
Et l’APR peut désormais rouler des mécaniques, car son OPA sur les institutions ressemble à une occupation de terrain conquis. Reste maintenant à savoir si ce parti jeune survivra bien aux mutations qui le traverseront forcément. Le premier écueil à passer c’est la cruciale passe du numéro 2. Macky Sall n’entendant pas quitter son poste de Président du parti, il faut bien un second pour le suppléer dans ces tâches politiques.
Naturellement, Alioune Badara Cissé présente un bon profil de l’emploi. Brillant avocat, doté d’une sublime éloquence, il force le respect et dégage une vraie carrure de chef. Son Problème, la médiocre qualité de ses relations avec le Président et nombre de ténors du parti, en dépit d’une récente réconciliation. On lui reproche également un égo très prononcé et un commerce difficile, qui ne lui donnent pas tous les atouts pour rassembler, mobiliser l’APR.
Premier ministre, Mme Aminata Touré est la destinataire naturelle du poste de n° 2. Très proche du président, sa loyauté lui est totale et son engagement à ses côtés indubitable. Rédacteur, avec d’autres cadres, du programme Yonu Yokuté, Mme Touré a une grande culture politique depuis ses premières armes à la LCT jusqu’à l’APR en passant par MSU, AJPADS. Elle a de l’autorité à revendre et sait tenir en respect les plus récalcitrants, parfois avec intransigeance.
Sa connaissance du milieu politique, et de ses alliés du Benno Bok Yakar en particulier, peut lui permettre d’équilibrer leurs relations à l’intérieur de la coalition. Avec elle, l’APR peut trouver une discipline interne et une cohérence stratégique dans son programme. Comment saura-t-elle concilier cette tâche de gardienne du temple marron et celle de diriger l’action gouvernementale ? Sans contrôle sur le parti comment pourrait-elle avoir la haute main sur les hommes et faire de l’APR une formation structurée, socialement et politiquement ancrée. Où ? A gauche ? A droite ? Au Centre ? Dans le socialisme rénovateur ? Le libéralisme social ou la social démocratie ? Nul ne sait vraiment, le parti du Président souffrant de l’absence de repères. Avec Mme Touré, numéro 2, les « apéristes » n’ont plus besoin d’explorer leur voie plus longtemps.
Sans doute aussi d’autres leaders issus de Macky2012, Moustapha Fall Thié, Moustapha Cissé Lo, pourraient nourrir les mêmes ambitions, mais il est vrai que Alioune Badara Cissé et Mme Touré sont en pole position. Seulement voila, depuis sa création, l’APR n’a jamais tenu de congrès de renouvellement et ses bases organisationnelles sont informelles. Quel est l’architecte qui s’occupera de cette tâche délicate ? C’est la grosse interrogation dont la réponse est aussi problématique que l’absence de structuration. L’APR aura-t-elle peur de se mesurer et de se compter ?
Le Témoin
Naturellement, Alioune Badara Cissé présente un bon profil de l’emploi. Brillant avocat, doté d’une sublime éloquence, il force le respect et dégage une vraie carrure de chef. Son Problème, la médiocre qualité de ses relations avec le Président et nombre de ténors du parti, en dépit d’une récente réconciliation. On lui reproche également un égo très prononcé et un commerce difficile, qui ne lui donnent pas tous les atouts pour rassembler, mobiliser l’APR.
Premier ministre, Mme Aminata Touré est la destinataire naturelle du poste de n° 2. Très proche du président, sa loyauté lui est totale et son engagement à ses côtés indubitable. Rédacteur, avec d’autres cadres, du programme Yonu Yokuté, Mme Touré a une grande culture politique depuis ses premières armes à la LCT jusqu’à l’APR en passant par MSU, AJPADS. Elle a de l’autorité à revendre et sait tenir en respect les plus récalcitrants, parfois avec intransigeance.
Sa connaissance du milieu politique, et de ses alliés du Benno Bok Yakar en particulier, peut lui permettre d’équilibrer leurs relations à l’intérieur de la coalition. Avec elle, l’APR peut trouver une discipline interne et une cohérence stratégique dans son programme. Comment saura-t-elle concilier cette tâche de gardienne du temple marron et celle de diriger l’action gouvernementale ? Sans contrôle sur le parti comment pourrait-elle avoir la haute main sur les hommes et faire de l’APR une formation structurée, socialement et politiquement ancrée. Où ? A gauche ? A droite ? Au Centre ? Dans le socialisme rénovateur ? Le libéralisme social ou la social démocratie ? Nul ne sait vraiment, le parti du Président souffrant de l’absence de repères. Avec Mme Touré, numéro 2, les « apéristes » n’ont plus besoin d’explorer leur voie plus longtemps.
Sans doute aussi d’autres leaders issus de Macky2012, Moustapha Fall Thié, Moustapha Cissé Lo, pourraient nourrir les mêmes ambitions, mais il est vrai que Alioune Badara Cissé et Mme Touré sont en pole position. Seulement voila, depuis sa création, l’APR n’a jamais tenu de congrès de renouvellement et ses bases organisationnelles sont informelles. Quel est l’architecte qui s’occupera de cette tâche délicate ? C’est la grosse interrogation dont la réponse est aussi problématique que l’absence de structuration. L’APR aura-t-elle peur de se mesurer et de se compter ?
Le Témoin