire, fixer leurs capitales sur la base de la force ? On aboutirait à quoi si un pays x en dispute avec un autre y sur un territoire t détermine sa capitale de façon unilatérale ? Heureusement que cela ne se passe pas comme cela tous les jours et partout.
La décision de Trump sur Jérusalem au prisme du messianisme juif, chrétien et musulman
Examinons maintenant la dimension métapolitique de la décision de Donald Trump sur la base de ce qu’en dit Guigue : « En validant la rhétorique israélienne sur “Jérusalem réunifiée”, le président américain restaure également la primauté du théologique sur le politique. Les prétentions sionistes sur la Ville sainte se réclament du texte biblique. En les accréditant, Trump réintroduit le sacré dans un conflit d’essence profane. Il percute le droit international avec le droit divin. Il masque d’un écran de fumée, l’affrontement qui oppose l’occupant et l’occupé. Cette concession à la mythologie sioniste occulte la lutte de libération nationale du peuple palestinien. A une époque ou la manipulation du “religieux” sert l’impérialisme, ce n’est pas innocent. » (voir lien susmentionné)
Il est vrai que le conflit israélo-palestinien revêt une dimension profane au sens où les vicissitudes de l’histoire ont fait qu’en un moment donné, le sionisme et ses souteneurs ont réussi à faire s’installer beaucoup de juifs en terre de Palestine pour des raisons de survie, vu le développement de l’antisémitisme partout en Europe de l’ouest comme de l’est et surtout après les coups portés par l’abominable nazisme. Toutefois, la propagande de Ben Gourion et des acolytes a largement joué sur la terre de Palestine comme « terre promise par Dieu à Israël » sur la base de références de la Bible (Ancien testament).
Voici comment Ben Gourion en parle lors du 25e congrès sioniste mondial, en janvier 1961 : « Depuis le jour où l’Etat juif a été établi, et que les portes d’Israël ont été ouvertes à tous les juifs qui voulaient venir, tout juif religieux viole chaque jour les préceptes du judaïsme et la Tora d’Israël en restant dans la Diaspora » (Palestine, terre des messages divins, Roger Garaudy, Ed. Al Fihrist, 1998)
Cette question de la terre promise est aussi liée à la venue du Messie à la « fin des temps. » On ne peut pas dire que tous les juifs partagent cette interprétation de ce qui est mentionnée dans l’Ancien testament sur la terre promise. Dans l’ouvrage précité de Garaudy, il est question de fortes oppositions à l’usage sioniste de la « terre promise » de la part de nombre de rabbins. Cette opposition est incarnée par des courants qui existent encore de nos jours en Israël comme ailleurs dans la diaspora juive. En effet, il existe nombre de juifs athées et laïcs qui n’y adhèrent pa,s mais s’en accommodent étant donné que cela leur offre un territoire où ils peuvent vivre plus ou moins en paix.
En effet, ils n’en pouvaient plus de vivre dans l’ostracisme et l’antisémitisme dont ils faisaient l’objet un peu partout en Europe occidentale comme orientale, jusqu’à la tentative de solution finale avec Hitler et son régime. A noter que l’histoire cite à plusieurs reprises des conditions d’hospitalité, en rien comparables à ce qui se passait ailleurs, dont bénéficièrent les juifs en terres musulmanes De même, du côté palestinien, il y a des chrétiens arabes qui ne partagent pas la position théologique musulmane sur la question mais qui considèrent avoir le droit de vivre dans un état souverain, sur la terre de leurs ancêtres actuellement en partie occupée par Israël.
Il ne s’agit pas de faire table rase des croyances des uns et des autres, sur leurs postures messianiques respectives mais plutôt d’en comprendre les aspects les plus significatifs aux fins d’un bon vivre ensemble basé sur la connaissance et le respect mutuel. A ce sujet, grosso modo, le judaïsme rabbinique enseigne ceci :
Au minima l’actuel périmètre de la Palestine est une partie de la terre que Dieu a promise à Israël et sa descendance et à maxima du fleuve Nil au fleuve de l’Euphrate ;
Jérusalem est unique et indivisible comme capitale éternelle d’Israël ; le Messie fils de David viendra à la fin des temps redonner toute sa souveraineté politique et sa grandeur spirituelle à Israël et reconstruira le Temple (3e reconstruction) ;
Cela se fera après qu’Israël ait subi de grandes épreuves de la part de peuples ennemis, (Gog et Magog) ;
Le Messie fils de David rassemblera tous les fils d’Israël de partout dans le monde ; il adviendra un temps de paix et d’abondance dans le monde entier et la connaissance de Dieu à travers l’étude de la Tora, sera le plaisir indépassable, une sorte de nirvana spirituel.
