Youssou serait donc en grande partie responsable de «l’engouement» des médias d’ailleurs pour la destination Sénégal. Ah bon ! Rappelons quelques faits qui affolèrent les caméras et autres micros sensibles étrangers qui aiment à ne s’intéresser à l’Afrique que lorsque ça va mal. Il y eut l’affaire Segura, les scandales de différents genres et sortes, les manifestations du 23 juin, ceux du 23 juillet, les malheureux s’immolant devant le palais, la 3èmecandidature de Wade fortement contestée, etc. Tout cela a fait du Sénégal un marronnier des médias internationaux. Sénégal, marronnier bien avant que Ndour "You" ne se décide à faire irruption sur la scène politique. Youssou Ndour n’est donc pas déclencheur de la soudaine «popularité» du Sénégal à l’étranger.
«Mais mon but c’est pas ça (focaliser l’attention des médias sur le Sénégal Ndlr). Mon but c’est de diriger ce pays».
You dit donc que son «final goal» ou but final n’est pas de focaliser l’attention des mass médias sur le Sénégal, mais de diriger le pays. Le «diriger le pays» est une assertion qui vient à point nommé, tant il convenait au stade de dérapage cité plus haut, de repréciser le but réel qui est : le fauteuil présidentiel.
«A part peut-être deux de nos vaillants guides, Serigne Fallou Mbacké et Serigne Babacar Sy, je suis un des Sénégalais qui a le plus d’homonymes, c’est un signe».
Lesté d’homonymes par-ci par-là, Youssou Ndour est donc sûr d’être réélu. «C’est un signe». C’est logique. C’est l’Afrique…
Et lorsqu’on lui demande s’il n’y pas de risque d’être un candidat malheureux, Youssou rétorque :
«Je gagne ces élections. Je ne serai pas malheureux «autour» de ces élections parce que c’est l’appel à candidature».
«… parce que c’est l’appel à candidature» ? La relation de cause à effet nous échappe quelque peu. Mais qu’on se rassure : Youssou ne sera pas malheureux à la suite de ces élections. En tout cas, c’est lui qui le dit. Ouf ! Comme on l’aime bien, nous non plus. De toute façon, si on analyse bien ses propos, il ne compte pas vraiment se lancer dans la bataille, il compte flâner «autour». Pas d’inquiétude à avoir donc, puisqu’il n’y a pas de réel enjeu.
Se recadrant bien vite et parce que somme toute, nul n’est là pour rigoler, Youssou Ndour martèle :»Je gagne au premier tour», tout en se penchant droit devant les deux journalistes de RFI et France 24, sourcils froncés et «gestuelle présidentielle» ad hoc en accompagnement. Par-delà lesdits journalistes, You vise bien évidemment tous les Sénégalais dont l’oreille trainerait dans le coin. Il est vrai que psychiatrie et psychologie nous apprennent que l’homme obéit plus facilement à une injonction qu’à une suggestion… «Je gagne au premier tour», sous-tend ceci : «Sénégalais, Sénégalaise, tu vas voter pour moi, c’est comme ça, t’as compris» ? Mais quid du cas de figure de l’interlocuteur qui semble à peine convaincu de ses propres propos comme c’est semble-t-il le ici cas ?
Et lorsqu’on lui parle des alliances potentielles, Youssou répondit qu’il y a quelqu’un «qui s’occupe des histoires d’alliance»….
Le terme «des histoires d’alliance» dénote soit un mépris soit une familiarité inappropriée, soit une méconnaissance totale des tenants et aboutissants du paramètre «alliances».Nous sommes ici dans le dernier cas de figure.
«Les gens qui sentent que notre programme leur parle n’ont qu’à venir tout de suite, nous n’avons pas de temps à perdre.».
Cette précipitation «nous n’avons pas de temps à perdre» donne un très mauvais effet. Dans le contexte présent, cette expression dénote une urgence manifeste à s’allier à d’autres afin d’effectivement avoir une base solide, bénéficier de la force et expertise d’alliés providentiels. La relation de force est ici inversée. Quoique You veuille faire croire, l’allié est attendu comme le messie… Pour faire imagée, la phrase de Youssou Ndour s’apparente à un impérieux appel du pied fait par un soudard en manque.
«Quand il (Wade N.dlr) bafoue la démocratie ici, il faut le lui dire. Et c’est une raison pour laquelle des gens comme moi s’engagent autour de la politique».
