En effet, notre bonhomme, ayant vu comment son maître d’hier –Wade- s’est défait de son second –Idy son fils spirituel de l’époque dont la personnalité et les ambitions affichées constituaient de sérieux obstacles à son projet démentiel de dévolution monarchique/dynastique du pouvoir- Macky a joué le jeu en acceptant de s’improviser coach et de participer au rituel bien agencé de liquidation et de mise à mort d’Idy qui le gênait aussi dans ses propres ambitions. Mais il n’a pas fait que ça Macky, il a tiré des leçons des erreurs d’Idy, en ayant compris vite et bien ce que ce dernier n’avait compris que tardivement : Wade les utilisait méthodiquement dans son projet suicidaire et ignoble de se faire succéder par son fils à tout prix. Macky avait également compris par la suite qu’il allait être le prochain bouc-émissaire, mais comme un homme averti en vaut deux, il a vite fait de prendre ses dispositions de telle sorte que lorsque la machine infernale a été actionnée, il a vu venir et ne s’est pas laissé surprendre.
Il a été à très bonne école en matière d’adversité et de manœuvre où le moindre faux pas pouvait s’avérer mortel et s’y est forgé à la fois un « fighting spirit » et l’âme d’une force tranquille, déterminée, absolument méthodique et imperturbable. Premier ministre et ensuite directeur de campagne de Wade en 2007, Celui-cin ni Idy -tous deux trop pris dans leurs projets et calculs, au point de s’y emmêler les pédales avant de se tirer chacun une balle dans le pied- n’ont pas vu « le petit » en prendre de la graine, grandir, mûrir, s’étoffer en expérience, en savoir-faire et en assurance ! Trop pris par le fils d’emprunt qu’il cherchait à enterrer vivant et obnubilé par le fils biologique qu’il cherchait à promouvoir, Wade commettra l’erreur fatale de s’en prendre à Macky en le faisant choir de son perchoir de l’Assemblée nationale, pour une faute qui non seulement n’en était pas, mais lui était en plus injustement imputée. L’homme à l’ascension politique et à l’itinéraire linéaire et rapide, a eu un parcours au pas de charge où son mérite personnel n’avait rien à envier à son étoile lustrée/illuminée et portée par les évènements, les circonstances, les opportunités et les effets collatéraux des egos surdimensionnés et des confrontations –sur fond de gros sous, de scandales politico-financiers, de CD explosifs, de manœuvres, de contorsions et de ruses- des deux pachydermes –bientôt à la retraite ? Macky a su manœuvrer allègrement et composer avec la vigilance, l’intolérance, l’autoritarisme et la mégalomanie des deux samouraïs qui avaient fini par lasser les Sénégalais.
Après Idy, Macky est le second à avoir tenu tête à Wade et publiquement. A la différence du maire de Thiès enfermé et piégé dans ses circonvolutions, ses jeux de yo- yo -comme dirait Yoro Dia- et autres tortuosités rocambolesques qui ont fini de le discréditer aux yeux de bien des Sénégalais, comme en témoignent ses contre performances électorales d’il y a quelques jours, Macky Sall lui, a vite fait de comprendre que pour sauver sa peau, son honneur et son avenir politique, il ne lui restait qu’à prendre ses clics et ses clacs, à tourner le dos au père, à quitter la maison paternelle et à fonder sa propre famille ! Pour quoi faire ? Pour en faire une arme fatale pardi ! Car s’il voulait vivre, il allait falloir affronter ouvertement, avec réalisme et sincérité, détermination et esprit de méthode, le père d’hier, à ses yeux désormais bon à abattre politiquement. Il s’est alors inscrit dans une démarche à la logique foncièrement parricide, conscient que le camp d’en face n’allait rien lui épargner.
Il nous est alors apparu sous des dehors nouveaux. Son allure effacée et policée de jeune diplomate rompu aux négociations et à l’esprit de dialogue a cédé le pas à un style plus affirmé du leader qui a fini de se chercher et de se forger dans l’ombre d’un mentor ! Un leader au langage clair et sans ambages sur ses intentions, un langage de vérité qui laisse toutefois subsister des zones d’ombre notamment en ce qui concerne la provenance de ses fonds politiques, ses sources de financement, ses parrains, etc. A lui qui disait il y a encore quelques mois, que même la maison qu’il habitait dans le quartier chic de Fann était une maison en location, on lui prête aujourd’hui un patrimoine immobilier dans le pays et aux Etats-Unis. De l’intox ? Allez savoir ! Certainement que nos journalistes se feront un plaisir tout aussi professionnel de ramener le sujet sur le tapis ! Surtout que notre bonhomme de candidat nous présente depuis quelques mois une mine moins farouche et l’allure très avenante du gendre idéal ! Macky, l’homme de l’année ? Allez savoir !