D’un point de vue chrétien avec la nuance protestante sur la question, voici ce qui est dit à propos des mêmes sujets :
Avec la venue du fils de Dieu, Jésus, c’est un nouveau testament (une nouvelle alliance) qui entre en vigueur et c’est l’église qui est désormais le peuple de Dieu ;
Jésus qui est le vrai Messie qu’Israël n’a pas reconnu ou a refusé d’accepter sera de retour à la fin des temps ;
C’est par son sang que Jésus assume la rédemption de toute personne juive ou non qui croit en son statut de fils de Dieu envoyé par son Père (Dieu) pour racheter les péchés de l’humanité ;
Jésus triomphera de l’Antéchrist et fera régner la paix éternelle dans une terre transformée en une nouvelle création après avoir jugé les hommes au nom de son père (Dieu).
Dans le courant des évangélistes issus du protestantisme, et autres chrétiens messianiques, il existe des souteneurs du sionisme sur la base de leur interprétation de ce que dit la Bible (Ancien et Nouveau Testament) sur la terre promise et sur la seconde venue de Jésus. Ce courant très dynamique et assez influent aux Etats Unis d’Amérique, surtout à travers des télévangélistes très à l’aise dans le discours de propagande, défend les points suivants :
Le peuple juif reste le peuple « souche » de la foi abrahamique et de la première Alliance ;
Jésus fils de Dieu est le Messie que le peuple juif n’a pas reconnu ;
Il reviendra le convertir à la foi en son statut divin ;
Il faut bien s’occuper d’Israël et le protéger ainsi que « sa terre promise » pour préparer le retour de Jésus qui est venu racheter les péchés de l’humanité et sera cette fois –ci reconnu du peuple juif par lequel Dieu a béni le monde.
La posture musulmane sur ces sujets, inclut les points suivants : Il y a bien en cette terre de Palestine, un périmètre saint en ce qu’il était un lieu de prosternation (mosquée) depuis l’époque d’Abraham ;
Dieu a promis aux fils d’Israël (autre nom du prophète Jacob) de les installer sur la terre de Palestine après leur sortie d’Egypte sur la base du respect de l’Alliance qui repose sur deux piliers : la foi et le culte du Dieu unique Celui d’Abraham, d’Ismail et d’Isaac et l’observance de la Loi de Dieu écrite dans la Tawrât révélée à Moise ;
Le non-respect des termes de l’Alliance a remis en cause la possession de la terre sainte d’où la destruction du temple à deux reprises et la dispersion des fils d’Israël dans le monde ; Jésus, humain sans père et prophète est le vrai Messie que certains fils d’Israël ont rejeté ;
Lors de sa seconde venue à la fin des temps, Jésus éliminera le faux Messie, qui l’aura précédé et abusé beaucoup de fils d’Israël, à la porte de Ludd à côté de Jérusalem ;
Tous ceux qui ont reçu l’écriture révélée, restés vivants à son retour, le reconnaitront et croiront en lui comme prophète et vrai Messie ;
Au temps du règne de Jésus, le monde sera en paix et l’abondance sera de mise et il sera un gouvernant (hâkim) qui va administrer une justice exemplaire.
Perspectives
Donald Trump vient de tenir sa promesse, il s’ensuit une question incontournable, à savoir, quand est-ce que l’ONU, les pays arabo-musulmans et le reste du monde tiendront la leur ? En d’autres termes n’est-il pas le moment après celui trumpien, de prendre des mesures vraiment efficaces qui contraindront Israël à discuter des conditions d’une solution équitable et durable au conflit qui l’oppose aux palestiniens ;
Dans cette attente, la ligue des Etats arabes, l’Union européenne, l’Organisation de la Coopération islamique, la Ligue Islamique Mondiale, le Vatican, la Russie et d’autres entités et personnes influentes dans le monde actuel devraient s’allier à cette fin ;
Le Fatah et le Hamas devront se mettre d’accord sur une stratégie et un plan d’action communs, sinon ce sont tous ces deux mouvements qui vont perdre devant la conquête israélienne de ce qui reste de leurs terres, pour peser ensemble sur le processus de règlement équitable du conflit qui les oppose à Israël ;
Les organisations et personnalités influentes dans les pays arabo-musulmans se doivent de mieux sensibiliser leurs populations sur ce sujet et demander des comptes à leurs gouvernants ;
Favoriser dans les réseaux sociaux, un vaste mouvement de défense des droits du peuple palestinien ;
Poser des actes symboliques et pratiques contre les autorités américaines et israéliennes au plan politique et économique ;
L’erreur serait d’exposer quelques vaillants jeunes palestiniens aux armes israéliennes au nom d’une intifada qui en prépare une autre.
Fait à Dakar, le 10/12/2017 – Rabi ‘ul awwal 1439
Ahmadou Makhtar Kanté
Imam, écrivain et conférencier
amakante@gmail.com
[[1]]url:#_ftnref1 https://oumma.com/allegeance-de-washington-a-letat-colon/