Le Conseil supérieur des Sénégalais de l’extérieur (Csse) va tenir du 2 au 3 avril prochain son Assemblée générale. Cette manifestation qui verra la mise sur pied du bureau du Csse est décriée par quelques-uns parmi les Sénégalais vivant à l’extérieur. A travers une lettre adressée au président de la République, ils dénoncent la liste des 75 membres choisis qui, disent-ils, n’ont aucune représentativité dans leur ville ou pays de résidence. Selon Sékouba Diabaté, membre de Initiatives et actions citoyennes pour la démocratie et le développement (Iacd), une association basée en France, «des réunions hyper blindées» sont organisées à l’intention des 75 membres. «Pour l’Italie, ils ont déjà fait leur choix dans la plus grande discrétion et je vous garde la surprise pour les noms des futurs représentants des compatriotes qui vivent chez Berlusconi et Bossi mais aussi en France. Les représentants de l’Italie dans ce futur conseil étaient à Dakar, récemment, pour des raisons de lobbying», informe-t-il. De l’avis de M. Diabaté, c’est pour tromper le Président Wade que les organisateurs ont choisi précipitamment les dates du 2 et 3 avril prochains pour installer le Csse. Une occasion pour eux d’emballer tout dans les festivités des 50 ans de l’Indépendance du Sénégal.
«Rien ne justifie cette course de vitesse pour un conseil qui subit plus de 10 ans de crise. Ils sont en train de remettre les mêmes erreurs qui vont encore diviser les Sénégalais de l’extérieur. Je ne sais pas ce que le ministre d’Etat Madické Niang a dit à Bergamo concernant ce fameux conseil. Il faut respecter les autres avant tout, sans rancune, ni jalousie», précise Sékouba Diabaté. Les membres de Iacd qui semblent être laissés en rade par les organisateurs de l’Assemblée générale du Csse réclament la transparence, la démocratie et la légalité dans l’installation de cette structure qui va devoir défendre leurs intérêts.
Le Conseil supérieur des sénégalais de l’extérieur a été créé par décret n° 2010-241 du 1er mars 2010 abrogeant et remplaçant le décret n°95-154 du 9 février 1995. Il est un organe consultatif qui apporte à l’action du gouvernement en matière de gestion, de protection et de promotion de nos compatriotes expatriés tout en servant de relais entre l’Etat et eux. Le Csse est composé de 75 délégués dont les 45 sont désignés par le président de la République et les 30 autres élus par un collège électoral formé de représentants désignés par les associations de ressortissants sénégalais. Mais, ces associations doivent être reconnues par les autorités des pays de résidence et régulièrement enregistrées auprès des missions diplomatiques ou consulaires couvrant les aires géographiques de résidence de ces Sénégalais.
Depuis presque 10 ans, le fonctionnement des structures du Csse est paralysé par l’absence de réunions des organes directeurs, la non-prise en charge des frais de transport et d’hébergement des délégués et l’absence de moyens financiers.
Réaction : Sada Ndiaye réfute et apporte ses précisions
Le ministre des Sénégalais de l’extérieur a tenu à apporter des précisions sur la liste des 75 membres choisis pour siéger dans le bureau du Conseil supérieur des Sénégalais de l’extérieur (Csse). Selon Sada Ndiaye, le choix de ces membres a été fait de façon démocratique. «On a consulté les ambassadeurs, les consuls, les missions diplomatiques, le député, le sénateur et le conseiller des Sénégalais de l’extérieur pour établir la liste des membres du Csse. Il faut préciser aussi que choisir c’est éliminer. Tous les Séné-galais qui vivent à l’extérieur sont méritants pour siéger dans le bureau du Csse», dit-il.
Pour M. Ndiaye, les choix sont faits en dehors de toute considération politique. Ceci dit, le ministre des Sénégalais de l’extérieur indique que l’Afrique au sud du Sahara s’est taillée la part du lion dans la répartition des sièges avec 30 membres. Ensuite viennent l’Europe avec 25 membres, le Maghreb et les Emirats arabes unis (10), l’Amérique du Nord et du Sud (9) et l’Asie avec 1 membre.
