Météo politique au Sénégal : que nous réserve ce début d’année ?

(XAMLE.NET) - Ce mois de janvier 2012 est placé sous haute tension parce que décisif pour le sort du pays. Le pire peut survenir, comme le meilleur. En effet, le 29 de ce mois crucial, le Conseil constitutionnel va publier la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle de février. Ce jour sera placé à haut risque puisque les opposants à Wade, regroupés dans le M23, ont déjà prévus de se rendre devant le siège du Conseil constitutionnel pour écouter la décision des 5 sages. Les partisans du chef de l’Etat ne s’en laisseront pas compter et les choses peuvent s’enflammer selon que l’on soit favorable ou non au verdict des hauts magistrats. Le Sénégal va-t-il basculer dans le chaos comme cela est prédit depuis fort longtemps ? La solution est entre les mains de tous. Mais, bien avant cette fin de mois de janvier qui risque d’être animée, ce 2 janvier, Youssou Ndour, le leader du mouvement Fecce Ma Ci Bolle, a décidé de s’adresser aux Sénégalais pour leur faire part de sa position quant à sa candidature à l’élection présidentielle. De sources sûres, le musicien et patron de presse ne sera pas candidat mais va s’allier avec d’autres mouvements en vue de soutenir un candidat en cas de second tour. Comme annoncé auparavant, Youssou Ndour et Bara Tall, l’entrepreneur et patron du mouvement Yamale visent les prochaines élections législatives pour vraiment amorcer leur réforme sociale au Sénégal. Puis, ce jeudi 4 janvier, Idrissa Seck, le leader de Rewmi, sera investi par son Parti comme candidat à l’élection présidentielle avec un show à l’américaine en sus, selon nos indiscrétions. Ensuite, ce sera au tour de Moustapha Niasse, le leader de l’Afp. Reste le Parti socialiste très miné par l’inculpation de Barthélémy Dias suite à l’affaire de l’attaque de la mairie de Sicap-Mermoz par des nervis. Le Ps se serait bien passé de ce fâcheux contretemps qui vient s’ajouter à la condamnation pour 2 ans de prison de Malick Noel Seck et qui plombe sa pré-campagne. Les socialistes s’en relèveront-ils ? Depuis le Tassaroo de Bennoo et l’incarcération de ses deux jeunes leaders, les observateurs politiques ont noté une volonté de liquider définitivement le Ps. Rien ne dit que les partisans de Tanor Dieng s’en sortiront indemne.
Au lendemain de son discours à la Nation en forme de bilan libéral, le président Wade a annoncé la couleur : il n’a ni l’intention de renoncer à sa candidature et encore mois de céder aux pressions de l’opposition. Ragaillardi par les faucons de son Palais, le chef de l’Etat tient le coup malgré une baisse de régime notoire et un ras le bol accentué par les derniers événements sanglants dans le pays. Ce mois de janvier, dernier virage avant la divulgation de la liste des candidats, le président Wade va accélérer la clôture du bilan de ses 12 ans de présence à la tête du pays. Les jours à venir, ses partisans vont mettre les bouchées doubles pour mettre les dossiers chauds en sécurité. Les initiatives vont se multiplier, comme les diners de gala de récolte de fonds, pour appuyer sa candidature et amasser du liquide en vue de la campagne électorale. Tous les moyens possibles seront mobilisés pour assurer à Wade une bonne campagne électorale et lui éviter les affres de la dureté physique d’un tel rendez-vous. Au Sénégal, ce mois de janvier va rimer avec pressions, pré-campagne électorale, stratégies finales et…décision du Conseil constitutionnel.