Elle est sublime, elle est grande et ses atouts sont naturels : Mbathio Beye est une étudiante sénégalaise, au port de tête altier, à la taille fine et aux jambes infinies. Cette jeune femme en master de stratégie marketing à Paris, âgée de 21 ans, a été couronnée Miss Black France. Ses dauphines sont Romy Niaba, 22 ans, en cursus de science politique, française d'origine ivoirienne, domiciliée à Nantes, et Aissata Soumah, 23 ans, élève en école de commerce, de nationalité guinéenne et domiciliée à Troyes.
Sélectionnées sur casting parmi 1000 candidatures provenant de toutes les régions françaises, ces créatures glamour à la silhouette parfaite ont défilé en robes de soirée, puis en maillot de bains, devant un jury composé de la journaliste Kareen Guiock, des rappeurs Mokobé ex-113 et Passi, des animateurs Carine Lima, Vincent Mac Doom et Enora Malagré.
Problèmes de visibilité et de discrimination
Pour l'organisateur et créateur de l'élection, Frédéric Royer, il s'agissait de "célébrer la beauté noire", alors que "l'élection Miss France n'est pas assez représentative". "Les femmes noires sont très peu nombreuses en Une des magazines et à Paris les mannequins noirs sont beaucoup moins employés qu'à Londres", a-t-il expliqué, s'étonnant de la polémique suscitée par son concours.
Malgré le plein soutien du CRAN (Conseil représentatif des associations noires), dont le président Louis Georges Tin a assisté au spectacle, plusieurs personnalités ont fait part de leur interrogations.
Malaise
Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, "on milite pour le vivre ensemble. Il ne faut pas ethniciser la question du corps noir. La volonté d'institutionnaliser le concept est contreproductive".
Dans Le Monde daté de samedi, l'historien Pascal Blanchard, spécialiste des immigrations au CNRS, s'est dit "choqué". Il a jugé l'initiative "stupide et dangereuse". Patrick Lozès, fondateur et ancien président du CRAN s'est aussi élevé contre le principe: "Cette élection est une défaite de nos valeurs et représente un repli communautaire. On ne rend pas service à ces filles en leur disant qu'elles ne réussiront qu'en empruntant des voix parallèles (...) Elles doivent se sentir Françaises, et non noires dans la société française (...) C'est un concours qui consacre une apparence en la transformant en une identité associée à une couleur."
Sélectionnées sur casting parmi 1000 candidatures provenant de toutes les régions françaises, ces créatures glamour à la silhouette parfaite ont défilé en robes de soirée, puis en maillot de bains, devant un jury composé de la journaliste Kareen Guiock, des rappeurs Mokobé ex-113 et Passi, des animateurs Carine Lima, Vincent Mac Doom et Enora Malagré.
Problèmes de visibilité et de discrimination
Pour l'organisateur et créateur de l'élection, Frédéric Royer, il s'agissait de "célébrer la beauté noire", alors que "l'élection Miss France n'est pas assez représentative". "Les femmes noires sont très peu nombreuses en Une des magazines et à Paris les mannequins noirs sont beaucoup moins employés qu'à Londres", a-t-il expliqué, s'étonnant de la polémique suscitée par son concours.
Malgré le plein soutien du CRAN (Conseil représentatif des associations noires), dont le président Louis Georges Tin a assisté au spectacle, plusieurs personnalités ont fait part de leur interrogations.
Malaise
Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, "on milite pour le vivre ensemble. Il ne faut pas ethniciser la question du corps noir. La volonté d'institutionnaliser le concept est contreproductive".
Dans Le Monde daté de samedi, l'historien Pascal Blanchard, spécialiste des immigrations au CNRS, s'est dit "choqué". Il a jugé l'initiative "stupide et dangereuse". Patrick Lozès, fondateur et ancien président du CRAN s'est aussi élevé contre le principe: "Cette élection est une défaite de nos valeurs et représente un repli communautaire. On ne rend pas service à ces filles en leur disant qu'elles ne réussiront qu'en empruntant des voix parallèles (...) Elles doivent se sentir Françaises, et non noires dans la société française (...) C'est un concours qui consacre une apparence en la transformant en une identité associée à une couleur."
Partenaires
La chaîne Trace Urban et les radios Africa N°1 et Tropiques FM comptaient nénmoins parmi les sponsors de Miss Black France, une opération parrainée par Geneviève de Fontenay. "La France d'aujourd'hui, c'est la mixité, et elle doit être mise en avant de toutes les manières possibles, surtout dans une période électoral où le Front national essaye de dresser les Français les uns contre les autres", a estimé la dame au chapeau. Et vous, cette reine d'ébène vous enthousiasme-t-elle ?
La chaîne Trace Urban et les radios Africa N°1 et Tropiques FM comptaient nénmoins parmi les sponsors de Miss Black France, une opération parrainée par Geneviève de Fontenay. "La France d'aujourd'hui, c'est la mixité, et elle doit être mise en avant de toutes les manières possibles, surtout dans une période électoral où le Front national essaye de dresser les Français les uns contre les autres", a estimé la dame au chapeau. Et vous, cette reine d'ébène vous enthousiasme-t-elle ?