You dit non pas en politique mais encore «autour de la politique» autrement dit, pas exactement dans l’arène politique, mais à la périphérie. Ce qui prouve bien que Youssou Ndour y va à reculons, tant il est conscient de n’être pas encore prêt pour la chose politique. Pour l’heure, et nonobstant ceux et celles qui le poussent, Youssou Ndour se contenterait bien de se promener»autour» de la chose politique, histoire de se roder et en apprendre un peu plus sur ce domaine qui s’apparente pour lui à une aguichante mais néanmoins parfaite étrangère.
«Abdoulaye Wade mérite d’avoir une sortie sur la grande porte. Nous sommes prêts à l’aider autour de ça».
Notez qu’il parle d’une sortie non pas «par la grande porte» mais»sur la grande porte». Rappelons que sur toute porte normalement constituée il y a… un mur. Sortir «sur la grande porte» signifie donc sortir par le mur. Avec tous les dommages corporels allant avec, n’est pas passe-muraille qui veut... Et dire que Lui, You et son staff, sont prêts à «aider» Wade à sortir de cette manière dénote une violence sous-jacente non formulée. Le «nous sommes prêts à l’aider «autour» de ça» pointe encore une fois le fait que You n’est pas encore prêt à en découdre sérieusement avec Wade le maitre, You en est encore à flâner «autour» dudit Wade et à le piquer comme il peut.
Au-delà de tout cela, l’impression générale de la prestation de Youssou Ndour politicien en devenir est la suivante : You n’a jamais autant froncé les sourcils et peu souri que depuis qu’il navigue, selon son expression, «autour» de la politique. La politique n’est pas son «truc», selon son mot, pas son penchant naturel. Pourquoi le forcer ? Malgré les accents gaulliens, lorsqu’il parle du Wade rendant visite à Khadafi, le guide approximativement éclairé des libyens, épique lorsqu’il évoque le Abdoulaye bafouant la démocratie puisque se présentant à la présidentielle pour un 3eme mandat, Youssou ne convainc pas. Il agit comme un écolier studieux qui a certes bien appris sa leçon, mais qui n’a eu le temps ni de la bien digérer, ni de la bien comprendre. Youssou Ndour ne s’est visiblement pas encore approprié le rôle de candidat à la candidature.
Quant au «moi je propose un discours simple, un truc pratique», l’air de rien, le»truc pratique» expression toute simple pour ne pas dire simplette achève d’envoyer le grand You au tapis, en tout cas pour ces élections-là. Copie à revoir donc. Rv aux prochaines élections dans 7 ans ou alors au ministère de la Culture ou à la mairie, ces deux postes pouvant tout à fait être des voies royales pour le «trône» présidentiel tant convoité.
Irène Idrisse
«Mais mon but c’est pas ça (focaliser l’attention des médias sur le Sénégal Ndlr). Mon but c’est de diriger ce pays».
You dit donc que son «final goal» ou but final n’est pas de focaliser l’attention des mass médias sur le Sénégal, mais de diriger le pays. Le «diriger le pays» est une assertion qui vient à point nommé, tant il convenait au stade de dérapage cité plus haut, de repréciser le but réel qui est : le fauteuil présidentiel.
«A part peut-être deux de nos vaillants guides, Serigne Fallou Mbacké et Serigne Babacar Sy, je suis un des Sénégalais qui a le plus d’homonymes, c’est un signe».
Lesté d’homonymes par-ci par-là, Youssou Ndour est donc sûr d’être réélu. «C’est un signe». C’est logique. C’est l’Afrique…
Et lorsqu’on lui demande s’il n’y pas de risque d’être un candidat malheureux, Youssou rétorque :
«Je gagne ces élections. Je ne serai pas malheureux «autour» de ces élections parce que c’est l’appel à candidature».
«… parce que c’est l’appel à candidature» ? La relation de cause à effet nous échappe quelque peu. Mais qu’on se rassure : Youssou ne sera pas malheureux à la suite de ces élections. En tout cas, c’est lui qui le dit. Ouf ! Comme on l’aime bien, nous non plus. De toute façon, si on analyse bien ses propos, il ne compte pas vraiment se lancer dans la bataille, il compte flâner «autour». Pas d’inquiétude à avoir donc, puisqu’il n’y a pas de réel enjeu.