Pendant qu’on glosait sur sa fortune subite, lui imperturbable sillonnait le pays et le reste du monde pour s’imprégner certainement mais surtout pour convaincre que c’est lui l’homme qu’il faut à la place de Wade. Flegmatique, avec un discours au débit incisif et à la tonalité péremptoire, il avance, tisse sa toile, s’impose sur la scène politique nationale, et s’installe dans l’adversité résolument anti Wade tout en semblant dire à qui veut l’entendre que lui ne se laisse pas faire ni avoir par Wade ! Il rendra coup sur coup ! Est-ce pour cela que ses cousins, Ngoor, Dibor, Tenning, Bouré, Mbissine et autres parents serer de là-bas semblent disposer à lui confier les destinées du pays mais tout en le conservant pour toujours comme leur esclave, selon les termes de la parenté à plaisanterie ?
Macky Sall, pour sa première participation à une élection présidentielle en tant que candidat, vient d’être classée 2ème après son ancien mentor Abdoulaye Wade –qui, malgré ses 86 ans et 12 ans passés à la tête du pays- a tenu, en violation de la Constitution et avec la complicité criminelle du Conseil constitutionnel- à se porter candidat pour un 3ème mandat, en dépit de la forte contestation populaire à travers tout le pays, avec mort d’hommes. Macky va donc devoir affronter son ancien père spirituel et tout porte à croire que Wade n’a aucune chance de s’en sortir vainqueur, au vu des scores respectifs, des ralliements massifs au Candidat de la Coalition Macky 2012 entre les deux tours et des appels publics et solennels des 12 autres candidats de l’Opposition, à voter au second tour pour Macky !
Second tour, dites-vous ? Mais qui nous disait il y a exactement 5 ans que « la démocratie sénégalaise n’a pas besoin d’un 2ème tour et que le principe du 2ème tour est un « cliché démocratique » ? Allez, ce n’est pas le moment de lui chercher des poux, car il a assez à faire avec l’assemblage hétéroclite et à la fois partisan voire citoyen qui s’est formé derrière, devant et autour de lui ! Et puis, il faut dire que ce bonhomme quoi qu’on puisse lui reprocher, a tout de même bien du mérite, car reconnaissons que pour sa première participation à une élection présidentielle comme candidat, il a fait, d’une pierre, quatre coups, en envoyant illico Niasse et Tanor à la retraite politique, Idy va aller en semi retraite pour au moins 5 ans sinon 10 et ne sera pas « 4 président » et Wade qui va assurément les rejoindre –ouf, il doit en avoir sacrément besoin- dans une quinzaine de jours ! Et les 5 là du Conseil Constitutionnel n’ont qu’à commencer à rédiger leurs tristes mémoires ! Sans parler maintenant du tristement célèbre Ousmane Ngom, de l’homme des coups d’Etat Cheikh Tidiane Sy, de Serigne Mbacké Ndiaye, et j’en passe. Tout ce beau monde du système Wade va devoir bientôt raser les murs en nous épargnant de leur arrogance et de leur allure d’immortel. Ah pouvoir quand tu nous tiens ! Si ce qui va se passer pouvait au moins permettre à nos hommes et femmes politiques de comprendre que leurs remparts contre la mégalomanie, l’ego surdimensionné, l’arrogance et la boulimie du pouvoir, reste l’alternance politique avec à la clé, une élection tous les 5 ans et plus jamais de 3 mandats. La démocratie des hommes et des femmes politiques chez nous, ne devra plus être un concept au visage et au contenu kaléidoscopique. Un concept caméléon variable selon les besoins du moment, selon que l’on est dans l’Opposition ou au Pouvoir ; la démocratie à la sauce gombo, on n’en veut plus et merci aux vaillants jeunes de « Y’en a marre » qui se sont engagés comme des sentinelles vigilantes dans différents chantiers de construction de notre jeune démocratie –pourtant pas si jeune que ça d’ailleurs. Et cerise sur le gâteau, Macky s’est engagé solennellement à appliquer les résolutions de la Charte de bonne gouvernance des Assises Nationale. Avez-vous remarqué que depuis qu’il est devenu un homme public, il n’avait jamais autant souri que ces derniers jours ? Le niangal est rangé aux oubliettes ! Désormais c’est Macky, « mister dents blanches » ou « l’homme qui, comme -Lucky Luke- d’un coup, fit mouche 4 fois ! Quel doigté et quel savoir-faire !
