Voilà un homme qui préfère taire son nom. Son frère a disparu le 9 avril, le jour où il a voté. Pendant 72 heures, son téléphone commence par sonner dans le vide, puis il se met sur répondeur. Son frère figure sur la liste établie par le candidat de l’UNDR.
Ce document, affirme Saleh Kebzabo, recense les militaires jetés en prison, portés disparus ou tués pour avoir voté contre le président sortant Idriss Déby, le 9 avril. Le gouvernement tchadien assure que les militaires qui manquent à l’appel sont simplement en mission.
Le témoin contacté par RFI crie au mensonge. « C’est un pur mensonge de dire que la personne est en mission et ne peut pas décrocher les appels. Ce ne sont pas des propos à tenir. Ça, ce sont des propos qui offensent vraiment et qui agacent les parents des victimes », lâche-t-il.
rfi