Se recadrant bien vite et parce que somme toute, nul n’est là pour rigoler, Youssou Ndour martèle :»Je gagne au premier tour», tout en se penchant droit devant les deux journalistes de RFI et France 24, sourcils froncés et «gestuelle présidentielle» ad hoc en accompagnement. Par-delà lesdits journalistes, You vise bien évidemment tous les Sénégalais dont l’oreille trainerait dans le coin. Il est vrai que psychiatrie et psychologie nous apprennent que l’homme obéit plus facilement à une injonction qu’à une suggestion… «Je gagne au premier tour», sous-tend ceci : «Sénégalais, Sénégalaise, tu vas voter pour moi, c’est comme ça, t’as compris» ? Mais quid du cas de figure de l’interlocuteur qui semble à peine convaincu de ses propres propos comme c’est semble-t-il le ici cas ?
Et lorsqu’on lui parle des alliances potentielles, Youssou répondit qu’il y a quelqu’un «qui s’occupe des histoires d’alliance»….
Le terme «des histoires d’alliance» dénote soit un mépris soit une familiarité inappropriée, soit une méconnaissance totale des tenants et aboutissants du paramètre «alliances».Nous sommes ici dans le dernier cas de figure.
«Les gens qui sentent que notre programme leur parle n’ont qu’à venir tout de suite, nous n’avons pas de temps à perdre.».
Cette précipitation «nous n’avons pas de temps à perdre» donne un très mauvais effet. Dans le contexte présent, cette expression dénote une urgence manifeste à s’allier à d’autres afin d’effectivement avoir une base solide, bénéficier de la force et expertise d’alliés providentiels. La relation de force est ici inversée. Quoique You veuille faire croire, l’allié est attendu comme le messie… Pour faire imagée, la phrase de Youssou Ndour s’apparente à un impérieux appel du pied fait par un soudard en manque.
«Quand il (Wade N.dlr) bafoue la démocratie ici, il faut le lui dire. Et c’est une raison pour laquelle des gens comme moi s’engagent autour de la politique».
You dit non pas en politique mais encore «autour de la politique» autrement dit, pas exactement dans l’arène politique, mais à la périphérie. Ce qui prouve bien que Youssou Ndour y va à reculons, tant il est conscient de n’être pas encore prêt pour la chose politique. Pour l’heure, et nonobstant ceux et celles qui le poussent, Youssou Ndour se contenterait bien de se promener»autour» de la chose politique, histoire de se roder et en apprendre un peu plus sur ce domaine qui s’apparente pour lui à une aguichante mais néanmoins parfaite étrangère.
«Abdoulaye Wade mérite d’avoir une sortie sur la grande porte. Nous sommes prêts à l’aider autour de ça».
Notez qu’il parle d’une sortie non pas «par la grande porte» mais»sur la grande porte». Rappelons que sur toute porte normalement constituée il y a… un mur. Sortir «sur la grande porte» signifie donc sortir par le mur. Avec tous les dommages corporels allant avec, n’est pas passe-muraille qui veut... Et dire que Lui, You et son staff, sont prêts à «aider» Wade à sortir de cette manière dénote une violence sous-jacente non formulée. Le «nous sommes prêts à l’aider «autour» de ça» pointe encore une fois le fait que You n’est pas encore prêt à en découdre sérieusement avec Wade le maitre, You en est encore à flâner «autour» dudit Wade et à le piquer comme il peut.
Au-delà de tout cela, l’impression générale de la prestation de Youssou Ndour politicien en devenir est la suivante : You n’a jamais autant froncé les sourcils et peu souri que depuis qu’il navigue, selon son expression, «autour» de la politique. La politique n’est pas son «truc», selon son mot, pas son penchant naturel. Pourquoi le forcer ? Malgré les accents gaulliens, lorsqu’il parle du Wade rendant visite à Khadafi, le guide approximativement éclairé des libyens, épique lorsqu’il évoque le Abdoulaye bafouant la démocratie puisque se présentant à la présidentielle pour un 3eme mandat, Youssou ne convainc pas. Il agit comme un écolier studieux qui a certes bien appris sa leçon, mais qui n’a eu le temps ni de la bien digérer, ni de la bien comprendre. Youssou Ndour ne s’est visiblement pas encore approprié le rôle de candidat à la candidature.
Quant au «moi je propose un discours simple, un truc pratique», l’air de rien, le»truc pratique» expression toute simple pour ne pas dire simplette achève d’envoyer le grand You au tapis, en tout cas pour ces élections-là. Copie à revoir donc. Rv aux prochaines élections dans 7 ans ou alors au ministère de la Culture ou à la mairie, ces deux postes pouvant tout à fait être des voies royales pour le «trône» présidentiel tant convoité.
Irène Idrisse