Pourquoi pas le porter au pouvoir en votant massivement pour lui le 25 prochain, dès l’instant que l’essentiel de la classe politique et de la Société civile active -encore pétries de valeurs, d’éthique, de patriotisme, d’esprit de sacrifice, de tolérance et de justice et aspirant à un Sénégal nouveau, à une manière différente de faire de la politique, de gérer les biens publics, de gouverner le pays et de viser à la restauration de ce commun vouloir de vie commune et qui nous font tant défaut- appelle à voter pour lui ? Depuis quand n’a-t-on pas réuni dans un même élan de patriotisme, de détermination et de réalisme éclairé, une si belle palette d’hommes et de femmes du landerneau politiques et de la Société civile, derrière un seul homme ? Macky, fourth president ? Oh, yes, he can ! Merci de nous redonner l’espoir !
Par Mamadou Mbodji
Psychologue - UCAD
Il a été à très bonne école en matière d’adversité et de manœuvre où le moindre faux pas pouvait s’avérer mortel et s’y est forgé à la fois un « fighting spirit » et l’âme d’une force tranquille, déterminée, absolument méthodique et imperturbable. Premier ministre et ensuite directeur de campagne de Wade en 2007, Celui-cin ni Idy -tous deux trop pris dans leurs projets et calculs, au point de s’y emmêler les pédales avant de se tirer chacun une balle dans le pied- n’ont pas vu « le petit » en prendre de la graine, grandir, mûrir, s’étoffer en expérience, en savoir-faire et en assurance ! Trop pris par le fils d’emprunt qu’il cherchait à enterrer vivant et obnubilé par le fils biologique qu’il cherchait à promouvoir, Wade commettra l’erreur fatale de s’en prendre à Macky en le faisant choir de son perchoir de l’Assemblée nationale, pour une faute qui non seulement n’en était pas, mais lui était en plus injustement imputée. L’homme à l’ascension politique et à l’itinéraire linéaire et rapide, a eu un parcours au pas de charge où son mérite personnel n’avait rien à envier à son étoile lustrée/illuminée et portée par les évènements, les circonstances, les opportunités et les effets collatéraux des egos surdimensionnés et des confrontations –sur fond de gros sous, de scandales politico-financiers, de CD explosifs, de manœuvres, de contorsions et de ruses- des deux pachydermes –bientôt à la retraite ? Macky a su manœuvrer allègrement et composer avec la vigilance, l’intolérance, l’autoritarisme et la mégalomanie des deux samouraïs qui avaient fini par lasser les Sénégalais.
Après Idy, Macky est le second à avoir tenu tête à Wade et publiquement. A la différence du maire de Thiès enfermé et piégé dans ses circonvolutions, ses jeux de yo- yo -comme dirait Yoro Dia- et autres tortuosités rocambolesques qui ont fini de le discréditer aux yeux de bien des Sénégalais, comme en témoignent ses contre performances électorales d’il y a quelques jours, Macky Sall lui, a vite fait de comprendre que pour sauver sa peau, son honneur et son avenir politique, il ne lui restait qu’à prendre ses clics et ses clacs, à tourner le dos au père, à quitter la maison paternelle et à fonder sa propre famille ! Pour quoi faire ? Pour en faire une arme fatale pardi ! Car s’il voulait vivre, il allait falloir affronter ouvertement, avec réalisme et sincérité, détermination et esprit de méthode, le père d’hier, à ses yeux désormais bon à abattre politiquement. Il s’est alors inscrit dans une démarche à la logique foncièrement parricide, conscient que le camp d’en face n’allait rien lui épargner.
Il nous est alors apparu sous des dehors nouveaux. Son allure effacée et policée de jeune diplomate rompu aux négociations et à l’esprit de dialogue a cédé le pas à un style plus affirmé du leader qui a fini de se chercher et de se forger dans l’ombre d’un mentor ! Un leader au langage clair et sans ambages sur ses intentions, un langage de vérité qui laisse toutefois subsister des zones d’ombre notamment en ce qui concerne la provenance de ses fonds politiques, ses sources de financement, ses parrains, etc. A lui qui disait il y a encore quelques mois, que même la maison qu’il habitait dans le quartier chic de Fann était une maison en location, on lui prête aujourd’hui un patrimoine immobilier dans le pays et aux Etats-Unis. De l’intox ? Allez savoir ! Certainement que nos journalistes se feront un plaisir tout aussi professionnel de ramener le sujet sur le tapis ! Surtout que notre bonhomme de candidat nous présente depuis quelques mois une mine moins farouche et l’allure très avenante du gendre idéal ! Macky, l’homme de l’année ? Allez savoir !
Pendant qu’on glosait sur sa fortune subite, lui imperturbable sillonnait le pays et le reste du monde pour s’imprégner certainement mais surtout pour convaincre que c’est lui l’homme qu’il faut à la place de Wade. Flegmatique, avec un discours au débit incisif et à la tonalité péremptoire, il avance, tisse sa toile, s’impose sur la scène politique nationale, et s’installe dans l’adversité résolument anti Wade tout en semblant dire à qui veut l’entendre que lui ne se laisse pas faire ni avoir par Wade ! Il rendra coup sur coup ! Est-ce pour cela que ses cousins, Ngoor, Dibor, Tenning, Bouré, Mbissine et autres parents serer de là-bas semblent disposer à lui confier les destinées du pays mais tout en le conservant pour toujours comme leur esclave, selon les termes de la parenté à plaisanterie ?
