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Mise en garde sur les financements : PCS-Jengu/Tabax dénonce « d’autres initiatives moins visibles et plus pernicieuses pour ruiner les partis d’opposition »

Réagissant à propos du communiqué du Ministre de l’Intérieur suite à la collecte de fonds de Pastef, relatif à la question du financement des partis politiques, le Bureau politique du Parti de la Construction et de la Solidarité PCS-Jengu/Tabax, dit en avoir pris connaissance. Mais pour Mor Ndiaye et ses camarades, cette mise en garde sur les financements cache « d’autres initiatives moins visibles et plus pernicieuses pour ruiner les partis d’opposition »


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Janvier 2021 à 22:13 | | 0 commentaire(s)|

Mise en garde sur les financements : PCS-Jengu/Tabax dénonce « d’autres initiatives moins visibles et plus pernicieuses pour ruiner les partis d’opposition »
Suite à une réunion tenue ce Dimanche 03 janvier 2021, le Bureau politique du Parti de la Construction et de la Solidarité PCS-Jengu/Tabax, sous la présidence de M. Mor NDIAYE, Secrétaire Général national du PCS-Jengu/Tabax pour faire le point sur l’actualité nationale. Selon le communiqué reçu, les échanges se sont déroulés en ligne (via zoom) pour tenir compte de la situation sanitaire et ont essentiellement porté sur le bilan de la tournée dans le Sud du Sénégal, les préparatifs de la deuxième tournée dans les 03 régions (Louga, Thiès et Diourbel), l’état d’avancement de la mise en place de la Coalition TABAX, la tenue d’une « Team building »entre les responsables du parti prévu le 23 janvier 2021, mais aussi sur les menaces du Ministre de l’Intérieur suite à la collecte de fonds de PASTEEF et le financement des partis politiques.

Sur ce point, le Bureau politique, ayant pris connaissance du communiqué du Ministre de l’Intérieur suite à la collecte de fonds de PASTEEF, mais sur le communiqué proprement dit, le Bureau politique dénonce fermement le communiqué du Ministre de l’Intérieur qui se cache derrière une sorte « d’avertissement » pour le respect de la loi.

« En réalité, l’objectif du pouvoir est de mettre en place un dispositif pour empêcher les partis politiques d’opposition d’accéder aux fonds qui leurs sont destinés pour mener à bien leurs activités. D’autres initiatives moins visibles et plus pernicieuses sont entreprises pour ruiner les partis politiques d’opposition alors que pendant ce temps les yeux sont fermés sur l’origine des fonds des alliés de la mouvance présidentielle et de l’APR en particulier », soulignent-ils.

Car pour eux cette opération entre dans le cadre des actions du régime en place visant à développer le reflexe liberticide du perdant qui n’a pas pu susciter un quelconque espoir malgré toute la mise en scène et l’accaparement des médias sous la menace lors des interventions médiatiques du 31 décembre 2020.

Le PCS/JT, tout en appelant à la vigilance, exprime sa totale solidarité avec PASTEEF et l’encourage à faire face à cette intimidation inadmissible et lui assure un engagement total à ses côtés dans ce combat. Le PCS-JT condamne avec la dernière énergie les tentatives d’intimidation et de menace de dissolution d’un parti et demande plutôt à l’Etat de commencer par respecter l’égal accès aux médias publics pour les partis de l’opposition.

« Le régime est très mal placé pour appeler à un quelconque respect de la loi alors que le dispositif de financement des partis politiques n’a pas encore connu un encadrant juridique complet, pertinent et consensuel malgré tous les appels de la part des partis politiques et de la société civile.

En effet, les partis politiques constituent une composante fondamentale dans les démocraties pluralistes. Dès lors, l’affaiblissement progressif de leur indépendance est une évolution inquiétante. Ces dernières années, le financement des partis politiques a donné lieu à divers scandales dans plusieurs États du monde et surtout ceux d’Afrique. Il en résulte une perte de légitimité de la chose politique, qui met en évidence l’urgence d’une solution à cet épineux problème », nous dit le document reçu.

Au Sénégal, l’article 3 de la loi n°81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques, modifié par la loi 89-39 du 12 octobre 1989, stipule que les partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons, et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux et des bénéficiaires réalisés à l’occasion de manifestations.

Le PCS-Jengu/ Tabax rappelle que cette loi a été votée et promulguée sans décret d’application dans un contexte de Guerre froide avec des risques de financement des deux principaux blocs de l’époque. En conséquence, elle avait toute sa logique, formulée de la sorte, à cette époque. De plus jusqu’en 1992, les Sénégalais de l’extérieur étaient interdits de vote. Ils ne participaient pas directement à la vie politique du Sénégal.
En 1992, avec le Code consensuel, les citoyens de la diaspora pouvaient désormais être électeurs et ont pu avoir leur premier élu en 1999.

Eu égard à cette incohérence, le PCS-J/T note que la loi de 1981 modifiée en 1989 doit être modifiée et réactualiser en tenant comptant de l’évolution du statut de la diaspora sans aucune restriction sur leur capacité de participer au financement des activités du parti politique de leur choix. Le nouveau dispositif doit également prévoir un financement public et privé, transparents pour pallier les incohérences du moment.

Le PCS-J/T relève que des recherches, ateliers et écrits se sont formellement penchés sur cette question de financement et de rationalisation des partis et des solutions n’ont pas manqué d’être portées à la connaissance des gouvernants sans que des décisions idoines soient actées. Il faut en conclure un manque notoire de volonté politique ayant pour conséquence un manque évident de transparence.

Au niveau national, le PCS-J/T exige du régime une proposition démocratique d’une nouvelle modification de la loi de 1981 modifiée en 1989, tenant compte de la situation des Sénégalais de l’étranger, devenus électeurs et pouvant être élus.

Au niveau de la Cedeao, au regard de la citoyenneté communautaire, le PCS-J/T invite les chefs d’Etat à siéger sur la question du financement des partis politiques afin d’éviter toute possibilité de financement suspect et non réglementaire. En attendant, rendre compte des sources de financements des partis politiques et principalement de ceux qui sont au pouvoir devient un impératif, ont-il soutenu.