La faim s’est déjà installée chez nous, car jusqu’à présent, aucun paysan n’a plus de 100 kilogrammes de réserve chez lui. Nous sommes obligés d’aller au marché pour nous payer de quoi manger, alors que les moyens nous font défaut’. Ces propos sont de Mohamed Cissé, président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) pour les régions de Sédhiou et Kolda. Ce triste constat est la conséquence de la mauvaise saison agricole enregistrée en 2012 dans la région de Sédhiou, avec notamment un déficit pluviométrique.
En effet, non seulement la pluie est tombée tardivement, mais il y a aussi un arrêt précoce de la pluviométrie énorme. Ce problème est venu s’ajouter à ceux de l’insuffisance et du retard dans la distribution des semences, sans oublier leur mauvaise qualité. Les paysans ont aussi déploré l’insuffisance des engrais, notamment de l’urée. Ces impairs ont fait que la production des céréales est insuffisante cette année, renchérit Sana Sakho, membre du Cncr Sédhiou.
‘Avec l’insuffisance de la pluviométrie, les gens ont constaté qu’au niveau de certaines localités, il n’y a presque pas de productions pour les céréales, et même la production arachidière est insuffisante’, fait remarquer Sana Sakho. Qui évoque aussi des risques de famine dans la région de Sédhiou.Il est conforté par Mohamed Cissé qui soutient que les productions de maïs et de riz de plateau sont très mauvaises ; alors que celles du riz de vallée et de l’arachide ne sont pas tellement mieux loties. La patate n’a pas non plus été rentable. Ce qui non seulement prive le monde rural de moyens de subsistance, mais aussi de produits à vendre pour se procurer les denrées de base. Dès lors, beaucoup de paysans se privent aujourd’hui du petit-déjeuner et jonglent entre le déjeuner et le dîner, ajoute Mohamed Cissé.
Ces paysans, qui ont déjà écoulé sur les marchés hebdomadaires leurs faibles productions en arachides, craignent de ne pouvoir bénéficier de semences de qualité pour la prochaine campagne agricole. Ils lancent un appel au soutien du gouvernement, pour la période de soudure qui risque de se présenter beaucoup plus tôt cette année. Cet appel s’étend aussi aux semences de qualité pour l’arachide et le riz, notamment le ’nérica’ qui est produit au Togo et au Mali, à défaut de pouvoir s’en procurer auprès de l’Isra.
Président national du cadre de concertation des ruraux, Samba Guèye invitera ses collègues paysans à se battre pour une autonomie du monde rural ; ce qui passera nécessairement par une organisation. Selon Samba Guèye, si chaque paysan cotisait mille francs, ce sont des milliards qui seraient récoltés et qui auraient permis à ces derniers de se procurer notamment les semences. Dans le même sillage, le président d’honneur du Cncr, Moussa Cissokho, d’inviter ses collègues à prendre conscience de leur force et à ne pas se laisser utiliser par les politiciens.Aux responsables du Cncr, il leur demandera d’éviter d’embarquer les structures paysannes dans les activités politiques, surtout en cette veille de campagne électorale.
Robert DIANDY
Walfadjri
En effet, non seulement la pluie est tombée tardivement, mais il y a aussi un arrêt précoce de la pluviométrie énorme. Ce problème est venu s’ajouter à ceux de l’insuffisance et du retard dans la distribution des semences, sans oublier leur mauvaise qualité. Les paysans ont aussi déploré l’insuffisance des engrais, notamment de l’urée. Ces impairs ont fait que la production des céréales est insuffisante cette année, renchérit Sana Sakho, membre du Cncr Sédhiou.
‘Avec l’insuffisance de la pluviométrie, les gens ont constaté qu’au niveau de certaines localités, il n’y a presque pas de productions pour les céréales, et même la production arachidière est insuffisante’, fait remarquer Sana Sakho. Qui évoque aussi des risques de famine dans la région de Sédhiou.Il est conforté par Mohamed Cissé qui soutient que les productions de maïs et de riz de plateau sont très mauvaises ; alors que celles du riz de vallée et de l’arachide ne sont pas tellement mieux loties. La patate n’a pas non plus été rentable. Ce qui non seulement prive le monde rural de moyens de subsistance, mais aussi de produits à vendre pour se procurer les denrées de base. Dès lors, beaucoup de paysans se privent aujourd’hui du petit-déjeuner et jonglent entre le déjeuner et le dîner, ajoute Mohamed Cissé.
Ces paysans, qui ont déjà écoulé sur les marchés hebdomadaires leurs faibles productions en arachides, craignent de ne pouvoir bénéficier de semences de qualité pour la prochaine campagne agricole. Ils lancent un appel au soutien du gouvernement, pour la période de soudure qui risque de se présenter beaucoup plus tôt cette année. Cet appel s’étend aussi aux semences de qualité pour l’arachide et le riz, notamment le ’nérica’ qui est produit au Togo et au Mali, à défaut de pouvoir s’en procurer auprès de l’Isra.
Président national du cadre de concertation des ruraux, Samba Guèye invitera ses collègues paysans à se battre pour une autonomie du monde rural ; ce qui passera nécessairement par une organisation. Selon Samba Guèye, si chaque paysan cotisait mille francs, ce sont des milliards qui seraient récoltés et qui auraient permis à ces derniers de se procurer notamment les semences. Dans le même sillage, le président d’honneur du Cncr, Moussa Cissokho, d’inviter ses collègues à prendre conscience de leur force et à ne pas se laisser utiliser par les politiciens.Aux responsables du Cncr, il leur demandera d’éviter d’embarquer les structures paysannes dans les activités politiques, surtout en cette veille de campagne électorale.
Robert DIANDY
Walfadjri