Macky Sall, pour sa première participation à une élection présidentielle en tant que candidat, vient d’être classée 2ème après son ancien mentor Abdoulaye Wade –qui, malgré ses 86 ans et 12 ans passés à la tête du pays- a tenu, en violation de la Constitution et avec la complicité criminelle du Conseil constitutionnel- à se porter candidat pour un 3ème mandat, en dépit de la forte contestation populaire à travers tout le pays, avec mort d’hommes. Macky va donc devoir affronter son ancien père spirituel et tout porte à croire que Wade n’a aucune chance de s’en sortir vainqueur, au vu des scores respectifs, des ralliements massifs au Candidat de la Coalition Macky 2012 entre les deux tours et des appels publics et solennels des 12 autres candidats de l’Opposition, à voter au second tour pour Macky !
Second tour, dites-vous ? Mais qui nous disait il y a exactement 5 ans que « la démocratie sénégalaise n’a pas besoin d’un 2ème tour et que le principe du 2ème tour est un « cliché démocratique » ? Allez, ce n’est pas le moment de lui chercher des poux, car il a assez à faire avec l’assemblage hétéroclite et à la fois partisan voire citoyen qui s’est formé derrière, devant et autour de lui ! Et puis, il faut dire que ce bonhomme quoi qu’on puisse lui reprocher, a tout de même bien du mérite, car reconnaissons que pour sa première participation à une élection présidentielle comme candidat, il a fait, d’une pierre, quatre coups, en envoyant illico Niasse et Tanor à la retraite politique, Idy va aller en semi retraite pour au moins 5 ans sinon 10 et ne sera pas « 4 président » et Wade qui va assurément les rejoindre –ouf, il doit en avoir sacrément besoin- dans une quinzaine de jours ! Et les 5 là du Conseil Constitutionnel n’ont qu’à commencer à rédiger leurs tristes mémoires ! Sans parler maintenant du tristement célèbre Ousmane Ngom, de l’homme des coups d’Etat Cheikh Tidiane Sy, de Serigne Mbacké Ndiaye, et j’en passe. Tout ce beau monde du système Wade va devoir bientôt raser les murs en nous épargnant de leur arrogance et de leur allure d’immortel. Ah pouvoir quand tu nous tiens ! Si ce qui va se passer pouvait au moins permettre à nos hommes et femmes politiques de comprendre que leurs remparts contre la mégalomanie, l’ego surdimensionné, l’arrogance et la boulimie du pouvoir, reste l’alternance politique avec à la clé, une élection tous les 5 ans et plus jamais de 3 mandats. La démocratie des hommes et des femmes politiques chez nous, ne devra plus être un concept au visage et au contenu kaléidoscopique. Un concept caméléon variable selon les besoins du moment, selon que l’on est dans l’Opposition ou au Pouvoir ; la démocratie à la sauce gombo, on n’en veut plus et merci aux vaillants jeunes de « Y’en a marre » qui se sont engagés comme des sentinelles vigilantes dans différents chantiers de construction de notre jeune démocratie –pourtant pas si jeune que ça d’ailleurs. Et cerise sur le gâteau, Macky s’est engagé solennellement à appliquer les résolutions de la Charte de bonne gouvernance des Assises Nationale. Avez-vous remarqué que depuis qu’il est devenu un homme public, il n’avait jamais autant souri que ces derniers jours ? Le niangal est rangé aux oubliettes ! Désormais c’est Macky, « mister dents blanches » ou « l’homme qui, comme -Lucky Luke- d’un coup, fit mouche 4 fois ! Quel doigté et quel savoir-faire !
Pourquoi pas le porter au pouvoir en votant massivement pour lui le 25 prochain, dès l’instant que l’essentiel de la classe politique et de la Société civile active -encore pétries de valeurs, d’éthique, de patriotisme, d’esprit de sacrifice, de tolérance et de justice et aspirant à un Sénégal nouveau, à une manière différente de faire de la politique, de gérer les biens publics, de gouverner le pays et de viser à la restauration de ce commun vouloir de vie commune et qui nous font tant défaut- appelle à voter pour lui ? Depuis quand n’a-t-on pas réuni dans un même élan de patriotisme, de détermination et de réalisme éclairé, une si belle palette d’hommes et de femmes du landerneau politiques et de la Société civile, derrière un seul homme ? Macky, fourth president ? Oh, yes, he can ! Merci de nous redonner l’espoir !
Par Mamadou Mbodji
Psychologue - UCAD