Toutefois, Sada Ndiaye soutient que le bureau du Csse, qui sera mis en place à l’issu de l’Assemblée générale, ne sera que transitoire. «Il n’y a pas encore d’élections. On va faire du neuf avec du vieux. Sur les 75 membres, il y a certains qui sont issus de l’ancien bureau du Csse. Le président sera nommé par le président de la République sur proposition du ministre des Sénégalais de l’extérieur», informe-t-il. Le ministre réfute aussi l’argument selon lequel l’installation du Csse s’est faite de manière précipitée. A l’en croire, c’est juste une Assemblée générale de transition et que la date avait été choisie, il y a 8 mois. «On ne peut pas parler de précipitation, puisqu’il n’y a pas d’enjeux», précise-t-il.
madiallo@lequotidien.sn
«Rien ne justifie cette course de vitesse pour un conseil qui subit plus de 10 ans de crise. Ils sont en train de remettre les mêmes erreurs qui vont encore diviser les Sénégalais de l’extérieur. Je ne sais pas ce que le ministre d’Etat Madické Niang a dit à Bergamo concernant ce fameux conseil. Il faut respecter les autres avant tout, sans rancune, ni jalousie», précise Sékouba Diabaté. Les membres de Iacd qui semblent être laissés en rade par les organisateurs de l’Assemblée générale du Csse réclament la transparence, la démocratie et la légalité dans l’installation de cette structure qui va devoir défendre leurs intérêts.
Le Conseil supérieur des sénégalais de l’extérieur a été créé par décret n° 2010-241 du 1er mars 2010 abrogeant et remplaçant le décret n°95-154 du 9 février 1995. Il est un organe consultatif qui apporte à l’action du gouvernement en matière de gestion, de protection et de promotion de nos compatriotes expatriés tout en servant de relais entre l’Etat et eux. Le Csse est composé de 75 délégués dont les 45 sont désignés par le président de la République et les 30 autres élus par un collège électoral formé de représentants désignés par les associations de ressortissants sénégalais. Mais, ces associations doivent être reconnues par les autorités des pays de résidence et régulièrement enregistrées auprès des missions diplomatiques ou consulaires couvrant les aires géographiques de résidence de ces Sénégalais.
Depuis presque 10 ans, le fonctionnement des structures du Csse est paralysé par l’absence de réunions des organes directeurs, la non-prise en charge des frais de transport et d’hébergement des délégués et l’absence de moyens financiers.
Réaction : Sada Ndiaye réfute et apporte ses précisions
Le ministre des Sénégalais de l’extérieur a tenu à apporter des précisions sur la liste des 75 membres choisis pour siéger dans le bureau du Conseil supérieur des Sénégalais de l’extérieur (Csse). Selon Sada Ndiaye, le choix de ces membres a été fait de façon démocratique. «On a consulté les ambassadeurs, les consuls, les missions diplomatiques, le député, le sénateur et le conseiller des Sénégalais de l’extérieur pour établir la liste des membres du Csse. Il faut préciser aussi que choisir c’est éliminer. Tous les Séné-galais qui vivent à l’extérieur sont méritants pour siéger dans le bureau du Csse», dit-il.
Pour M. Ndiaye, les choix sont faits en dehors de toute considération politique. Ceci dit, le ministre des Sénégalais de l’extérieur indique que l’Afrique au sud du Sahara s’est taillée la part du lion dans la répartition des sièges avec 30 membres. Ensuite viennent l’Europe avec 25 membres, le Maghreb et les Emirats arabes unis (10), l’Amérique du Nord et du Sud (9) et l’Asie avec 1 membre.
Toutefois, Sada Ndiaye soutient que le bureau du Csse, qui sera mis en place à l’issu de l’Assemblée générale, ne sera que transitoire. «Il n’y a pas encore d’élections. On va faire du neuf avec du vieux. Sur les 75 membres, il y a certains qui sont issus de l’ancien bureau du Csse. Le président sera nommé par le président de la République sur proposition du ministre des Sénégalais de l’extérieur», informe-t-il. Le ministre réfute aussi l’argument selon lequel l’installation du Csse s’est faite de manière précipitée. A l’en croire, c’est juste une Assemblée générale de transition et que la date avait été choisie, il y a 8 mois. «On ne peut pas parler de précipitation, puisqu’il n’y a pas d’enjeux», précise-t-il.
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