"Vous savez, il faut savoir replacer une parole dans son contexte. C'est d'abord à la fin d'un débat qu'on a voulu parler d'une Afrique décomplexée. Certes avec l’événement de la World music, que ces ténors de la musique africaine (Youssou Ndour, Salif Keita, Miriam Makeba) ont abattu un travail énorme. C'est une chose qu'on leur concède. Mais ils ne disposaient pas forcément des bagages requis pour parler de l'Afrique. Je pense que l'Afrique devrait être vue telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être. Notre génération ne demande pas à l'Afrique de se développer ou d’être beau. Non, nous l'aimons comme ça, avec ses défauts, ses contradictions, sa chaleur. Et nous préférons la présenter ainsi au reste du monde. Car, quoiqu'on puisse dire, eux aussi ont leurs tares qu'ils essaient tant bien que mal de nous cacher".